Après avoir testé les remaster de la compilation?1 + 2, nous voilà sur une nouvelle édition comprenant les opus?3 +?4?initialement sortis sur GameCube, entre autres, à l’époque. Édité par Activision, c’est Iron Galaxy Studio qui s’est chargé de porter ce double-jeu sur Nintendo Switch. Pour l’occasion, nous avons reçu un code Nintendo Switch?2?Edition avec du contenu additionnel inclus. Pour rappel, le titre est disponible depuis le 8 juillet?2025.
Tony’s Back !
Cette fois, nous avons dans le même jeu l’opus?3 ainsi que l’opus?4. Chacun se joue indépendamment de l’autre et possède sa propre campagne. Ici, chaque session vous demande d’évoluer au sein d’un environnement afin de réaliser un certain nombre de missions. Par exemple, il faudra agir sur l’environnement, atteindre un certain score (total de points et point de combo) ou collecter certains items?: lettres, points de compétences. Une bonne dextérité sera de mise si vous voulez briller avec votre planche. Notons aussi que le titre débute par un tutoriel très complet et technique qui vous permettra, outre d’appréhender le gameplay, de vous approprier tout un langage propre aux skateurs, pas forcément intuitif quand on ne connaît pas le milieu.
Pour faire simple, le titre arbore un côté arcade plutôt bienvenu qui s’étend sur les deux jeux. En effet, vous devez tenter de réaliser vos objectifs par session de deux minutes. Même si cela peut paraître court, c’est plutôt bien rythmé et cela permet de se fixer des objectifs précis par essai. Il est aussi à noter que ce remaster se permet quelques petits changements, notamment sur l’opus?4, que nous détaillerons un peu plus bas. Par ailleurs, vous disposez d’un grand nombre de skateurs, à savoir?32. Outre Tony, Aurélien Giraud est présent (cocorico?!). Au-delà de mon chauvinisme, c’est surtout une démonstration que cette compilation a embarqué des skateurs récents afin de compléter son roster.
Grind, Flip and Manuel !
Le gameplay est à la fois accessible et technique. Bien que je l’ai qualifié de type arcade auparavant, on peut ajouter un soupçon de simulation sans en attendre un réalisme absolu. Toujours est-il que le petit plus, c’est que votre skateur avance tout seul, pas besoin de maintenir ou marteler une touche. Ainsi, il ne nous reste qu’à nous concentrer sur l’endroit où l’on souhaite aller et surtout sur les figures que l’on veut exécuter. Après avoir sauté, il suffit de choisir une direction plus un bouton afin de réaliser ses figures. Simple comme bonjour, mais attention aux chutes : dans ce cas, adieu au scoring en cours. Une jauge se remplit au fur et à mesure de vos figures réussies. Une fois remplie, à vous les tricks spéciaux, souvent classes et impressionnants ! Sachez que pour débloquer les niveaux suivants, il faudra remplir un certain nombre d’objectifs.
Les environnements sont d’ailleurs assez originaux dans le?3, comme la fonderie (qui colle assez bien au Doom?Slayer si vous lorgnez sur l’édition deluxe), dès l’entrée de jeu. En revanche, les niveaux du?4 sont plus spacieux et ouverts, et avec la limite de temps désormais imposée — qui n’existait pas dans l’original — cela peut malgré tout être un peu contraignant. Notez aussi que chaque skateur dispose de statistiques qu’il est possible de renforcer à force de collecter des points de compétences sur chaque skatepark. Il vous est également possible de créer votre propre skateur, de lui faire porter tout un tas de vêtements de la tête aux pieds, mais aussi de personnaliser votre planche dans tous ses détails. C’est très complet et vraiment pas avare en contenu (la boutique propose quelques articles secrets à débloquer plutôt fun).
Ambiance Skatepark
Côté technique, le titre est très agréable. Comme précisé précédemment, nous avons eu la possibilité de tester la Nintendo Switch?2. Le tout est parfaitement stable à 60?FPS (pas difficile en soi). Par ailleurs, les environnements sont assez variés et plutôt bien retravaillés (certains niveaux ont changé dans l’épisode?4). Le titre comporte aussi son lot de défis à réaliser (certaines figures, des challenges par skateur, etc.) pour débloquer tout un tas de fonctionnalités (équipements du skateur personnalisés ainsi que d’autres apparences de skateurs officiels). C’est aussi l’occasion d’évoquer le fait que certaines options permettent d’assouplir le jeu et de le rendre plus accessible. Un bémol important cependant?: le jeu « boîte » est un « code in the box », ce qui nous fait quelque peu grincer des dents tant ce format se propage sur Nintendo Switch?2. D’ailleurs, il aurait été préférable de proposer au minimum une game key, afin que chaque joueur puisse mieux disposer de son jeu pour la suite.
Côté sonore, il y a du changement : la plupart des titres de l’époque ont disparu au profit de nouvelles pistes musicales. C’est à la fois regrettable pour moi qui étais un jeune adulte à l’époque et très sensible à ce style musical, mais compréhensible dans le sens où les nouvelles pistes ne détonnent pas avec l’ambiance proposée par le titre (bon, il y a du Iron Maiden, ça passe pour moi?!). En revanche, peut?être que le changement aurait dû être opéré au niveau des doublages qui, dans le contexte de l’époque, sont vraiment très peu qualitatifs au niveau des PNJ. Rien de dramatique, mais cela fait parfois tâche. Enfin, le contenu « doomesque » est assez sympa et original, avec un Doom?Slayer ou un Revenant en pleine forme sur leurs planches. De plus, les pistes consacrées à Doom nous galvanisent tout en réveillant une certaine nostalgie (dommage que ce soit payant cependant).
