Nintendo DS

OkamiDen

Test DS

OkamiDen

Par rifraff - Le 04/05/2014 à 14:39

Lorsque plus de trois ans après la sortie d’Okami, Capcom a annoncé Okamiden, une suite conçue pour la Nintendo DS, la majorité des joueurs s’est montrée dubitative… Certes, l'écran tactile semblait se prêter idéalement au maniement du "pinceau céleste" mais les limites techniques de la DS (comme la petitesse de ses écrans) ne risquaient-elles pas d'amoindrir l'impact visuel du jeu et même tout simplement le plaisir du joueur ? Sans compter qu’Okami semblait tellement indissociable de Clover, le studio mythique l’ayant développé et qui avait dû fermer ses portes suite à son « échec » commercial, qu’il était quasiment impossible d’imaginer qu’un autre studio puisse reprendre le flambeau sans tomber dans les travers des jeux de commande et autres suites sans génie.

 

Le Style et le Stylet

Le soleil brille sur OkamidenInutile de tourner autour du pot ou de se faire un sang d’encre : Okamiden est une suite aussi incroyable qu’inattendue. Il suffit d’allumer sa console et de lancer le jeu pour se retrouver instantanément projeté dans l’univers merveilleux et poétique d’Okami que l’on retrouve sur NDS quasiment tel qu’on l’avait laissé sur PS2/Wii ! Même style graphique, mêmes mécanismes de jeu, mêmes musiques et ambiance sonore. C'est tout bonnement phénoménal ! Les développeurs ont vraiment réussi à transposer sur portable tout ce qui faisait la force et la beauté du jeu original. La ressemblance est d'autant plus frappante qu'Okamiden étant la suite directe d'Okami, l'action du jeu se passe en grande partie dans les mêmes environnements. Et c'est une sacrée surprise ! Durant toute l'aventure, les aficionados du premier épisode reconnaîtront, en plus des personnages, des lieux familiers que les développeurs ont repris pratiquement au pixel près. Par exemple, l'aventure débute dans le village de Kamiki tel qu'on l'avait laissé à la fin d'Okami. On y retrouve Susano le "grand" guerrier, Kushinada la brasseuse de Saké, Sakuya l'esprit des bois, Papy Mandarine et de nombreux autres personnages déjà croisés, ainsi que leur demeures identiques à celles qu'ils avaient dans Okami. On reconnaît aussi le carré de jardin gardé par la "grosse" fermière, le moulin à aube (réparé depuis le numéro 1), le "bâton" à linge de Mamie Mandarine, etc. Et lorsque l'on sort du village, c'est pour pénétrer dans les plaines de Shinsu, parcourues en long en large et en travers dans Okami et qu'on retrouve ici, traversées des mêmes chemins menant aux mêmes lieux : la Fôret d'Agata et les côtes de Ryoshima, notamment. Ceux qui ont plié le premier épisode retrouveront donc immédiatement leurs marques car la carte d'Okamiden est, à quelques détails près, véritablement la même que celle d'Okami ! Oui, vous avez bien lu : la carte est la même ! Une prouesse technique qui pourra cependant déconcerter et décevoir ceux qui espéraient découvrir un jeu totalement nouveau.

Il faut tout de même signaler que si ce sont les mêmes environnements de base, il y en a aussi beaucoup d'autres totalement nouveaux, notamment ceux pouvant s'apparenter à des donjons. Et puis plus le jeu avance, plus il tend à se démarquer de son aîné. Bien sûr, on s’en doute, les développeurs ont dû quand même faire quelques concessions par rapport au jeu original. La surface de jeu a été quelque peu réduite des chemins ont été fermés, et il n’y a plus d’alternance du jour et de la nuit comme dans le jeu original. De plus, pour réussir l'exploit d’afficher de vastes environnements conçus à la base pour la PS2, les développeurs ont dû les morceler en plusieurs zones façon Monster Hunter. Heureusement, le passage d'une zone à l'autre se fait pratiquement sans aucun temps de chargement - contrairement à Monster Hunter justement, ce qui fait que le joueur ne voit pratiquement pas la différence avec le jeu précédent et ne s’en formalise pas plus que ça.

