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Resident Evil 7 - Cloud version

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Resident Evil 7 - Cloud version

Par Lotario - Le 30/12/2022 à 10:45

Après un virage orienté action avec Resident Evil 5, mais surtout le 6 qui était presque un Call Of Zombies, Capcom a pris le temps de se poser afin de tenter de réinventer sa licence phare (l’accueil du public se faisant de moins en moins chaleureux et la licence perdant peu à peu de sa superbe). C’est ainsi que naquit Resident Evil 7, impliquant d’une certaine manière un revers de la main afin de balayer les codes installés récemment et tentant de revenir aux sources du survival tout en modernisant la formule du premier volet. Sorti initialement en janvier 2017, il nous revient en cette fin d’année 2022 aux côtés des opus 2, 3 et 8 dans leur versions Cloud sur Nintendo Switch. Sommes-nous toujours conquis cinq ans plus tard ?

Les Baker vous ouvrent leurs portes

Tout débute par une vidéo enregistrée d’une jeune femme, Mia, qui demande à son cher et tendre, Ethan, de venir la sauver. Ethan semble surpris puisque Mia a disparu depuis près de trois ans, mais outre sa surprise, il ressent essentiellement un soulagement. Il décide alors d’aller la chercher là où elle lui a indiqué de venir, à Duvley en Louisiane. Ethan se met en route et finit par arriver près de la maison des Baker. Toutefois, il semble que des événements étranges aient cours dans le coin et tout particulièrement des disparitions inquiétantes (ce qui rappellera aux connaisseurs quelque peu les événements de la montagne Arkley en 1998). Revenons à Ethan qui se retrouve désormais devant cette immense demeure au portillon clos.

Après avoir contourné la propriété, il tombe sur des situations qui lui semblent à la fois étranges et inquiétantes. Qu’en est-il de Mia ? Il trouve une annexe par laquelle il parvient à entrer. Après avoir découvert une vidéo d'événements ayant eu lieu dans la maison précédemment, il parvient à accéder au sous-sol, trouvant alors Mia retenue prisonnière. Les retrouvailles ne sont pas moins étranges que le reste.. Le traumatisme peut-être. Malgré tout, Mia tient des propos parfois lunaires. Après avoir traversé quelques pièces, Mia semble changer et s'en prend violemment à Ethan ! Plus perturbant encore, elle revire et redevient la douce Mia (pour l’appeler ainsi). Ethan finit par tomber sur Jack, patriarche de la famille, et se fait mettre Ko avec une facilité déconcertante. C’est alors l'occasion de rencontrer cette accueillante famille Baker composée de Jack, Marguerite, Lucas et Zoé. Il faudra alors “tenter de survivre dans un monde d’épouvante…”.

Le retour de la survie

L’élément le plus frappant n’est autre que la vue à la première personne. Un choix étonnant et inédit en soi (on ne compte pas les spin-off en rail shooter bien évidemment). Après un sixième opus très orienté action, on aurait pu craindre un jeu trop FPS. Mais il n’en est rien. Cette caméra rend le titre très immersif, et ce, grâce à une gestion des lumières et des environnement comme jamais la saga nous en avait offerte (RE7 a permis d’inaugurer le nouveau moteur maison de Capcom , le RE Engine). D’ailleurs, Ethan n’est pas rapide. Ses mouvements sont plutôt lents, et même la course ne vous donnera pas l’impression de faire preuve d’une habileté hors pair. Il est aussi possible d’exécuter un demi-tour facilement en combinant B et bas. Autre nouveauté, Ethan est en capacité de parer une attaque. Bien que cela n'exempte pas de recevoir des dégâts, cela a l’avantage de les réduire. Il est alors souvent préférable de se cacher plutôt que choisir l’affrontement !

Car croyez-nous, le titre est loin d’être facile, il est donc capital d’être prudent. Les munitions ne sont pas légion et leur manque se fait régulièrement sentir. Il en est de même pour les objets de soin que l’on trouve ponctuellement. Il est aussi possible de combiner des éléments afin de créer de quoi vous soigner et vous agrémenter de munitions. Malgré cela, ce n’est pas l’opulence qui vous attend. La survie est bien de retour. En outre, et afin de bien faire sentir au joueur que la série fait un retour aux sources, vous retrouverez avec grand plaisir son système d’énigmes et de clés laissant alors place à un level-design ingénieux nous obligeant à revenir dans des lieux déjà visités. Dans un sens, Resident Evil 7 est plus proche du premier opus que nul autre titre même dans la structure de la maison Baker.

