Nintendo Switch

Cyber Citizen Shockman 2: A New Menace

Test Switch

Cyber Citizen Shockman 2: A New Menace

Par Ex-Nihylo - Le 02/10/2023 à 08:00

Après avoir porté le premier Shockman chez nous, Ratalaïka, l'éditeur, récidive et nous propose sa suite directe, aka Cyber Citizen Shockman 2. Paru initialement en 1991 sur PC Engine au Japon, le jeu se voit localiser pour la première fois sur le vieux continent, traduit en anglais pour la peine pour tous ceux qui aimeraient mieux comprendre le petit scénario proposé. Petit car celui-ci n'est qu'un prétexte à un jeu d'action musclé, comme on va le voir dans ces quelques lignes ci-dessous. 

Le retour du mythe

Plus connu au Japon sous le nom de Shubibinman 2, le jeu est une suite directe au premier opus. On a toujours la possibilité d'incarner une version masculine ou féminine de Shockman, petit héros largement inspiré de Megaman. Et pour cause, la jouabilité est sensiblement la même que dans les premiers Megaman, avec une touche dédiée au saut, une autre au tir et on remarquera très rapidement que les phases d'action sont sensiblement les mêmes. Sur un déroulement en 2D en scrolling horizontal, les ennemis sont disséminés dans chaque niveau et il vous faudra les blaster sans perdre trop de vie pour pouvoir en voir la fin. A chaque fin de stage, un boss, évidemment plus coriace que les simples ennemis, vous attend de pied ferme et il vous faudra trouver la bonne posture et la technique adéquate pour leur faire mordre la poussière. A l'instar de Megaman 4, un tir chargé, plus puissant, mais qui demande deux secondes de concentration, vous aidera dans votre progression.

La comparaison avec Megaman s'arrête là cependant, car contrairement à ce dernier, on n'absorbe pas les pouvoirs des boss une fois ceux-ci mis hors de combat. De même, il n'y a pas de choix de niveaux, on les enchaine les uns après les autres avec parfois une coupure narrative. Deux phases de shoot-them-up viennent relancer l'intérêt du jeu et se jouent à l'instar d'un R-type, avec là encore un boss à la fin à abattre. Le jeu se laisse apprivoiser petit à petit, proposant une difficulté allant crescendo, mais gare aux endroits où vous mettez les pieds car les pièges sont nombreux et auront tôt fait d'entamer votre barre de vie si vous n'y faites pas attention. Mieux vaut privilégier le "marche & gun" plutôt que le "run & gun" si vous souhaitez aller au bout... Et cerise sur le gâteau, on peut toujours y jouer à deux en même temps, chacun dirigeant l'un ou l'autre des héros à l'écran ! Un véritable régal pour peu que l'on ait sous le coude un pote adepte du retro.

Une suite quelconque ?

Qu'il s'agisse des graphismes ou des animations, la réalisation a franchi un cap dans ce deuxième opus. On est clairement dans une continuité bonifiée de la saga, puisque le jeu propose de réelles améliorations à tous les niveaux ou presque, à l'instar par exemple de ce qui se faisait chez les Megaman, Megaman 2 étant mieux réalisé que son prédécesseur et ainsi de suite. La PC Engine, console hybride 8/16 bits, nous démontre qu'elle en a dans le ventre et nous propose une aventure riche en pixels et en couleurs comme on pouvait les apprécier au début des années 90. La musique a également gagné en qualité, autant la bande-son du premier Shockman était plutôt classique, voire banale, autant les thèmes proposés dans sa suite sont globalement de meilleure facture, collant parfaitement aux scènes d'action tout comme aux quelques séquences narratives. Les bruitages correspondent à ceux de l'époque, on a même le droit à quelques sons digitalisés provenant du héros. 

Et comme pour son itération précédente sur Switch, des options graphiques ont été mises en place pour optimiser le plaisir des yeux. Vous pourrez ainsi ajuster l'image, la courbure de l'écran, la densité des lignes de balayage, le gamma etc etc. Cette fois, il n'y a pas d'argent et donc de système pour upgrader votre personnage, contrairement au précédent opus, sans doute parce que la difficulté de ce jeu reste tout de même accessible, car mieux dosée que dans le jeu précédent. Le jeu à deux permettra encore d'abaisser le niveau de difficulté, et si vous n'y arrivez vraiment pas, vous aurez accès à la fameuse option vous permettant d'être invincible pendant toute la durée du jeu si besoin est, en allant dans le menu principal du jeu. La durée de vie du jeu reste relativement courte, surtout si l'on active ces paramètres, une dizaine de niveaux seulement vous attend et le jeu ne comporte aucune rejouabilité.

Du rétro simplifié

D'autres options sont toujours de la partie comme l'avance rapide - idéale si vous la combinez à l'invincibilité, pour finir le jeu plus vite ! - ou encore le traditionnel rembobinage. Si vous estimez avoir perdu bêtement ou injustement une vie ou de l'énergie, libre à vous d'en user et d'en abuser. Ces options sont là pour faciliter votre apprentissage du jeu, n'hésitez pas à y recourir, surtout si vous êtes néophyte en la matière, quitte à vous en servir de moins en moins par la suite pour pouvoir un jour prétendre à la gloire d'avoir réussi à finir ce jeu de façon purement legit. Pour les utiliser il suffit d'utiliser les touches latérales, celle de gauche permettant de rembobiner votre partie et celle de droite de l'accélérer. C'est vous qui dosez par une pression plus ou moins longue l'utilisation de ces possibilités. Les autres options, comme l'invincibilité, se font via le menu du jeu, accessible à tout moment - et donc activable et désactivable à souhait - par une simple pression du bouton +. 

Enfin, le jeu est optimisé pour la Switch et heureusement, il n'y a pas de temps de chargement, aucun bug n'a été constaté durant toute la durée du test, ni de problème de lag, de freeze ou de sauvegarde corrompue. Que l'on y joue sur la télé du salon ou en mode portable, aucune différence n'a été constatée. Une galerie d'art permettra aux fans d'histoire du jeu vidéo de se détendre entre deux phases d'action non-stop en observant notamment les raws des graphistes d'époque. Une traduction en anglais a été effectuée, largement suffisante pour comprendre le scénario du jeu, qui se résume à vaincre un gros méchant qui sème la terreur un peu partout. En français ça aurait été la petite cerise sur le gâteau mais on saura se contenter de l'anglais. A noter que le jeu tranche avec le côté sérieux des Megaman car contrairement à ces derniers, celui-ci n'est pas dénué d'humour, comme vous vous en rendrez vite compte, y compris jusqu'au générique de fin !

7
A l'instar de son prédécesseur, Cyber Citizen Shockman 2: A New Menace propose un challenge toujours aussi épicé même si il a quelque peu changé de forme. Les curieux pourront toujours terminer le jeu grâce aux options de cheats ajoutées, quant aux amoureux des jeux de plateformes-action rétro, ils seront assurément aux anges en découvrant ou redécouvrant un jeu clairement inspiré des Megaman, difficulté comprise. To be continued, comme le clame l'écran de fin du jeu, avec cette fois l'adaptation du 3è et dernier opus de la série sur notre bonne vieille Nintendo Switch ?

  • Une suite qui bonifie la recette du 1er.
  • Une réalisation de bonne facture.
  • A deux c'est mieux !
  • Une traduction en anglais c'est bien, en français ce serait mieux !
  • Durée de vie plutôt courte quand on maîtrise le genre.