Décidément, les seconds épisodes des séries phares de Nintendo n'ont pas eu de chance sur NES. En Europe, Super Mario Bros. 2 ne ressemble en rien au premier opus et Zelda II : The Adventure of Link proposait une aventure sur plan 2D qui n'a pas fait l'unanimité. Heureusement, Nintendo sait se relever et l'arrivée de Mario et Link sur Super Nintendo est tonitruante !
Par un soir orageux, Link sort de son sommeil réveillé par une transmission télépathique de Zelda. La princesse vous raconte, en français s'il vous plaît, qu'elle est enfermée dans le donjon du château pris d'assaut par l'horrible Agahnim. Votre oncle vous dit alors qu'il part faire un petit tour. Vous le reverrez, plus tard, gisant le long d'un couloir. Il vous confiera alors son épée et son bouclier avant de mourir. L'aventure commence !
Le gameplay fait tout de suite mouche. On donne des coups d'épée, allume les torches avec sa lanterne, jette des pots, ouvre des coffres avec un naturel déconcertant. Une fois sorti du château, vous partez à la recherche de trois pendentifs puis de sept cristaux qui sont autant de donjons à dépoussiérer. Ces antres sont bien plus complexes qu'autrefois et se montent sur plusieurs étages et il va falloir, parfois, chuter pour progresser. Bien entendu, entre-temps, vous sprinterez avec les bottes de Pégases, brandirez l'Excalibur, laisserez vous transporter aux griffes d'un oiseau grâce à l'ocarina et découvrirez un mystérieux miroir. Ce dernier objet vous téléporte dans un monde parallèle semblable au monde ouvert d'hyrule mais où Ganon règne en maître, le monde des ténèbres. Le jeu vous invite alors à faire des allers-retours entre les deux mondes pour dénicher toutes sortes de fragments de cœurs, de flacons et d'autres objets.
The Legend of Zelda : A Link to the Past est une vitrine technologique pour la Super Nintendo. Les montagnes bénéficient de leurs chutes de pierres, la forêt d’un filtre qui suggère la densité du feuillage à travers lequel le soleil peine à percer, la carte profite du mode 7 et certains boss d'un effet de distorsion. Link peut également faire le spectacle en gagnant des pouvoirs qui brûlent ou électrocutent tous les ennemis à l'écran dans un joli effet visuel. Les compositions de Koji Kondo pour cet épisode ont véritablement marqué l’histoire de la série. La musique apaisante du village Kokoriko, les quelques notes jouées lors d'une rencontre avec une fée ou les bruitages quand on découvre un passage secret ou qu'on brandit un objet sont autant de mélodies que les oreilles retiennent et que Nintendo reprend pour tous les prochains Zelda.
The Legend of Zelda : A Link to the Past est la référence des Zelda 2D - voire des Zelda tout court dirons certains. Un incontournable de la Super Nintendo.