 

Okami Dry

OkamidenOkamiden (littéralement "les chroniques d'Okami") est, comme son aîné, un jeu d'action-aventure "à la Zelda" inspiré par les mythes et les légendes du Japon. Là encore, les développeurs n'ont pas vraiment changé la formule et ont repris pour la DS tout ce qui faisait le charme et la force du jeu original. Le jeu se déroule peu après la fin du premier Okami et une fois encore il faut sauver le Nippon des forces maléfiques qui le guettent en se baladant librement dans un monde ouvert à la rencontre de personnages qui ont souvent un problème à régler ou un objet perdu à retrouver... Bien sûr, il y a des donjons (ou simili) dans lesquels il faut trouver des clés, actionner des mécanismes, déjouer des pièges, vaincre des boss, etc. Et bien évidemment (c’est la marque de fabrique du jeu) on peut aussi à tout moment interagir avec son environnement grâce au "pinceau céleste" (ici, le stylet) en rayant d'un trait de plume un intriguant ou encore en dessinant une bombe pour ouvrir ou découvrir un passage. En théorie, c'est la même chose que dans le jeu précédent même si, en pratique, c'est légèrement différent. Pour activer le mode du pinceau, le joueur doit désormais appuyer sur l'une des gâchettes de la console, soit en laissant son doigt appuyé, soit en appuyant brièvement (ce qui bloque le mode et oblige à appuyer à nouveau pour l'arrêter). Parmi les techniques du pinceau, les connaisseurs retrouveront pas mal de pouvoirs du jeu précédent (comme faire fleurir des cerisiers, lever le soleil ou encore jaillir des fontaines) mais en découvriront aussi de nouveaux - dont il vaut mieux garder intact le plaisir de la découverte. Tout ce que l’on peut dire, c’est que les techniques sont très variées et apportent toujours beaucoup de richesse et de subtilité au gameplay du jeu. A noter aussi, une très bonne idée (absente dans Okami) qui permet désormais de distinguer les différents pouvoirs du pinceau avec des encres de couleurs différentes. Ainsi, on évite de s’embrouiller et de se tromper en traçant les différentes formes.

 

Petit mais costaud

faire refleurir le monde d'OkamidenOkamiden « innove » aussi du côté de ses héros. En passant d'un grand écran à deux petits, les héros du jeu ont pas mal rapetissé ou, pour être plus exact, ils ont rajeuni comme pour se mettre au diapason de leur nouvelle plateforme. Désormais ce n'est plus une louve mais un louveteau, Chibiterasu, réincarnation d'une divinité, qui est au centre du jeu et si Issun, le Jiminy Cricket du jeu original, apparaît au début du jeu, il est très vite remplacé par un enfant qui chevauche notre petit louveteau façon Midona dans Twilight Princess. Loin d’être anecdotique, ce changement augure une nouvelle mécanique de gameplay basé sur la complémentarité des deux héros. Pour faire simple : à différents moments, le joueur doit séparer le binôme, avec d'un côté, Chibi à diriger au stick, de l'autre l'enfant à contrôler au stylet (ce qui, pour le coup rappelle les Zelda de la NDS). Au départ, c’est le fils de Susano et de Kushinada qui joue les cavaliers (un mystère lorsque l'on sait que les événements d'Okamiden se déroulent seulement neuf mois après ceux d'Okami...) mais au cours de l’aventure d’autres progénitures prennent le relais avec chacun son caractère et surtout ses particularités à la façon des bébés dans Yoshi's Island DS, certains sachant nager, d'autres voler par exemple... A l'arrivée, ce système permet au jeu de se distinguer de son aîné mais aussi d'enrichir la mécanique de jeu avec d'un côté les énigmes utilisant le pinceau célèste (pour faire fleurir les cerisiers, couper un tronc d'arbre ou faire jaillir des flammes, par exemple) et de l'autre, celles nécessitant de séparer les acolytes et d'utiliser à bon escient les pouvoirs de chaque enfant.

Graphiquement, le jeu est dans la droite lignée de son prédécesseur quelques (très) légers soucis techniques en plus, comme des ennemis ou des éléments du décor qui n'apparaissent que lorsqu'on s’en approche suffisamment. Cependant, à l'arrivée, comme déjà sur PS2 et sur Wii (et ensuite sur PS3), le style "crayonné" (comme une ébauche) des estampes japonaises permet de transcender les limites techniques de la console, transformant, ce qui pourrait apparaître comme un manque de finition en véritable "effet de style"! Comme en plus l'animation des personnages est bonne, il n'y a pas à tortiller du Q (la lettre, bien sûr), visuellement le jeu est une pure merveille et le dépaysement est total ! La bande son participe d'ailleurs grandement à ce dépaysement. On y retrouve des morceaux phares ainsi que de nombreux bruitages du jeu original mais aussi de nouvelles compositions parfaitement dans le ton. C'est bien simple sur NDS, la bande son d'Okamiden est une des meilleures (avec, dans un autre genre celle de GTA Chinatown Wars) avec une qualité de son juste incroyable.

