Sortie en 2019, A Plague Tale : Innocence nous contait l’histoire d’une jeune noble d’une famille de Guyenne, Amicia De Rune, et de son frère Hugo atteint d’une bien étrange maladie. Après un chamboulement particulièrement macabre, les deux enfants se retrouvent seuls pour survivre et affronter une horde de rats particulièrement vorace… Depuis le 18 octobre 2022, la suite de l’histoire portant le nom de A Plague Tale : Requiem est enfin disponible sur toutes les plateformes, la Nintendo Switch a eu l'occasion quant à elle de recevoir le jeu en version Cloud. La bande-annonce lors de l’E3 nous montrait une ambiance bien plus sombre que le premier volet… Voyons ce qu’il en est vraiment.
**Le test a été réalisé avec une connexion internet de type fibre optique**
Il fait bon vivre en Provence
Après les événements du premier jeu A plague Tale : Innocence, Amicia, son frère Hugo et leur ami Luca se promènent sur les monts de Provence près des ruines d’un château durant une balade entre amis. Après une partie de cache-cache entre les protagonistes en doux mois de juin 1349, Amicia et Hugo se retrouvent seuls pour continuer l’exploration de cette belle région ensoleillée. La joie sera malheureusement de courte durée. Un groupe n'hésite pas à attaquer le duo et bien vite nous remarquons que la pauvre jeune fille est devenue bien plus intransigeante envers les personnes qui souhaitent causer du tort à sa famille et elle fera tout pour les protéger. Après ce premier moment riche en émotion, Amicia, Hugo, Luca et Béatrice (la mère d’Amicia et Hugo) arrivent dans un village qui sera bientôt leur nouveau foyer. Alors qu’ils espèrent une vie de calme, ils se rendront vite compte que les rats sont également présents ici et que La Macula qui coule dans les veines de Hugo s’est réveillée. Ils assisteront à la chute du village et devront s'enfuir pour assurer leur survie, mais surtout, ils devront tout faire pour trouver une solution pour définitivement sauver Hugo de cette terrible malédiction.
Vous devez survivre une fois encore contre ces maudits rats, mais également contre les soldats de Provence qui feront tout pour mettre fin à votre vie. En usant de l’alchimie et de votre cerveau vous devez trouver le bon moyen de vous en sortir contre tous ces ennemis au milieu des nombreux dédales que vous arpentez. Alors qu’un ordre ancien d’alchimiste serait peut-être en capacité de soigner Hugo, celui-ci pourtant ne cesse de parler d’une île qu’il voit dans ses rêves et qui d’après lui serait le vrai salut enfin espéré par tous. En proie aux doutes et aux sombres souvenirs de la Guyenne qui la hante, Amicia devra mener une bataille aussi bien contre ses ennemis que contre elle-même.
Rats de marée dans les rues de la ville
Comme dans l’ancien opus, le maître-mot du jeu est l’infiltration et l’utilisation de l’alchimie pour pouvoir progresser dans des zones semblables parfois à de vrais labyrinthes. Contrairement à A Plague Tale premier du nom, on sent que les événements qu’a traversé Amicia l’ont rendue plus forte. Et bien qu’elle le faisait déjà dans le premier volet, elle n’aura aucun remord à tuer ceux qui l'empêchent d’avancer. Ce qui ne sera pas forcément du goût de son ami Luca, qui va profiter des quelques passages où il vous accompagnera pour vous réapprendre les bases de l’alchimie. Un tutoriel narratif qui s'étendra durant une bonne partie du jeu. Très vite, vous prendrez le pli de fouiller chaque recoin explorable afin de trouver des ingrédients qui vous permettront de crafter de l’ignifer pour faire du feu, de l’extinguis pour éteindre ces derniers ou encore de la pois pour créer de grandes zones inflammables... Chaque élément alchimique pourra être envoyé silencieusement à la main, avec plus de puissance et de distance grâce à votre fronde ou pour placer une zone au sol grâce aux pots à ramasser ci et là.
