Première révélation d'un E3 catastrophique, StarFox Zero aura fait couler beaucoup d'encre de par ses graphismes datés et sa maniabilité « originale ». Certains sont même allés jusqu'à dire que le jeu n'était qu'un « portage HD de Star Fox 2 », c'est dire le peu de confiance et d'intérêt que celui-ci a suscité. Après une session de jeu, que peut-on réellement en dire ?

1) Un aspect technique pas si dépassé que ça

 Sur le premier niveau qu'il nous a été permis de jouer, qui reprenait l'un des niveaux emblématiques de la série (la fameuse planète Corneria), le jeu ne brille clairement pas par ses qualités graphiques, ou plutôt, il faudrait dire que les textures ne sont pas dignes de ce que l'on pourrait attendre d'une Wii U. Mais, à côté de ça, le jeu (qui, rappelons-le, doit gérer 2 écrans totalement différents en même temps, mais nous y reviendrons), propose des effets plutôt corrects et une fluidité à tout épreuve. Au final, ce n'est pas si désagréable à regarder, grâce à une palette de couleur assez vive. On aurait pu pester contre la première moitié du niveau qui est relativement vide, mais la suite de la mission nous aura très vite prouvé le contraire, et surtout, il s'agissait d'un mini-tutoriel pour le jeu qui en a bien besoin, vu ses contrôles qui prennent totalement à revers le joueur, tout du moins au début. Surtout, le fait qu'un boss ait, contrairement à un Zelda par exemple, plusieurs moyens différents d'être vaincu, est franchement appréciable, et apporte un certain côté stratégique au combat qui n'est pas pour nous déplaire. Quel est le moyen le plus sûr de le battre? Lequel me donnera le plus d'adrénaline? Ai-je assez de vie pour tenter cette action, ou dois-je plutôt miser sur la prudence? Autant de questions que doit se poser le joueur en pleine partie. 

2) Un gameplay profitant totalement du GamePad

Après un Splatoon qui avait réussi a convaincre les allergiques du gyroscope (dont votre serviteur fait partie), StarFox Zero va encore plus loin, et vous demande de gérer énormément de choses en même temps. Premièrement, il faut gérer l'écran de la télé, sur lequel on peut diriger le vaisseau grâce aux deux sticks, éviter les obstacles tout en ayant une vision claire de ce qu'il se passe autour de nous. Deuxièmement, il faut gérer l'écran du Gamepad, qui permet de tirer avec précision dans une vue cockpit grâce au gyroscope. Beaucoup plus difficile à dire qu'à faire, la prise en main s'avère franchement délicate, mais une fois qu'elle est faite, le fun est présent, pour notre plus grand bonheur. Il faudra donc un temps d'adaptation assez conséquant pour réussir à tout manoeuvrer en même temps. La seule question qu'on se pose, connaissant la durée de vie des derniers Star Fox, est : celui-ci sera-t-il assez long pour permettre ce temps d'acclimatation? 

 3) Les transformations, vraiment utiles ?

Par contre, l'une des fonctionnalités présentées et mises en avant pendant l'E3 nous a franchement laissé sceptique, à savoir la transformation en mécha. Est-elle si intéressante que ça ? On en doute. Comparé à un Arwing qui permet de faire de jolies manœuvres en peu de temps, le mécha semble bien lourd. Et pour ainsi dire, le seul moment ou le jeu obligeait son utilisation, c'était si vous utilisiez une façon spéciale de vaincre le boss de fin de niveau, à savoir en rentrant en lui pour le détruire de l'intérieur. Ce qui pose un autre problème : le noyau du boss était situé dans une petite arène circulaire, et le mécha ne permettant pas de faire des marches de côté, excepté en esquivant, le temps de se tourner pour faire face aux points faibles du boss, celui-ci nous mettait déjà quelques lasers bien placés. On attend vraiment de voir l'intérêt de cette fonction sur le long terme… 

10/04/2016 : Voir la mise à jour de nos impressions ici 

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