Nintendo 3DS

Fire Emblem Fates : Héritage

Test 3DS

Fire Emblem Fates : Héritage

Par Saurus_no_Haineko - Le 04/05/2016 à 23:52

Fire Emblem Fates représente le plus gros jeu de cette première moitié d'année sur 3DS. Après l'immense succès que fut Fire Emblem Awakening - qui a vraiment réveillé, et révélé la série au grand public -, on ne pouvait attendre qu'un grand titre. Et surprise ! Ce n'est pas un, mais trois jeux qui nous sont présentés. Vaut-il le coup d'acheter ces trois versions, où une seule peut suffire? Nous vous proposons notre réponse à travers ce premier test de la série d'articles consacré au jeu, dédié à Fire Emblem Fates : Héritage. 


 

1)  L'if solitaire

Le concept de base de Fire Emblem Fates, c'est de nous proposer un choix.Un choix entre deux royaumes. Le royaume qui vous a enlevé, mais élevé, Nohr, votre famille du coeur, ou le choix du royaume qui vous a vu naître, votre famille du sang. Hoshido nous montre le choix du sang : vous rejoignez votre famille originel pour combattre le vil Roi Garron dont les vils desseins sont d'asservir le monde. Cette version, au niveau histoire (mais aussi au niveau gameplay, nous y reviendrons), est de loin la moins intéressante des trois. Il ne s'agit que d'une guerre, et son seul intérêt, au sein de cette oeuvre, c'est d'être la seule oeuvre a vraiment poser les spécificités du pouvoir d'Asura (Aqua en version originale), qui est au coeur de l'histoire de Fire Emblem Fates. 

 


 

 Au delà de tout ça, il est aussi extrêmement dommage que le jeu ne pousse pas son concept jusqu'au  bout, en proposant non pas un, mais de multiples choix, avec certes une importance et des  répercussions moindre, mais qui resteraient présents. C'est d'autant plus dommage qu'à de nombreuses  reprises au sein de l'aventure, des situations "à choix" auraient pu être présentes, mais ne le sont pas.  Enfin, dernier défaut notable au niveau histoire, c'est le fait que toutes les situations amoureuses du jeu  sont franchement ridicules, avec une musique franchement nanarde au sein d'une OST globale qui est  pourtant d'une qualité époustouflante. Les dialogues entre les différents personnages, ne sont  cependant pas de bien meilleur qualité... Mais permettent de donner une cohérence et un univers au jeu, ce qui est toujours un plus.


 

2) Hoshido : Quand les développeurs confondent le "simple" et le "simpliste".

 

Mais revenons un peu plus en avant sur le gameplay de Fire Emblem Fates. Pour les néophytes de la série, Fire Emblem est un Tactical-RPG, c'est à dire qu'il va falloir calculer jusqu'au moindre déplacements, prévoir le terrain, l'équipement, bref, réfléchir à tous les aspects d'une bataille où vous contrôlez non pas un personnage, mais toute une armée. La petite spécificité de Fire Emblem, c'est sa difficulté légendaire. Awakening avait, a son époque, divisé notamment parce qu'il était, non pas plus simple, mais plus accessible, que ses prédesseurs (ce qui n'est pas un défaut en soit). Pour Fire Emblem Fates : Héritage, les développeurs ont fait le choix de faire un jeu simple et accessible, et un jeu plus compliqué. Hoshido, est censé être la version de l'accessibilité.


 

Il n'y a pas de grosses différences de gameplay entre les deux jeux, mais le level design est totalement différent. Malheureusement pour Hoshido, les développeurs semblent avoir confondus « simple » et « simpliste », tant les différentes cartes ne rendent pas hommage aux possibilités tactiques immenses du titre. Les objectifs sont toujours les mêmes d'ailleurs « décimer les ennemis » ou « Vaincre le boss ». Bref, ce n'est pas l'intelligence qui étouffe le level design de cette version... A noter que ce Fire Emblem réduit à néant l'une des spécificités de la série : A savoir que vos armes ne se brisent plus. Pour compenser cet état de fait, les armes sont terriblement plus cher. Ca ne change pas grand chose au final. Enfin, il est possible d'influencer et de changer le terrain, ce qui reste dans cette version (un peu moins dans les autres) anecdotique. 


 

3) Castle of glass

 

Enfin, nouveauté de taille de cet opus, c'est le mode « My Castle », qui vous permet ni plus ni moins que de créer votre château, qui servira de hub au jeu. Il vous permettra aussi de créer votre propre carte de bataille que vous pourrez défendre, ou proposer à d'autre d'envahir. Sincérement, on aime cette idée qui est très bien exploitée, et qui permet de donner une durée de vie tout simplement gigantesque au titre puisque chaque joueur aura un château unique, tout en permettant de varier les plaisirs. 


 

La seule petite ombre au tableau, c'est qu'au final, on aurait simplement aimer avoir un peu plus d'effets stylistiques différents, les différents objets étant pour la plupart fonctionnels (Forge, magasin d'arme, arène...) et les différentes décorations, soient se ressemblent (comme les statuts dédiés aux personnages), soient sont trop rares. Malgré tout, on prendra plaisir à construire, et à visiter les châteaux des autres, et c'est bien le principal. 

7
En conclusion, cette première version de Fire Emblem Fates est de loin la moins intéressante des trois. Avec son level design insipide, son scénario beaucoup trop simple par rapport aux autres jeux de cette saga dénommée "Fates", on a du mal à dégager un véritable intérêt à cette version. On vous conseillera davantage Nohr, qui certes est plus complexe, mais aussi terriblement plus intéressante. Pas un ratage, mais un jeu moyen, et la version à éviter, tout simplement.

  • Le gameplay aussi profond qu'un océan...
  • Une OST aussi belle qu'un couché de soleil sur la mer
  • Le mode My Castle, petite perle cachée dans le jeu...
  • ... Malgré un level design qui se noie dans la médiocrité.
  • Le scénario qui ne fait aucune vague
  • ...... Même si on aurait aimé que la perle soit un peu plus grosse au niveau contenu.
  • Le ridicule des situations amoureuses, à s'en cacher sous le sable.
  • Ce n'est pas la version que l'on vous conseille pour apprendre la nage façon Fire Emblem.