Nintendo Switch

Abzû

Test Switch

Abzû

Par Saurus_no_Haineko - Le 22/12/2018 à 11:00

On entend souvent dire : « Le contemplatif dans le jeu vidéo ? C’est des conneries ». « C’est poétique ? Donc c’est chiant ». « A quoi ça sert un jeu sans réel gameplay ? ».  Est-ce que j’ai besoin de dire à quel point de telles inepties me débectent ? Un jeu vidéo qui demande à être perçu comme étant davantage qu’un jeu vidéo, on ne devrait que saluer la démarche, même si l’on n’y adhère pas. Pourtant, il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Et malheureusement, on ne peut pas dire qu’Abzu soit un bon grain… Même s’il n’est pas totalement désagréable. Aller, embarquez avec nous dans un océan de promesses et de possibilités… Qui ne se réaliseront pas forcément toutes.

 

Une fois n’est pas coutume ce test n’a pas été conçu pour être lu seul. Il s’agit d’un test miroir de la review de Gris, que vous pouvez retrouver ici :

 

 

I) Aquarium interpassif :

Le saviez-vous ? On considère aujourd’hui que l’on connaît bien mieux l’espace que ce qui se trouve dans les tréfonds de nos océans. Un postulat très séduisant pour des œuvres de fiction en général, qui y trouvent un terrain d’exploration absolument fascinant à découvrir. Certains y arrivent avec un succès retentissant, comme Subnautica. D’autres s’y mordent un peu les doigts… Dans Abzû, vous contrôlez un énigmatique personnage qui va se retrouver au sein d’un vaste océan s’étendant à perte de vue. Entamez donc votre voyage pour… Vous ne savez pas trop pourquoi. Très vite, on comprend cependant que le message du jeu sera avant tout porter sur l’écologie, pour des raisons que nous vous laissons libre de connaître. Et forcément, un tel message ne peut qu’être saluer quant on connaît l’importance de l’écosystème marin dans nos vies de tous les jours.

Et ce respect de la nature, Abzu l’a, incontestablement. En termes de pure direction artistique, c’est une réussite « presque » totale. De nombreuses variétés d’animaux marins sont représentés et c’est un plaisir de tous les instants que de les découvrir… Et de nager auprès d’elles. Abzu signe ici sa plus grande réussite… Et une partie de sa frustration. Le jeu propose en effet, en méditant sur certaines statues, de projeter un regard sur certaines espèces marines. Seulement voilà : Cela ne concerne que certaines espèces et la maniabilité de la chose est plus que douteuse. Dommage. Au vu des défauts qui vont être exposés dessous, c’est un aspect qui, s’il avait été davantage intuitif, aurait sans aucun doute pu renforcer l’envie d’aimer Abzu.

 

Salé comme l’eau de mer

 

Seulement voilà, si dans sa direction artistique, Abzû sait se renouveler, on ne peut pas en dire autant de « la boucle de gameplay » qui restera fondamentalement la même du début à la fin. Et si la Direction Artistique aurait pu permettre de largement compenser cet aspect… Ce n’est malheureusement pas le cas. Pour une raison très simple : Les problèmes techniques. Ô, ne vous en faites pas, le jeu est parfaitement jouable du début à la fin, ce n’est pas le souci. Mais comment peut-on apprécier les moments de grâce qu’essaie de proposer le titre quand le framerate souffre systématiquement de chutes ?

Si le jeu se repose essentiellement sur son esthétique, c’est son devoir de faire en sorte que rien ne puisse sortir le joueur de l’univers du titre. Raté… Si ces problèmes sont d’autant plus visibles en mode portable, ils restent malheureusement présents en mode salon. A cela s’ajoute le fait que, pour un total de 20 euros, l’addition reste un peu salée. On aurait préféré une expérience beaucoup plus soignée….

 

 

 

6
Amis thalassophobe, évidemment, passez votre chemin. Les autres, réfléchissez-y vraiment à deux fois avant d'acheter Abzû. La Nintendo Switch n'est de toute évidence pas la console parfaite pour découvrir le jeu, et il existe d'autres plateformes plus à même de convoyer l'expérience voulue par les développeurs. N'en reste pas moins un jeu-aquarium tout à fait intéressant. Dommage que ça ne soit pas un peu plus que cela...

  • Le concept de base
  • La direction artistique
  • Quelques vrais moments de grâce
  • Le Framerate souffreteux
  • Coincé entre le réalisme, le fantastique, et la science-fiction
  • Ne donne un objectif clair que trop tardivement...
  • Un peu court et un peu cher