Incontestablement, Okamiden est une réussite formelle mais qu'en est-il du fond ? Le jeu a-t-il gardé l’âme d’Okami ainsi que le ton insolent et irrévérencieux si caractéristique des productions Clover ou est-il rentré dans le rang des jeux aseptisés pour le grand public, bien peignés avec la raie au milieu ? Sachant que les « gamers » n’ont pas suffi pour faire d’Okami un succès (si on se fie aux charts du moins) et que Capcom a choisi la NDS plutôt que la PS3 ou la Wii comme plateforme de développement, les développeurs n’ont-ils pas été tentés d’opérer un changement dans le cœur de cible du jeu ?

 

Capcomdogs

Chibi, trop mimiC’est vrai aussi que le simple fait d’avoir choisi des enfants comme héros avait de quoi inquiéter. Leurs bouilles "mimi-tout-plein" et leur chara design « chibi » pouvaient laisser craindre le pire comme s'il avait fallu absolument rajeunir les héros pour être en phase avec la large audience du public de la NDS. Seulement, on se rend vite compte que ce rajeunissement des héros (et des divinités) n’est pas un nivellement par le bas et qu’il ne change en réalité pas grand-chose, si ce n’est qu’il s’accorde bien aux écrans de la NDS. Alors certes, le jeu est carrément moins grivois et insolent que le premier et les héroïnes sont bien moins exubérantes au niveau de leur décolleté mais globalement on ne peut pas dire que l'expérience de jeu a été trop édulcorée. 

Alors, pour autant, attention, Okamiden n'est pas un jeu de niche (sans vouloir faire de jeu de mot) qui aurait été conçu comme un cadeau fait aux gamers, fans du premier, même si incontestablement, cela en est un. En sortant le jeu sur NDS, il est clair que Capcom a aussi souhaité élargir son public. Selon la grande tendance  de l’époque Wii/NDS, le jeu s'adresse "à tout le monde", gamers comme casuals (un sou est un sou) et c'est dans cet esprit que le jeu propose un mode "débutant" (avec des aides supplémentaires) à sélectionner avant de commencer à jouer la première fois ; histoire de ne pas altérer l'expérience du jeu original et permettre à tous les joueurs d'y trouver leur compte.

Cependant, aussi soigné soit-il, Okamiden est quand même moins riche et foisonnant que son illustre aîné. Quoique toujours aussi folklorique, le bestiaire du jeu est moindre et à tendance, parfois, à se répéter avec toujours les mêmes trognes. Il y a aussi moins de sous-quêtes, moins d'objets à ramasser et à collectionner. Et, en y regardant de plus près, beaucoup d’aspects du jeu original ont été simplifiés. Désormais Chibiterasu ne porte plus qu'une arme à la fois (et non deux à combiner pour obtenir différents effets comme dans le premier) et il n'y en a d'ailleurs plus que trois dans le jeu - contre une douzaine auparavant (même si des améliorations sont possibles vers la fin du jeu). En outre, notre louveteau ne sait plus du tout nager (façon Link dans The Wind Waker) ce qui limite le champ de ses investigations. Il ne sait plus creuser non plus ni faire de double saut. Les développeurs ont préféré ôter de nombreux à-côtés qui faisaient pourtant la richesse et la profondeur d'Okami afin de se concentrer sur l'histoire principale.

Une histoire qui, je vous le donne en mille, est bien plus linéaire que celle d'Okami ! Elle se déroule, lentement mais sûrement, à la manière d'une bobine de fil qu'il suffit ensuite de suivre. Pour autant, les joueurs qui le voudront pourront encore s'amuser à prendre des chemins de traverse pour essayer de récupérer tous les trésors du jeu, faire fleurir tous les cerisiers ou entreprendre les quelques sous-quêtes disponibles.