La nouveauté de A Plague Tale : Requiem est l’évolution d’Amicia au fur et à mesure de l’histoire mais qui sera aussi influencée suite à vos choix dans le gameplay abordé. Ses capacités, disponibles à tout moment dans le menu, sont présentées sous forme de barre de progression divisée en trois disciplines. La furtivité, l’agressivité et l’opportunisme. Elles sont composées de quatre niveaux chacune. En fonction de la manière dont vous abordez une situation, les différentes jauges se rempliront. Chaque capacité sera un réel plus dans votre gameplay pour vous permettre de rendre Amicia plus discrète et rapide dans ses déplacements. Elle économisera ses ressources au moment de crafter des éléments d’alchimies. Elle pourrait également devenir aussi aiguisée et mortelle qu’une épée.
Parlons également des améliorations d’équipement que possède la jeune femme. Chaque ligne aura également quatre niveaux d’amélioration. Que ce soit pour votre fronde, vos sacs d’ingrédients ou même votre arbalète, petite nouveauté de ce nouveau jeu, vous devrez également trouver des outils et des fragments qui vous permettront de jouer les ingénieurs quand vous trouverez des établis disséminés un peu partout dans les différents niveaux du jeu. Les outils sont précieux et rares alors vérifiez bien toutes les améliorations qui existent pour ne pas regretter.
Encore en cloud ?
Gardant la même base que pour le premier jeu A Plague Tale, vous incarnez Amicia en vue à la troisième personne avec une caméra fixe sur votre personnage à quelques centimètres de son dos dans un environnement tout en 3D. Les zones que vous explorerez en endroit fermé offrent quand même à certains moments de grande étendue d’exploration même si pour avancer, le titre vous donnera plutôt l’impression de devoir vous déplacer dans de longs couloirs balisés avec des murs très bien décorés. Car oui, bien que l’histoire soit incroyablement sombre, les différentes zones que vous parcourez regorgent de détails et de couleurs magnifiques sans parler d’une ambiance sonore qui vous immergera totalement dans le jeu. Une composition musicale au petit oignon comme dans le premier volet avec des musiques empreintes de rythme particulièrement stressant lors des phases d’infiltration ou de fuites face aux rats accompagné d’un jeu de lumière plus sombre également pour faire ressentir l’état émotionnel des protagonistes dans ce genre de moment. D’autres mélodies encore, aux sonorités prononcées mêlées aux chœurs, donnent une ambiance religieuse à cette sage une fois encore dans la justesse des notes.
Le jeu reste un titre qui nécessite de nombreuses ressources pour pouvoir y jouer. Une connexion internet constante sera donc plus que nécessaire pour pouvoir jouer à cette version cloud sur Nintendo Switch ce qui donnera toujours un petit sentiment de flou sur les traits des personnages. Quel dommage également que le jeu soit rempli de saccades et de ralentissement dû aux serveurs du jeu. À aucun moment l'icône de connexion n’est visible. Difficile pour nous de voir si notre réseau est correct ou pas, mais très vite, vous vous en rendrez compte. La progression due à ce problème devient lente et compliquée. Encore plus lors des phases d’infiltration ou une mauvaise manipulation vous mettra dans le champs de vision des ennemis sans vous laisser la possibilité de réagir vite pour vous dissimuler de nouveau. Sans parler des quelques bugs de collisions également présent qui peuvent rapidement vous bloquer durant une course-poursuite pour échapper aux soldats comme aux rats.
Pour finir sur une note plus légère, la chasse aux éléments à collecter sera de nouveau de la partie. Hugo aimait fleurir la chevelure de sa sœur lors de leur première aventure. Il en sera de même dans A Plague Tale : Requiem. Mais cette fois-ci, le petit garçon se passionnera également pour les plumes des oiseaux qu’il faudra collecter pour alimenter votre codex pour un total de 12 éléments à trouver. Il en sera de même pour certaines actions que vous réaliserez dans le jeu. Totalement optionnels, ces "souvenirs" seront également présents dans le codex au nombre de 21. Bien que ces pièces ne seront pas déterminantes pour votre avancée dans l’histoire, le plaisir d’avoir réussi à trouver tous ces petits secrets cachés restera quand même présent.