Les Baker, et plus si affinité

Resident Evil 7 avait eu son lot de DLC et cette version nous permet de tous les avoir avec le jeu lui-même. Ainsi, si vous souhaitez profiter davantage de l'hospitalité des Baker, vous serez servi. Bien évidemment, il est conseillé d’avoir fini le titre pour s’y plonger. Vous trouverez ainsi les fameuses vidéos interdites dans lesquelles plusieurs éléments liés au scénario sont retranscrits comme par exemple comment tout a commencé (ou ce qui a pu se passer dans cette maison avant l’arrivée d’Ethan). Deux autres modes se déroulent post-game, ainsi, pour ceux ne connaissant pas l’histoire, nous préférons ne rien dévoiler (sait-on jamais). Toutefois, cela permet d’étoffer un peu plus l’histoire et de découvrir un personnage totalement inédit : Joe Baker). Deux autres modes ressemblant plus à des bonus un peu décalés sont disponibles à l’instar du 55ème anniversaire de Jack ou du mode “Ethan must die” (un “die and retry” en somme). Il y a de quoi faire et une fois de plus, le challenge est au rendez-vous.

Cette maison est faite d’une belle charpente

Comme indiqué précédemment, Capcom a profité de ce Resident Evil 7 pour mettre à profit son RE Engine. Et cela se fait sentir. Bien qu’il fasse encore mieux depuis, il a su déjà à l’époque être très convainquant, arrivant à sublimer l’horreur et la tension. Les passages à la lampe de poche sont juste grisants pour toute personne aimant les jeux d’horreur. Tout est fluide et tourne au poil (même pour du cloud). On notera un manque de maîtrise sur certaines chevelures, mais rien de foncièrement fâcheux. Pour revenir sur la particularité de cette version Cloud, les serveurs restent une fois encore (tout comme les 2, 3 et Village) exemplaires. Capcom arrive à prouver que le Cloud peut être viable sur Switch tant en mode Salon avec une connexion Ethernet, qu'en mode Portable en WiFi.

Nous avons beaucoup évoqué la plastique du soft, mais qu’en est-il de son ambiance sonore. Tout comme les Baker savent être généreux à leur tablée, Capcom l’est tout autant pour essayer de vous glacer le sang sur le plan sonore. Portes qui grincent, plancher craquelant, murmures, vent, orages… Tout y est. Et chaque petit son couplé à un manque de lumière ou la présence proche d’un membre de la famille aura vite fait de vous mettre en effroi. Pour peu que vous jouiez dans le noir en mode portable avec casque, l’effet est garanti. Pour conclure, sachez que le titre offre aussi une certaine rejouabilité au travers de challenges à accomplir vous débloquant ainsi quelques items très utiles pour de nouvelles parties à un niveau de difficulté plus élevé. Mais attention, ceux-ci ne s’obtiennent pas si aisément.

8
Resident Evil 7 avait signé un retour en force de la saga en 2017 après des opus en demi-teinte. En 2022, ce sentiment est encore fort présent et ce septième volet parvient toujours à s'imposer comme un standard du Survival Horror. L'immersion, grâce à la vue à la première personne, est telle que même les plus aguerris peuvent ressentir des moments de tension et d'oppression. Le format Cloud ne dénature absolument pas le titre et les serveurs stables en sont les garants. Un titre à essayer pour tout amateur du genre ou de la saga.

  • Le retour de l'horreur pour la franchise
  • Une ambiance visuelle et sonore horrifiantes
  • Le challenge est au rendez-vous (tant par la difficulté que le côté survie)
  • Un Cloud une nouvelle fois maîtrisé
  • Quelques passages un peu trop sombres (ressentis en mode portable)
  • Le dernier morceau de l'histoire qui ne plaira peut-être pas à tout le monde