C'est parti pour un test au rythme entraînant. Badoum. Badoum. Clap.
Alors, c'est l'histoire de Donkey Kong, pis il doit attraper des bananes et taper des méchants et gagner à la fin. Mais il a pas de princesse à délivrer complètement la honte kwa.
Hum, donc, comme je vous le confiais dans l'intro, les Bongos, ça pulse à mort. Pour les incultes, les ignares et les gens qui ont une vie sociale, je précise quand même: les Bongos, c'est une paire de de faux-tam-tams avec des boutons astucieusement dissimulés sous les fausses-peaux. Magie de l'électronique, quand vous tapez sur un des tam (un demi tam-tam, c'est un tam?), ça appuie sur le bouton, et Donkey réagit en conséquence. Encore plus magique, un petit micro est incrusté entre les deux bongos, et réagit au bruit provoqué par quelqu'un qui frappe dans ses mains.
En pratique ça donne ça: Donkey est en 3D et se balade dans un environnement 2D. Comme dans SSBM, voyez? Quand votre pitite matoune heurte le bongo de droite, DK fait un pas vers la droite, et quand vous tapez celui de gauche, bah idem à gauche. Tapez les deux en même temps et POUM, DK saute! Frappez vos mains et DK en fera de même, ce qui causera une onde de choc qui modifiera les éléments du décor: les monstres sont étourdis, des trucs se cassent, vous attrapez les bananes autour de vous...
Premier constat: c'est crevant au bout d'un quart d'heure. Mais quel pied! Le jeu est également bien plus fin qu'il n'y paraît de prime abord (on peut très bien traverser un niveau vite fait et obtenir une médaille d'or, enfin, au moins pour les premiers), entre autres grâce à un système de combos. En effet, plus notre gorille restera longtemps en l'air, plus les bananes accumulées durant son vol lui rapporteront des points. Et tout est fait pour que vous restiez en l'air longtemps, ça tombe bien. Déjà, vous avez le saut de base -Combo x1!- que vous pouvez enchaîner avec une attaque « coup de fesse plongé » -Combo x2! -, puis pendant la descente vous aggriper à un petit singe qui vous enverra inévitablement vers un autre, et un autre -Combo x3!-, avant d'être envoyé vers la tige d'une fleur qui vous servira de catapulte -Combo x4-, qui vous projetera à son tour vers une bulle de slime, vous permettant de sauter plus haut... Et il vous restera encore l'occasion de placer un saut mural ou deux...
Evidemment, il faut avoir réussi le niveau deux ou trois fois avant de pouvoir réaliser de beaux enchaînements tout en récupérant les bananes disséminées un peu partout dans les airs et en supprimant autant d'ennemis que possible.
Pour finir sur les combos, qui sont tout de même le coeur du jeu, hein, je me permettrai d'ajouter deux-trois trucs:
- Plus vous avez un combo élevé, plus il y a de petites lumières qui tournent autour de DK, ce qui finit par le dissimuler et rendre la progression un poil plus complexe;
- Le rythme de la musique s'accélère, ponctué par des « oh, oh! » bien stressants;
- Si vous vous faites toucher pendant un combo, vous perdez toutes les bananes accumulées, et repartez à zéro... Donc un soupçon de stratégie: si vous n'êtes pas bien sûr de vous avant un passage ardu, laissez DK toucher le sol pour encaisser les points avant de reprendre la progression. C'est malin comme un singe (hu hu hu).
Bien, vous avez déjà un petit aperçu de la variété dont je parlais plus haut, mais sachez que ce n'est pas tout! Même si dans leur forme, les niveaux se ressemblent tous (en trois parties: deux niveaux de plate-formes, puis un boss), tout est fait pour le contenu varie, à mort... Même si ça reste fort classique, dans l'ensemble. Niveau de glace, de feu, dans l'eau, dans le ciel... On a tout de même le droit à un niveau très rigolo car complètement original: à la fois dans l'eau et... dans le ciel. Des flaques sont suspendues dans les cieux, et vous passez de l'une à l'autre; ça surprend, et ça fait plaisir.