 

A la pointe du stylet

Le style et le stylet d'OkamidenContrairement à ce qu'on aurait pu croire, le jeu ne mise pas sur une maniabilité "tout au stylet" comme dans les derniers Zelda sortis sur NDS. Chibiterasu le louveteau se dirige donc avec la croix et c'est avec les boutons qu'on lui ordonne d'attaquer et de sauter. Comme il n'y a pas de stick, les déplacements apparaissent d'ailleurs, au départ, un peu rigides et il faut un léger temps d'adaptation pour s'habituer. Si vous vous procurez le jeu aujourd’hui, l’idéal sera d’y jouer sur 3DS (la 3DS étant rétrocompatible avec la ludothèque NDS et disposant d'un stick). Evidemment le choix de privilégier les boutons par apport au stylet peut sembler curieux lorsqu'on sait qu'il faut régulièrement sortir le stylet pour interagir avec les éléments du décor ou avec les personnages, et qu'il faut donc toujours le garder à portée de doigts... Seulement, il faut reconnaître que dans la pratique, cela fonctionne plutôt bien, à condition, bien sûr, de ne pas égarer son stylet toutes les deux secondes - même si, au pire, la majorité des dessins peuvent s'effectuer au doigt... Ce choix démontre aussi que les développeurs n'ont pas voulu "casualiser" leur jeu à outrance et garder un certain classicisme dans le gameplay. De plus, si le stylet avait été utilisé pour les déplacements, il aurait fatalement perdu de sa pertinence lors des phases impliquant le pinceau céleste.

Question ergonomie, l'action du jeu se déroule sur l'écran du haut tandis que l'écran tactile affiche la carte en permanence (ce qui est très pratique) ainsi que quelques raccourcis pour utiliser son inventaire rapidement et changer d'arme ou encore pour consulter des infos sur les quêtes en cours. C'est aussi grâce à l'écran tactile qu'on gère la "caméra". Une fonction bienvenue même si malheureusement elle n'est pas toujours très pratique ni même disponible. C'est aussi sur l'écran tactile que l'action bascule dès que l'on passe en mode "pinceau céleste" notamment lors des combats (dans une arène comme dans le jeu original).

Quelque part, le titre aurait eu toute sa place dans la ludothèque de la 3DS puisqu'il est dans la tendance de la plupart de ses derniers hits qui reprennent le gameplay classique des jeux de l'ère GameCube comme  Luigi's Mansion Dark Moon par exemple. Il est d’ailleurs sûrement regrettable que Nintendo et Capcom n’aient pas porté leur titre sur 3DS puisque Okamiden est sorti en Europe quasiment en même temps que la 3DS. Cela aurait fatalement donné un coup de jeune aux graphismes du jeu et surtout apporté un grand titre de lancement à la dernière console portable de Nintendo. Apparemment les développeurs y avaient pensé (comme aussi un portage sur iOS) et cela aurait pu se faire en cas de succès du jeu. Mais malheureusement Okamiden n’a pas rencontré son public et a fait même pire qu'Okami. Il est vrai qu’en Europe, le jeu a eu le droit à une visibilité minimum (ce n'était probablement pas le bon timing avec l'arrivée de la 3DS) et si on ne peut, malgré tout, que se réjouir de sa sortie, on ne peut aussi que déplorer que le jeu n’ait pas été localisé en français. Fatalement, d’emblée, cela a limité son audience et ressemble à un acte manqué alors que le titre avait un vrai potentiel commercial.

A la sortie d'Okami (premier du nom), beaucoup de joueurs s'étaient plaints de sa longueur fustigeant notamment un début de jeu trop lent et des rebondissements interminables vers la fin du jeu (ce qui est plutôt injuste et même aberrant car pour une fois qu'un jeu est long, il n'y avait pas de quoi se plaindre). Quoiqu'il en soit pour Okamiden, les développeurs se sont fait un malin plaisir de préciser qu'ils avaient entendu les suppliques des joueurs et donc raccourci la durée de vie du jeu ! Pratique ! Pourtant, surprise, bien que plus court que son aîné, Okamiden est très long et sa durée de vie tout à fait étonnante pour un jeu portable. Il faut compter plus de quinze heures de jeu pour en voir le bout, ce qui est énorme surtout pour un jeu portable ! De plus là, encore comme Okami  le jeu n'en fini plus de finir  avec de nombreux rebondissements  et une succession de boss et de séquences de jeu. Quoiquil en soit impossible d'être frustré à la fin d'Okamiden par une conclusion arrivant trop abruptement.

