Jeu d’aventure de type Point’n Click développé par Elf Games, Children of Silentown débarquera le 11 janvier prochain sur l’eShop de la Nintendo Switch. Nous avons eu l’occasion de découvrir cet étrange univers avec quelques jours d’avance, l’occasion de vous délivrer notre test dédié ci-dessous.
Dans la forêt, personne ne vous entendra crier
Children of Silentown nous plonge dans le petit village éponyme, niché au coeur d’une forêt où se tapissent d’après les adultes des monstres effroyables qui enlèvent les personnes qui ne suivent pas les règles s'ils mettent le nez dehors à la tombée de la nuit. Difficile dans ces conditions de grandir dans de bonnes conditions. C’est pourtant bel et bien à Silentown que nous suivrons les aventures de Lucie, une jeune fille du village. Alors qu’elle tente de vivre sa vie en respectant tant bien que mal les règles imposées par les adultes, elle constate que les disparitions sont de plus en plus fréquentes ces derniers temps.
Puis vient le jour où c’est sa propre mère qui finit par disparaître à son tour. Désemparée et ne pouvant pas compter sur l’aide des adultes du village qui restent aveugles et sourds aux complaintes de la petite fille, Lucie décide de mener sa propre enquête sur la véritable nature de ces monstres, et les mystères qui entourent le village et la forêt. Pour cela, elle devra faire marcher ses méninges afin de résoudre divers casse-tête pour se sortir de situations pénibles. Et quand on dit elle, on veut bien sûr dire vous !
Creusez-vous les méninges en musique
Le jeu vous propose une aventure intégralement en 2D où vous déplacez le personnage de Lucie directement. Lorsque cette dernière s’approche d’un objet spécifique, vous aurez une icône de loupe pour avoir le détail de l’objet, une main si vous pouvez prendre l’objet, et un engrenage si vous pouvez interagir avec. Durant l’aventure, vous serez amené à utiliser les objets récoltés dans votre besace. Vous pourrez utiliser ces objets sur des personnages et sur des éléments du décor. Mais de temps à autre, vous devrez aussi combiner deux objets pour en créer un nouveau afin d’avancer.
En plus des énigmes dites classiques, Lucie a également la capacité d’interagir avec les objets et les êtes vivants via des chansons. Elle découvrira au fur de sa progression des notes qui formeront des musiques. La première vous permettra par exemple de voir à quoi pensent les villageois. La seconde permet de voir le passif d’un objet. L’utilisation d’une mélodie s’enchaîne la plupart du temps avec un casse-tête à résoudre. La chanson des enfants se présente sous la forme d’un puzzle à base de couture, la chanson de maman une sorte de labyrinthe où l’on utilise des engrenages pour faire pivoter des pièces, la chanson de la forêt un mini-jeu à base de jeu de lumière.
Sans être d’une difficulté insurmontable, certaines énigmes peuvent être capillotractées. Personnellement je n’ai absolument pas apprécié les labyrinthes et son niveau intermédiaire avec les fausses sorties, et j’avoue être resté une bonne heure comme un idiot devant la plomberie qui fuit devant la maison de Lucie avant de trouver comment réparer les fuites. Mais le jeu en vaut la chandelle, et le titre propose pas moins de 4 fins à découvrir selon les choix faits, et la quantité d’items ramassés lors de votre parcours. Votre première run vous demandera une grosse dizaine d’heures. Les autres quant à elles devraient être plus rapides. Dommage en revanche de ne pas avoir la possibilité d’effectuer des sauvegardes manuelles sur de multiples emplacements.
Un style sombre très élégant.
Children of Silentown marque avant tout par son style graphique. A la fois élégant et troublant, il rappellera à certains joueurs l’univers de Tim Burton sur certains points. Bien que les personnages soient dénués d’iris, ils arrivent à être expressifs de différentes manières. Sans être une prouesse technique, l’aspect graphique du jeu reste de très bonne facture que ce soit en mode portable ou en mode salon, couplé à quelques cinématiques pour les moments les plus importants de l’intrigue.
Viennent enfin les musiques. Ces dernières se marient parfaitement à l’ambiance mise en place par l’intrigue et le style graphique. Bien que peu nombreuses, elles font parfaitement le travail. Et voir Lucie pousser la chansonnette ou apprendre des notes au fur et à mesure de sa progression fait également plaisir à voir. Il reste enfin la dernière question sur la nature des monstres. Nous n’en parlerons pas dans ce test, mais la conclusion du jeu reste très philosophique, et l’ensemble de l’intrigue donne envie d’aller jusqu’au bout.
