Nintendo Switch

Cassette Beasts

Test Switch

Cassette Beasts

Par ggvanrom - Le 31/05/2023 à 18:30

Proposé par Bytten Studio, Cassette Beasts propose aux joueurs de découvrir un tout nouveau Pokémon-Like dans un univers mystérieux. Ayant déjà conquis le cœur de pas mal de joueurs sur PC, est-ce que la version dédiée à la Nintendo Switch sera elle aussi  à la hauteur ?

Dans un univers parallèle

Cassette Beasts démarre par la création de notre personnage. Après avoir effectué votre personnalisation à votre convenance, vous vous retrouvez aspiré et transporté sur une plage. Encore sonné par cette situation, la surprise est de taille quand vous découvrez que la plage est infestée de monstres. Heureusement, une jeune femme dénommée Kayleigh s’empresse de venir à votre rescousse, et vous confie son… baladeur à cassettes.

La clé du gameplay du jeu, c’est que vous pouvez vous transformer en monstre grâce à l’utilisation des baladeurs à cassettes pour éliminer les monstres sauvages. Après avoir vaincu ce premier adversaire, Kayleigh vous propose de vous conduite à Port la Ville, fief de nombreux humains. C’est ici que vos craintes seront confirmées, vous avez été aspiré dans un nouveau monde, et les humains peuplant ce monde sont issus de différentes époques et univers parallèles au vôtre. 

Bien qu’il soit dit qu’il n’y ait aucun moyen de s’échapper de ce monde connu sous le nom de Nouvelle-Wirral, votre personnage va tout de même partir à l’aventure pour tenter de percer les mystères de cet univers. C’est ainsi qu’il fera la rencontre de puissants ennemis dénommés Archanges, qui semblent être la clé pour un retour dans votre monde d’origine. 

Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans…

Bien que la Nouvelle-Wirral soit comme indiqué plus tôt un monde où se confondent les humains de différentes époques, la technologie utilisée dans le jeu respire les années 70-80. A commencer par ces fameux baladeurs cassettes. Si coller des stickers et rembobiner une cassette audio avec un crayon à papier vous évoque de bons souvenirs, les plus jeunes d’entre-nous en revanche seront complètement largués par ce côté nostalgique. 

Bien que présenté comme un Pokémon-Like, Cassette Beasts arrive toutefois à bien de démarquer en proposant un concept légèrement différent. Lorsque vous combattez des monstres sauvages, vous vous transformez automatiquement en monstre dont vous avez capturé « l’essence » sur une cassette (nous y reviendrons plus tard). Votre personnage dispose ainsi que 2 barres de vie, une verte et une rouge. La verte est la barre de vie de votre monstre invoqué tandis que la rouge est votre propre barre de vie. Chaque attaque subie fait perdre des PV de votre monstre, et si ce dernier tombe KO, vous retrouverez votre forme humaine jusqu’à la fin du tour en cour. Votre personnage étant de bien faible constitution, si jamais vous devez subir un coup direct, c’est votre propre barre de vie qui sera entamée, et une barre vide signera la perte du combat.

L’avantage est que cette mécanique peut aussi marcher lors des combats contre d’autres humains. Admettons qu’un adversaire ait 4 cassettes de monstre en sa possession, en jouant stratégique, vous pouvez tenter de déclencher vos plus puissantes attaque lorsqu’un monstre adverse est à l’article de la mort pour tenter de viser les PV du « dresseur » et ainsi abréger le combat. Côté combat, nos monstres ont différentes caractéristiques comme les PV, l’attaque au corps-à-corps et l’attaque à distance pour ne citer qu’eux. Ils apprennent des attaques naturellement en gagnant des étoiles, ou en collant sur leur cassette des stickers que vous aurez acheté. Chaque attaque ou capacité passive vous demandera un certain nombre de PA. Ces derniers s’accumulent au début de chaque tour, et peuvent être obtenus en utilisant des objets. A vous de voir si vous être du genre à enchaîner les petites attaques, ou à prendre votre temps jusqu’à pouvoir utiliser vos capacités les plus gourmandes.

Comme dans un jeu Pokémon, vous aurez également une table des types à apprendre si vous souhaitez vous en sortir au maximum. Si on voit les classiques types feu / eau / plante, il y aura aussi des types plus exotiques comme bestial, plastique, ou encore astral. En plus des multiplicateurs de dégâts, vous aurez également des tas d’effets secondaires en combat. Le plastique peut brûler au contact du feu, de l’eau envoyé sur un type électrique peut rendre le monstre multiconducteur, et lui permettre de toucher plusieurs cibles en même temps. Il y a une vraie dimension stratégique supplémentaire qui n’est pas déplaisante à voir. Et le jeu va encore plus loin avec ses combats contre les archanges et les capitaines des veilleurs qui mettent en place des stratégies plus ou moins élaborées pour combattre. 

Attrapez-les tous !

