Depuis le succès de Professeur Layton, les développeurs s'arrachent le genre qui fait, partout dans le monde, des millions d'adeptes. C'est au tour de Konami de tenter le coup avec Docteur Lautrec et les Chevaliers Oubliés qui n'a pas franchement tenu toutes ses promesses ! Oyé oyé chers lecteurs, nous vous invitons à découvrir le test du jeu.

Paris, 1889. La ville est en pleine ébullition. Plus belle que jamais, elle se prépare à accueillir des millions de touristes venus du monde entier en vue de l'Exposition Universelle. Le docteur Jean-Pierre Lautrec, lui, n'a l'air que peu préoccupé par l'évènement. Une seule et unique chose parvient à l'intéresser : les étranges trésors habités.

Accompagné de son singe Kiki et de sa jolie assistante Sophie Coubertin, il parcourt tout Paris jusqu'aux catacombes pour mettre la main sur le butin. Dès la première cinématique, le titre donne le ton. Nous voilà immergés dans les galeries souterraines parisiennes. Au coeur d'un tunnel à peine éclairé, nous suivons nos deux protagonistes qui nous font la surprise de parler dans la langue de Shakespeare. Les premières minutes sont décevantes et il faut le dire, assez représentatives du peu que nous offre le titre tout le long de l'aventure. En proposant dès le départ une phase d'infiltration, on pourrait imaginer se prendre rapidement au jeu mais bien au contraire, l'univers et les graphismes peu aguicheurs ne parviennent pas à nous captiver. Les décors sont sombres et peu travaillés pour ne pas dire bâclés. En outre quand il s'agit de traverser des espaces sans se faire apercevoir par les gardes, il est difficile de comprendre où le soft veut en venir tant la tâche est anodine. On en vient parfois même à redouter ces phases pesantes et peu intéressantes.

"Tant pis pour les phases d'infiltration, les énigmes, elles, rattraperont le coup !". Oui oui, nous avons de l'espoir. Du moins, nous en avions. Car malheureusement, nous nous apercevons vite que ce ne sont pas ces énigmes qui rendront la partie sympathique. Enigme est d'ailleurs un bien grand mot puisque nous n'avons finalement affaire qu'à des exercices des plus simples et banals. Trouver les différences entre deux images, placer des mots dans une grille... On pense d'abord à une blague mais à terme, il faut se l'avouer : on s'est bien faits avoir ! Konami, durant 250 énigmes, ne nous offre ni plus ni moins que la même rengaine ! On est très loin de Professeur Layton à qui ce cher Docteur Lautrec a tant été comparé ! Le concept tout comme l'ambiance chaleureuse et ancienne y sont pour beaucoup. Pourtant, les deux titres sont finalement bien différents de par leur qualité respective mais surtout car Docteur Lautrec et Les Chevaliers Oubliés propose un système de combat.

Ce qui est dommage, c'est que ces affrontements ne proposent pas grand chose de plus car peu palpitants. Il s'agit d'utiliser les fameux trésors habités capturés pour en récupérer d'autres. Chacun d'entre eux possède des points de vie, des points de défense et enfin des points d'attaque, à la manière d'un RPG. Par ailleurs, ils appartiennent tous à un élément (eau, terre, humanoïde...) plus ou moins puissant en fonction de l'adversaire. Ce sont des combats au tour à tour, ainsi quand vous attaquez le trésor adverse, ce dernier vous attaque en retour et vous inflige alors des dégâts. Petit bémol, il n'est possible d'utiliser qu'une fois un trésor au cours d'un combat ! Pour infliger de nouveaux dégâts à l'ennemi et espérer le capturer, il vous faut donc utiliser plusieurs trésors habités différents. Les possibilités sont alors minimes et vous l'aurez compris, ces combats s'avèrent très vite ennuyeux à mourir. Bref, on aurait pu s'en passer ! Malgré tout, certains points du soft ont réussi à nous convaincre. Découvrir les cinématiques est toujours un véritable plaisir ; les graphismes sont parfaitement maîtrisés et réellement jolis. On regrette que les phases d'infiltration n'aient pas été aussi réussies. Par ailleurs, la bande-son, bien que loin d'être exceptionnelle, est plutôt agréable et se marie assez bien à l'univers parisien. Allez, c'est déjà pas mal !