Nintendo Switch

Classic Racers Elite

Test Switch

Classic Racers Elite

Par ggvanrom - Le 16/06/2023 à 08:30

Développé par VISION REELLE pour PC, et porté par Zero Games Studios sur consoles,  Classic Racers Elite vous propose de vous plonger dans le monde du rallye des années 60 à bord de voitures d’époque. Mais est-ce que derrière cette proposition alléchante le jeu parvient à tenir son cap ? Nous allons le voir dans notre test dédié.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.

Un jeu qui va à l’essentiel

Classic Racers est un jeu qui se concentre exclusivement sur son contenu principal, la course automobile. D’entrée de jeu, vous êtes accueilli par un menu… en Allemand ?!? Une fois que nous avons trouvé à tâtons le changement de langue pour basculer en Français, revenons au contenu du titre. Vous avez un mode championnat qui vous permettra de courir sur 17 zones différentes, pour un total de 50 pistes différentes entre courses et slalom. Chaque championnat vous proposera un nombre restreint de véhicules pour tenter de rejoindre la ligne d’arrivée avant le timer indiqué (comptez 1 à 2 minutes par course). Au final, ce sont 16 voitures qu’il vous sera possible de débloquer, de la Bartha 495 Esse Esse à la mythique Fred GT 50 en passant par la Critraen SD Rally. Si ces noms ne vous disent rien, c’est normal, le studio n’ayant pas le droit d’exploiter les marques connues, ils ont dû réaliser des modèles similaires en changeant plus ou moins les noms pour approcher du matériau d’origine. Mais on se laisse convaincre.

Vient ensuite le mode course libre. A la différence du mode championnat, vous pourrez parcourir sur tous les circuits que vous avez déjà terminés au moins une fois, et ce avec le véhicule de votre choix. Mais pour débloquer tous les véhicules, il faudra emmagasiner de l’expérience en mode championnat pour les débloquer aux différents paliers proposés. Et c’est tout pour les modes de jeu. On notera tout de même la présence d’un mode classement en ligne, mais autant vous dire que son intérêt s’en demeure limité, car nous voyons seulement le temps de nos camarades, et pas les véhicules utilisés. Autant dire qu’à ce stade, pour exploser les temps des premiers circuits parcourus en championnat il vous suffira de débloquer les bolides les plus rapides et de les refaire.

Et une fois au volant ça donne quoi ?

Côté options, vous aurez la possibilité de changer l’unité de vitesse en miles ou kilomètre-heure, et opter pour une boîte automatique ou manuelle, qui se gérera via les boutons Y et A. Le jeu reste sur des bases classiques pour le reste. Accélération avec ZR, frein sur ZL, direction sur le stick gauche, et frein à main sur B (on a mis un moment avant de trouver son existence tant son activation n’est pas percutante). Etant en 2023, on ne peut que pester une nouvelle fois de l’absence de gâchettes analogiques sur Nintendo Switch. Mais le jeu propose, et c’est rare de nos jours pour le souligner, l’accélération et le freinage sur le stick droit. Une option est également disponible pour nous proposer une vue cockpit, et une vue depuis le capot, bienvenues elles aussi. Dans la catégorie incompréhension en revanche, on notera l’existence du bouton - qui nous met littéralement le véhicule à l’arrêt en cliquant dessus. De base on pourrait se dire que c’est le bouton pour réinitialiser sa position en cas de sortie de route, mais la remise en place du véhicule est tellement bancale qu’il vaut mieux recommencer la course que perdre son temps à tenter une manœuvre.

Une fois la course lancée, on se retrouve seul avec le compteur qui défile, et une vue du circuit. La prise en main reste relativement correcte, et il faut faire attention à ne pas trop accélérer en sortie de virage sous peine de voir son véhicule partir en zigzag. Comme expliqué plus tôt, chaque course est chronométrée, et le mode championnat vous demande de réaliser un temps maximum pour réussir une épreuve. Si certaines courses vous laissent une relative marge de manœuvre, d’autres ne vous donneront quasiment pas le droit à l’erreur, et vous risquer de spammer le bouton recommencer plus d’une fois. 

On regrettera également l’absence des spécificités techniques des véhicules pour nous permettre de nous décider entre tel ou tel modèle, mais franchement à part 2-3 exceptions, on ne ressent pas réellement de différences entre les différentes voitures d’une même catégorie. Côté collision, vous vous ferez votre propre avis, mais on passe régulièrement sur de l’incident amusant à vraiment irritable. Voire son véhicule passer de 200 à 0 à cause d’un bloc de foin, voir son véhicule impossible d’avancer à cause d’un pneu bloqué sous les roues avant, ou voir sa voiture faire un tonneau à cause d’un caillou hors piste, ce ne sont pas des choses que l’on voit tous les jours.

Une finition de série

Comme indiqué précédemment, on peut donner un bon point au développeur pour l’imagination dont il a su faire preuve pour les noms des véhicules, circuits, et même les sponsors que l’on voit le long des courses. Pour le reste de la technique en revanche, on reste sur un rendu très sommaire. On sent une volonté de proposer de la variété dans les circuits, mais le rendu final ne leur fait vraiment pas honneur. Les spectateurs sont pour les 3/4 statiques, littéralement. Enfin côté véhicules si les modélisations sont correctes, quelques couacs en course font peine à voir. On pensera notamment au fait que certains véhicules ont l’air de flotter à cause d’une mauvaise gestion des ombres, ou encore les traces de freins qui commencent à apparaître à 30cm de la position des pneus. On finira enfin sur la distance d’affichage complètement hachée qui casse le peu de sentiment d’immersion qu’il nous restait. Si on aurait pu penser que le problème venait de la version Nintendo Switch, le rendu est similaire sur la version PS4. On finira enfin sur la composition musicale, se limitant à une seule et même musique dans le menu principal. Les courses n'auront pour trame sonore que le bruitage des véhicules, et les sifflements des quelques supporters.

5
Si Classic Racers Elite partait d’une bonne idée sur le papier, le rendu global est au final à peine correct sur les aspects graphiques et techniques. Pour un tarif de 29,99€ demandé, reste à voir si les joueurs accepteront de payer le prix malgré ces défauts, ou préféreront se rabattre sur d’autres licences de course.

  • L'imagination des développeurs pour les différents détournements
  • 16 véhicules aux designs différents
  • Un nombre conséquent de pistes
  • Gestion de la vitesse sur le stick droit, à l'ancienne
  • La physique lors des collisions
  • Un rendu visuel bien triste en 2023
  • Une unique musique dans le menu principal