 

Dresser pour jouer

Les combats dans Okamiden

Mélange d'aventure, de casse-tête et de poésie, Okamiden réussit l’exploit de prolonger l'expérience d'Okami sans jamais trahir le jeu original pour le plus grand plaisir des fans du premier qui n'en espéraient sûrement pas tant ! Okamiden est véritablement un Okami miniature. On y retrouve la même ambiance, certains personnages et bien sûr la même mécanique de jeu. Pour autant, le jeu, sur un canevas certes déjà connu, propose de réelles nouveautés notamment dans les énigmes impliquant els enfants et va même plus loin dans l'utilisation de certains pouvoirs. Les donjons, proches de ceux de Zelda, ont gagné en profondeur et sont tous plus passionnants les uns que les autres. Plus le jeu avance, plus il surprend avec des phases de gameplay délirantes et inattendues. Pour un jeu portable et pour un jeu NDS, c'est sidérant.

Et si on ne retrouve pas vraiment dans Okamiden des scènes aussi riches que, par exemple, celle des Bains du premier, on n’a jamais l'impression de jouer à un "Okami au rabais" tant le jeu a été pensé dans ses moindres détails et développe donc ses propres logiques et mécanismes. De plus, plus Okamiden avance, plus il se permet de sacrées audaces en jouant autant sur la surenchère que sur la surprise. Alors, attention, si vous voulez en garder (des surprises) sautez les lignes qui suivent jusqu'au paragraphe suivant. Balise [SPOILERS] Ainsi, durant leur périple, nos héros vont vivre mille et une aventures rocambolesques, et notamment intégrer un groupe de musique, redescendre en Enfer, faire un voyage dans les nuages puis sur la Lune, visiter une soucoupe volante et cerise sur le gâteau, faire un saut dans le passé à la rencontre des héros du jeu orignal ! Fin de la balise [SPOILERS]. 

Impossible de ne pas être surpris face au nombre et à la variété des situations. Et la mise en scène n'est pas en reste avec des séquences spectaculaires, poétiques et même parfois comiques. Il faut voir, par exemple, notre louveteau pianoter sur un clavier d'ordinateur ! 

Le jeu propose aussi de vrais moments d'émotion renforcés par l'incroyable bande originale du jeu qui dès la première écoute nous immerge dans le Japon médiéval et ses légendes et nous replonge immédiatement dans l'univers d'Okami. On retrouve d'ailleurs de nombreux thèmes du jeu original agrémentés de nouveaux parfaitement dans le ton. On pourra malgré tout regretter les trop grandes similitudes avec l'œuvre originale en même temps que la simplification de certains de ses mécanismes principaux qui font que certains n'y verront qu'une suite façon 1.5 ou pire, une version "light" du chef d'œuvre de Clover. Pourtant, il serait dommage de passer à côté d'un tel jeu d'aventure surtout sur portable ! Quel dommage que Capcom n’ait pas suffisemment cru en son titre pour le localiser en français. Lorsque l'on voit le nombre de titres "anciens"qui ressortent sur différentes plateformes (sans même évoquer l'annonce de l'arrivée des jeux NDS sur la Console Virtuelle de la Wii U) on espère qu'Okamiden aura bientôt une nouvelle chance. Sinon, les sites marchands et les brocantes n'attendent que vous.

9
Okamiden est une surprise autant qu'une grande réussite qui ne surpasse peut-être pas le premier épisode en terme d'émotions ressenties, mais qui lui fait honneur en retrouvant par moment la magie et la grâce qui ont fait son succès. C’est à n’en point douter l’un des plus grands titres de la NDS, à posséder absolument dans sa ludothèque. Nintendo avait Zelda, avec Okamiden c'est officiel, Capcom a Okami.

  • Okami sur NDS
  • Une réussite formelle
  • Une réalisation exemplaire
  • L’univers
  • Le gameplay
  • La bande son
  • La durée de vie énorme
  • Les encres de couleurs différentes
  • Un bestiaire un peu redondant
  • Le découpage en zones
  • Pas de localisation en français
  • L'absence de l'équipe originale
  • Le manque de points négatifs
  • J'aime pas les rhododendrons