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Test Dragon Ball: Sparking Zero

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Disponible depuis le 11 octobre 2024, Dragon Ball: Sparking Zero marque le grand retour de l’époque des jeux Budokai Tenkaichi, mais avec une refonte moderne pour la nouvelle génération de consoles. Ayant acquis le jeu sur PS5, retrouvez mon avis ci-dessous.

Nouveau nom, mêmes sensations

Quoi de mieux pour les 40 ans de la franchise Dragon Ball de proposer un nouveau opus dans l’esprit des Budokai ? Si Bandai Namco a tenté bien des expériences ces dernières années, Dragon Ball: Sparking Zero a su créer un véritable engouement en proposant une expérience de jeu que l’on n’a pas pu apprécier depuis 17 ans avec Budokai Tenkaichi 3. Si lr jeu nous propose de choisir entre les commandes classiques ou inspirées de la bonne vieille époque, il faut avouer que le gap graphique et technique est bien présent.

Sparking Zero reprend le concept des combats 1 VS 1 en arène. Les contrôles de base sont d’une grande simplicité, Carré pour les coups de corps-à-corps, triangle pour les kihohas, rond pour la garde, et croix pour le dash. Mais que serait un opus de la licence Dragon Ball sans attaque spectaculaires et autres rayons destructeurs ? On retrouvera ainsi la possibilité de charger notre ki comme des bourrins, afin de pouvoir utiliser une des deux techniques spéciales du personnage joué. Avec au moins un point de compétence, il sera également possible de repousser les limites de l’accumulation d’énergie pour pouvoir utiliser notre coup ultime. Mais attention, si sur le papier le jeu a l’air bourrin, son gameplay est beaucoup étoffé que ce que l’on pourrait penser.

Une question de compétences

SI vous pensez qu’enchainer les combos et autres kaméhaméha suffiront à vous assurer la victoire, reprenez-vous, le titre est plus technique qu’il n’y parait. Comme dit en premier lieu, les points de compétence sont une nouvelle composante qu’il est important de maîtriser rapidement. Si ces points permettent de repousser les limites du personnage pour déclencher un coup ultime, ils sont également utilisés pour déclencher des techniques passives, mais aussi pour vous transformer, et même pour changer de personnages lors des combats avec de multiples personnages. Vous aurez donc intérêt à bien savoir maitriser votre jauge de point lors de vos affrontements pour vous assurer la victoire.

Noter qu’en plus de cela le système de dash repose sur votre niveau d’énergie, une option d’esquive parfaite avec contre-attaque et également de la partie, ainsi qu’un système de garde basse et de garde haute. Tous ces éléments peuvent être appris via le mode Super Entrainement. Si nous vous conseillons vivement de vous y rendre d’entrée de jeu, il est dommage de constater qu’un mode aussi vital a une navigation aussi infâme. A l’inverse de 90% des jeux de combat, ici on apprend les actions une par une, sans possibilité de switcher directement à la leçon suivante sans repasser par le menu.

Bordel c’est beau !!!

Si le jeu a captivé les fans d’entrée de jeu, ne nous le cachons pas c’est en partie à cause de son rendu graphique. Si les combats peuvent rapidement devenir bordéliques à cause d’une action pas toujours très lisible, et des soucis de caméras (surtout au sol), le chara design est toujours aussi réussi, et on prend une véritable claque à chaque déclenchement de technique, dont l’animation n’a rien à envier à l’animé. Rien que le chargement de ki est du bonbon aux yeux, et on peut souligner le soin que les développeurs ont apportés aux détails comme la présentation de Gohan en SSJ2 reprenant la mythique scène lors des Cell Games, ou encore l’attaque ultime de Majin Vegeta lorsqu’il se fait sauter, d’une rare intensité une fois encore.

Qui dit jeu de combat dit bien évidemment roster, et encore une fois, les développeurs ne se sont pas moqués de nous avec plus de 180 personnages directement intégrés au jeu de base. Si l’aspect des combats est vraiment bluffant, les menus quant à eux sont bien en déca de ce qu’on pouvait attendre, ne serait-ce qu’au niveau du menu de sélection de personnage simple au possible et dont la navigation est vraiment peu agréable. Bien sûr le casting « triche » un peu avec les 180 personnages compte tenu des nombreuses transformations (notamment de nos Saiyens), mais au moins chaque version a ses propres capacités, ce qui justifie le fait de les sélectionner indépendamment. Reste après la possibilité de prendre un personnage en forme basique, et de se transformer en cours de combat (un point qui sera important en ligne où les joueurs ont un quota de points pour composer leur équipe). Si certains pesteront à cause de l’absence de certains personnages (où es-tu Super C-17???) il faut avouer que les développeurs ont brassé large, de Dragon Ball à Dragon Ball Super en passant par les films de la licence. Et il faut également penser aux futurs DLC qui sortiront prochainement pour gonfler le roster.