On continue sur la variété avec l'utilisation de divers moyens de transport, tous parfaitement inclus dans la progression et proposant un gameplay grave kiffant. Il y a donc le moineau de base, qui vole. Il reprend la maniabilité des scènes sous-marines, mais inversée. Hum, c'est-à-dire que sous l'eau, quand vous arrêtez de nager, DK a tendance à remonter vers la surface; alors que dans les airs, le moineau subit les lois de la gravité. En l'air donc, vous aurez souvent à éviter des tirs de canon, tout en évitant de percuter le feuillage des arbres, en récupérant les bananes, et en détruisant les moustiques... chaud chaud! Pour couronner le tout, vous aurez parfois le droit à une petite séquence de haute précision et de rapidité: un moineau spécial parcourt le niveau en largant une banane par seconde, à vous de réussir à le suivre en récoltant le max de bananas! On retrouve ce schéma avec la collecte de petites fleurs qui apparaissent également dans certains niveaux: collectez le plus de fleurs possibles en quelques secondes... 100 fleurs= 100 points! Donc haute précision, car les parcours sont souvent tordus et semés d'embûches, et rapidité car les bananes comme les fleurs ont tendance à disparaître au bout de quelques secondes... Un rythme de folie.
Vous aurez aussi l'occasion de croiser un buffle qui défonce tout sur son passage et saute loiiiin et hauuut, un cochon qui sert de parachute, eeet bon, vous voyez le principe général, pas la peine de détailler, hein? Du bon gros délire, du fun, de l'éclate, trop du ballon, comme qui dirait!
A noter: trois niveaux sont en fait des courses à proprement parler: vous devez atteindre la ligne d'arrivée d'un parcours complètement tarabiscoté et criblé de passages secrets avant les autres moineaux/singes/tortues de mer! Les sensations sont toujours excellentes, mais on se rend compte qu'à terre, quand il s'agit d'aller vite, DK a quelques soucis... Déjà à cause de sa facheuse tendance à s'accrocher automatiquement aux murs qu'il rencontre (pour se préparer à faire un saut mural), ce qui, vous en conviendrez, est vexant quand on cherche juste à escalader la paroi.
Enfin, pour conclure, je vais revenir sur les boss que j'avais rapidement évoqués un peu plus haut. Alors là, c'est l'over suprême kif. Je commence par le seul « mauvais point », comme ça ce sera fait: il n'y a que quatre types de boss différents, que vous recombattez à chaque fois un peu plus forts tout au long des 18 mondes. Vous avez (dans n'importe quel ordre) le gros oiseau, le boss type baston pure, un gros éléphant métallique qui crache des bombes avec sa trompe, et un cochon qui lance des pastèques. Mes préférés -un peu de subjectivité dans ce monde de brutes: les boss type baston pure! Vous vous retrouvez face à face avec un gros gorille en colère (on ne sait pas pourquoi d'ailleurs, mais on s'en tape). La mise en scène est très soignée et met en avant la violence des coups, avec des effets de zoom et de ralentis bluffants. Le bongo de droite représente le poing droit de DK, et le gauche, le gauche. Applaudissez pour esquiver. Le premier boss de ce genre est franchement bidon: attendre qu'il attaque, esquiver, contre-attaquer... Mais par la suite il vous faudra enchaîner plusieurs esquives, destabiliser l'adversaire avec un bon direct du droit, esquiver encore, et tambouriner comme un malade pour espérer l'affaiblir! On s'y croit complètement, et on finit les combats heureux, et un peu fatigué.
Je pourrais encore vous parler des sous-boss à foison (piranha géant, plante-coq, panda dansant entre autres!) et de plein de petits détails qui rendent le jeu carrément irresistible, mais, au bout d'un moment je serai bien obligé de vous avouer que malgré tout, le jeu se boucle en quelques jours, avec un replay-value assez faible qui plus est. M'enfin! Il s'agit là d'une expérience unique, qui vaut le détour, oohhh oui! Si vous en avez l'occasion n'hésitez pas!