Avec 124 monstres différents dont 120 à capturer, Cassette Beasts est aussi une bon terrain de jeu pour les collectionneurs. Ici aussi, le principe de capture diffère légèrement du géant Japonais. Pour capturer un monstre sauvage, il faut lancer un enregistrement à l’aide d’une cassette audio vierge. Lorsque vous l’utilisez, durant un tour, le personnage qui déclenche la cassette perd sa transformation le temps du processus. Vous avez alors un % de capture qui apparaît sur l’ennemi. Le monstre ne pouvant pas être mis KO pendant une capture, c’est donc l’occasion parfaite pour votre binôme (un camarade rencontré dans le jeu, ou un vrai joueur en local) de mettre le paquet pour faire chuter les PV du monstre et lui infliger des malus. Plus vous le ferez, plus le % de capture augmentera. Mais attention, car si celui qui lance l’enregistrement prend des dégâts, le % de capture pourra aussi chuter. Heureusement vous trouverez rapidement des cassettes plus ou moins puissantes, et d’autres particulièrement efficaces contre certains types en particulier.

Bien que les monstres sauvages disposent d’un level, une fois capturés, ce level disparaît pour faire place à un compteur d’étoiles. Dans le jeu, seuls les humains gagnent des PV à force de combattre, et ils partagent leurs stats avec ceux de leurs monstres. A force de combattre, un monstre peut aller jusqu’à 5 étoiles, et s'il en est capable, vous pourrez effectuer un rematriçage. Ce faisant, votre monstre changera de forme et améliorera grandement ses capacités. Enfin, à votre de combattre avec les compagnons en jeu comme Kayleigh ou Eugène pour ne citer qu’eux, vous nouerez des relations, et le premier pallier permettra ni plus ni moins que la fusion de vos créatures via une commande spéciale une fois la jauge fusion complète. En tout et pour tout, ce sont 14400 fusions qui sont à découvrir dans le jeu (vous vous plaigniez de devoir remplir le Pokédex Régional dans les derniers Pokémon ?). L’avantage de cette fusion est de booster grandement vos capacités, mais aussi d’utiliser l’ensemble des attaques de chaque monstre avec cette fusion.

Un monde plein de mystères à découvrir

Cassette Beasts se présente comme un Open-World rétro qui sent bon le pixel. Techniquement la carte est découpée en plusieurs cases qui se franchissent sans temps de chargement. Vous aurez ainsi le loisir d’aller fureter un peu partout dès le début du jeu, en faisant attention au niveau des ennemis aux alentours. Rapidement vous vous rendrez compte de quelques limitations comme une falaise trop haute, ou encore une étendue d’eau que vous ne pouvez pas traverser. Pour passer ces obstacles, il vous faudra faire l’acquisition de monstres bien précis qui vous permettront d’utiliser des capacités d’exploration comme le magnétisme, la possibilité de planer, ou encore la nage.

Si l’on aurait pu bêtement s’amuser à aller de point en point à la recherche des archanges et des capitaines des veilleurs, le titre a également mis en place un système de quêtes annexes et de rumeurs qui vous seront proposées par les habitants. Cela vous permettra ainsi que débloquer des récompenses plus ou moins intéressantes, mais aussi de mettre la main sur des monstres et de développer un peu le lore du jeu qui est plus mature que ce que Pokémon pouvait nous proposer.

Beaucoup trop instable sur Nintendo Switch

Sur le papier, je n’ai absolument rien à reprocher à Cassette Beasts. Le concept est simple et addictif, le scénario sympathique, les monstres ont une patte unique, et la bande-son est de très bonne facture, sans compter les différents effets visuels qu’a tenté de mettre en place Bytten Studio pour améliorer son univers (cycle jour / nuit, effet de lumière, météo dynamique). Malheureusement, si la version PC s’en sort avec les honneurs, la version Nintendo Switch n’est absolument pas aboutie en termes d’optimisation.

Bien que 2 patchs soient déjà sortis depuis que nous avons commencé à tester le jeu, le jeu souffre de pas mal de saccades graphiques et audio. Ceci est encore plus flagrant quand on lance le jeu, ou lorsque l’on se téléporte et que l’on sprint un peu trôt dans le décor. La plupart du temps, ces saccades sont surtout désagréables à l’œil et à l’oreille, mais trop souvent, la sur-accumulation de saccades entraîne un crash pur et simple du jeu. C’est d’autant plus dommage que sans ces soucis techniques, Cassette Beats a un véritable potentiel pour attirer les joueurs vers lui. Espérons que Bytten Studio continue sur sa lancée et propose encore davantage de patchs sur Nintendo Switch.

7
Cassette Beasts est une véritable surprise en termes de jeu vidéo. N’ayant point à rougir devant le mastodonte Pokémon, le jeu propose un univers et une identité qui lui sont propres, et qui rend le jeu particulièrement addictif. La seule ombre au tableau à l’heure actuelle, c’est son optimisation sur Nintendo Switch qui est loin d’être aboutie, et qui cause encore à l’heure actuelle encore trop de crashs et de saccades. On espère que Bytten Studio peaufinera rapidement sa copie avant que la bande magnétique ne cède…

  • 120 créatures à capturer, et plus de 14000 fusions !
  • Une aventure à l'ambiance rétro réussie
  • Un gameplay simple et efficace
  • Possède une réelle identité propre
  • Une bande-son très qualitative
  • Beaucoup trop de bugs à l'heure actuelle sur Nintendo Switch