Plus d’histoire mais des épisodes de combat

C’est le point qui divise les fans à l’heure actuelle… A la place d’un classique mode histoire nous faisant revivre une énième fois l’histoire de la licence à travers les yeux de tous les personnages principaux, Spike Chunsoft a fait le choix d’un nouveau concept dénommé Episode de combat. Cette fois, il s’agira ici de revivre les moments forts de 6 personnages (Goku, Vegeta, Gohan, piccolo, Freezer et Black Goku) répartis sur une espèce de carte géante où les combats sont connectés. Si l’idée est séduisante, ce mode solo a malheureusement eu le très mauvais goût de cutter la plupart des moments importants qui auraient pu être animé, en les remplaçant par des « diapo dynamiques ». On regrette également l’absence de la voix off officielle pour nous narrer l’histoire, et un détail en particulier, il n’est pas possible de quitter simplement une boucle parce que les combats et narration s’enchaînent automatiquement.

Le principal bon point de ce mode reste en revanche les fameux What If, des scénarios alternatifs pouvant se déclencher lors de certains combats si les conditions sont remplies. Si par exemple Goku survit face à Radditz, il s’entraînera sur Terre avant l’arrivée de Vegeta et de Nappa, mais de ce fait il n’apprendra pas le Kaïoken et va douiller sévère contre ces deux ennemis, mais la récompense est grande avec l’apparition du Super Saiyan sur Terre lors du combat mythique contre Végéta. Les What if permettent ainsi de découvrir de nouvelles cinématiques, ou de déclencher des pans de l’histoire totalement inédits. Mais pour des raison de cohérence, ces What if ne créent pas des timeline parallèles jusqu’à l’arc final de DB Super. Un scénario alternatif commençant à l’arc des Cyborg ne s’étendra pas sur l’arc suivant. Déclencher ces scénarios alternatifs n’est pas chose aisée, mais pour nous aider nous aurons toujours la possibilité de personnaliser les combattants via un menu dédié pour leur ajouter des capsules qui boosteront leurs statistiques.

Point important, l’IA du mode histoire est assez problématique. Si des fois l’adversaire demeure stoïque ou cherche à fuir le combat, dans le même combat relancé 5 minutes après, ce même adversaire sera une hyène qui ne vous lâchera pas les basques. Bien des joueurs se sont plaints contre le fameux combat Goku VS Oozaru Vegeta sur le net. On pointait du doigt les cinématiques remplacées par des diapos dynamiques, on regrettera aussi une traduction assez faiblarde qui est certes sans faute, mais dont le ton familier est parfois trop moderne à mon goût (heureusement on a pas des « wesh » et « frere » dans la traduction officielle…

En avant les histoires

Si l’on notera bien sûr les classiques modes Tournoi et combat standards, Spike Chunsoft nous a également réservé un mode Combat personnalisé. En premier lieu, les joueurs peuvent accéder à un peu plus de 30 combats personnalisés par les développeurs et proposant des scénarios inédits. Si cela inspire les joueurs, ils peuvent également créer leur propres scénario via un éditeur complet. Introduction, effets spéciaux, cinématique spéciale, rebondissements, les joueurs ont un large panel à disposition pour créer des combats épiques. Ne reste plus qu’à terminer le combat en question pour pouvoir le partager en ligne avec les autres joueurs.

Personnellement je n’utilise pas le mode multijoueur sur PS5. Pour l’occasion de la sortie du jeu je me suis permis de prendre un accès quelques jours, et force est de constater que si ce mode parlera aux plus créatifs, le mode des combats online est déjà relativement gangrené. Outre le fait de tomber sur des profils qui ne savent jouer qu’avec des Goku Ultra Instinct et autres Gogeta SSJ4, le ragequit est toujours aussi présent chez les joueurs. De ce fait je préfère me rabattre sur le mode versus en local en écran splité qui est certes limité par une arène unique pour le moment, mais qui permet de bonnes tranches de rire entre ami loin de la frustration du mode online.

Conclusion

Si Sparking Zero a vendu du rêve a plus d’un fan depuis son annonce, la hype a eu tendance à redescendre au bout d’une semaine de jeu. Si l’alternative au mode histoire était logique, il est dommage que le soin apporté à l’animation n’ait pas été mise à profit pour les scènes entres les combats. De même, les menus et certains modes comme le Super Entraînement accusent un retard certains en contradiction avec la modernité de l’animation du jeu. On notera aussi une IA aux fraises et un mode online qui semble n’utiliser qu’une demi-douzaine de personnages sur plus de 180 persos du roster de base… Mais ne vous y fier pas, même si on peut noter une pointe d’amertume, Sparking Zero reste un excellent opus de la franchise, et on espère que Spike Chunsoft et Bandai Namco entretiendront le jeu avec des correctifs en plus des DLC prévus.

Points Positifs

  • C'est magnifique !
  • Un gameplay plus technique qu'à l'accoutumé
  • Un vrai sentiment de nervosité lors des combats
  • Plus de 180 personnages jouables de toutes les saga de la licence
  • Les What if dans le mode Episode de combat
  • La VO toujours aussi géniale

Points Négatifs

  • Des cinématiques vraiment sous-exploitées
  • Une IA un peu hasardeuse
  • Quelques soucis de caméra
  • Le mode Super Entraînement très mal agencé
  • Les musiques officielles à 30€ en DLC, ça pique toujours autant


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