Nintendo 3DS

Rune Factory 4

Test 3DS

Rune Factory 4

Par Saurus_no_Haineko - Le 29/05/2015 à 00:22

Rune Factory 4 en a vu du chemin avant de débarquer en Europe. Tout avait pourtant bien commencé pour le jeu : des ventes exceptionnelles pour la licence au Japon, une localisation qui avait l'air rapide (annoncé en 2012 pour une sortie en 2013, puis porté disparu) ... Hélas, le studio Neverland a mis la clef sous la porte fin 2013, portant ce qui aurait dû être un coup fatal à toute version européenne. Mais c'était sans compter sur les efforts des petites équipes de Xseed, qui n'ont pas abandonné l'idée de ce projet, et qui sont finalement parvenus à nous livrer le jeu à la surprise générale fin 2014. Mais une question demeure cependant, Rune Factory 4 valait-il le coup d'être l'attention de ce long combat?

Rune Factory 4, ou comment tomber sur un dragon peut devenir profitable

Pour ceux qui ne le savent pas, le jeu a pour principe de vous faire permettre de développer une petite ville, et tout ce que cela comporte. Et de côté là, ce 4ème opus ne déroge pas à la règle : vous incarnez une jeune personne souffrant d'une amnésie après s'être fait agresser à bord d'un dirigeable. Agression qui se finit d'ailleurs assez mal puisque vous finissez par tomber de ce sus-dit dirigeable. Heureusement, le magnifique dragon-divin du vent Venti sera la pour amortir la chute de son corps. L'indignation laissera vite la place à la compréhension, puis au qui-pro-quo, le dragon vous prenant pour... Un(e) prince(sse) ! De ce fait, vous allez devoir vous acquitter de vos tâches royales : gérer la ferme de la ville, attirer des touristes, exécuter les requêtes de chacun... Si le synopsis paraît basique ici, il faut savoir que les développeurs ont fait un véritable effort de ce côté, proposant une véritable histoire qui, si elle n'atteint pas la qualité des sommets du genre comme Persona ou Fire Emblem (dans sa dimension de développement de relations avec les personnages), reste louable et digne d'éloges par rapport aux anciens épisodes.

Prince(se), un métier plus difficile qu'il n'y parait

Pour accomplir vos tâches, vous allez avoir plusieurs cordes à votre arc. Premièrement, la phase d'introduction, bien qu'un peu longue, vous permettra d'obtenir tous les outils nécessaires à la gestion de votre ferme. Ferme qui sera, d'ailleurs, votre principale source de revenus dans le jeu. Tout d'abord, il faut déblayer le terrain qui est dans un bien piètre état. Puis, il faut bécher le terrain avec l'outil approprié, planter les graines (à acheter à l'unité) et arroser quotidiennement votre plantation pour espérer faire pousser vos légumes. Plus tard, ce système d'apparence simple se complexifiera avec l'arrivée de graines de qualité supérieures, des graines pouvant faire apparaître des donjons, des armes, armures.. Tout ceci contribuant à un système de jeu globalement simple à prendre en main, mais d'une réelle exigence si l'on veut avoir des résultats.

Vous occuper de la ferme ne sera pas suffisant si vous voulez bien développer votre ville, il faudra aussi répondre aux requêtes des habitants, pour gagner des "points de royauté" (traduction non officielle), qui vous permettront ensuite d'organiser des festivals pour attirer des touristes et jouer à des mini-jeux, ou encore d'augmenter la capacité de votre coffre, de votre sac, d'acquérir des licences pour devenir forgeron, chimiste, cuisinier... Attirer des touristes vous permettra de devenir un(e) prince(sse) de niveau supérieur, et ainsi d'augmenter le nombre de choses que vous pouvez accomplir. Ne sous-estimez pas, par ailleurs, les licences dont j'ai mentionné l'existence plus haut, le craft étant l'une des activités principales du jeu. Ce n'est pas tout, ce système de jeu déjà très complet possède d'autres atouts. Absolument toutes les actions que vous effectuez font augmenter la capacité correspondante. Cela comprend des actions comme marcher, prendre des bains, et même dormir ! C'est ainsi que vous parviendrez à augmenter notamment votre endurance (pour faire beaucoup plus de choses pendant vos journées), votre capacité à crafter des objets de plus haut niveau... Rien que cela augmente considérablement la durée de vie, mais là encore, ce n'est pas fini. En effet, l'exploration de donjons et la chasse aux monstres sont aussi de la partie, et, croyez moi, la difficulté est bien au rendez-vous, les monstres tapant particulièrement fort.

Des combats peu intéressant à contrario d'un univers enchanteur

Le système de combat se prépare bien en amont des combat. Il vous faudra varier entre une dizaine d'armes différente (à fabriquer vous même, le forgeron se révélant particulièrement cher), et un nombre incalculable de magies qu'il ne faut cependant surtout pas sous estimer si vous espérez rester vivant. Il est dommage, malheuresement, de constater que les combats ne se résument souvent qu'à un matraquage de bouton... Il ne faut, par contre, pas oublier que ce n'est pas là la principale activité du jeu. Un petit souci est aussi à souligner sur la façon dont les monstres reviennent. Quand vous quittez une zone après l'avoir nettoyée, et que vous y revenez, les monstres seront revenus. Seulement, il n'est pas rare qu'au cours d'un combat, une attaque (que vous la portiez ou que vous la receviez) vous fasse quitter cette zone, et donc, quand vous y revenez, les monstres seront eux-aussi revenus, vous faisant ainsi perde de l'endurance, du temps et de la vie. Ce qui peut carrément ruiner une sortie... Pour finir ce paragraphe, sachez aussi que vous aurez la possibilité de recruter des monstres, qui pourront vous aider au champs ou au combat, ou vous produire divers objets extrêmement utiles dans le craft du jeu.

Enfin, soulignons l'univers du titre, en contraste total avec l'exigence de celui-ci. Vraiment mignon, les graphismes enchantent les yeux. Globalement, la direction artistique est très réussie, même si elle ne brille pas par son originalité. On peut dire la même chose du chara-design, réellement soigné. Quand à la bande-son, elle ne marquera pas les esprits, bien qu'elle se montre plutôt efficace. Pour finir, il faut parler de l'ergonomie du titre, et principalement des menus. Le titre ne facilite pas la chose, avec une interface compliquée, qui impose de rechercher ses affaires toutes les trente secondes et de passer des heures à les ranger. C'est un point qui est vraiment à améliorer si jamais la licence devait un jour voir arriver des suites, ce qui ne sera peut-être malheureusement jamais le cas.

En conclusion

Avec une profondeur de gameplay absolument incroyable, Rune Factory 4 s'impose comme étant l'une plus grosses surprises de la fin de l'année 2014 sur 3DS. L'attente en aura valu la peine. Un univers enchanteur et soigné charme le joueur, qui peut se lancer avec plaisir dans une aventure qu'il ne regrettera pas si il prend la peine de s'y investir. Si vous comprenez l'anglais, ce qui n'est pas difficile vu que le niveau demandé est vraiment bas, vous pouvez foncer les yeux fermés... 

8.5
Commentaires

  • Un univers enchanteur Un gameplay accessible… … mais exigeant si l'on veut des résultatsUn effort d'écriture appréciableTrès grande personnalisation Une durée de vie proprement gigantesqueUn effort de variété…
  • … Qui ne suffit pas à endiguer la répétitivité du softLe système de respawn des monstres mal foutu La bandeson peu marquanteLes combats qui consistent souvent à masher un bouton.