Nintendo Wii

[Reportage] Nous avons peint avec Epic Mickey

Par Sebastian - Le 15/10/2010 à 00:34

Tout a commencé en juillet 2009 avec des artworks qui ont bouleversé la presse vidéoludique. Depuis, Epic Mickey a fait couler beaucoup d'encre. Si les images d'octobre 2009 laissaient présager un jeu sans saveur, la tendance a bien changée depuis le dernier E3. Il y a de cela une semaine, nous avons eu la chance de pouvoir tester les trois premiers niveaux du soft, alors qu'en est-il vraiment de ce farfelu projet chapeauté par Warren Spector en personne ?

La démo nous met tout de suite dans le bain avec la diffusion de la première partie de la cinématique d'introduction et en direct, c'est beaucoup plus appréciable que sur la toile. Après cela, le menu nous propose soit de jouer au jeu, soit de déguster les nombreux bonus du titre qu'il faudra débloquer au cours de l'aventure. Bien évidemment, c'est le jeu en lui-même qui nous intéresse, donc place à l'action ! Après que Mickey se soit libéré des griffes du Mad Doctor, c'est enfin à nous de prendre le contrôle de la malicieuse souris. Le maniement se veut simple et intuitif, c'est un réel plaisir de retrouver Mickey avec un tel gameplay. Hormis quelques petits soucis de caméra, il n'y a presque aucun problème à ce niveau là. Quelques secondes plus tard, on obtient enfin ce qui nous intéresse le plus, les pouvoirs du pinceau. A partir de là, toute l'essence du titre fait surface. Tout ce qui est plus coloré que la normale est manipulable, que ce soient statues, murs, obstacles, portes... le joueur n'a plus qu'à se servir de son imagination et de sa perspicacité pour débusquer les trésors cachés et sauver Wasteland ! Pour ce qui est des affrontements avec les ennemis, plusieurs solutions sont envisageables, sachez juste que l'utilisation abusive du diluant aura des conséquences non négligeables, prudence donc. Vos premiers opposants ne seront guère effrayants, mais ce n'est pas une raison pour les sous-estimer, en groupe ils peuvent vous faire beaucoup de dégâts ! Les pouvoirs du pinceau seront aussi très utiles lors des nombreuses phases de plates-formes, certains mécanismes ne pouvant être actionnés que grâce à la peinture et les obstacles ne pouvant être franchis que grâce au diluant. A noter qu'il y a toujours plusieurs chemins possibles et que certains requièrent une bonne expérience de genre, les fans de Mario seront donc aux anges.

Avant de continuer avec le Playstyle Matters, parlons un peu des niveaux 2D. A priori, ils ne devraient pas poser beaucoup de soucis, ils ne sont là que pour la détente et la nostalgie. Le niveau testé nécessite cependant un peu de dextérité et de patience. D'après l'un des développeurs du jeu, il y aurait entre quarante et cinquante niveaux 2D, ce qui est un chiffre très appréciable. Enfin, venons-en à l'une des grandes particularités du soft, le Playstyle Matters ou le système des choix à faire. Dès le début du jeu, le joueur doit prendre des décisions très importantes. Par exemple, dans le château de la sombre beauté, Mickey a le choix entre prendre un trésor ou sauver un pauvre Gremlin retenu prisonnier par le Mad Doctor. Pour cette première fois, notre coeur a penché sur le côté obscur de la force et on a préféré ramasser l'oseille plutôt que libérer un des amis de Gus le Gremlin. Ce dernier nous a d'ailleurs gentillement réprimandé pour cette lâche action et le bougre se demande si Mickey est réellement la souris de la situation. Quelques minutes plus tard, on nous propose de réparer une tuyauterie pour continuer notre avancée, mais n'est-il pas plus simple de casser le mécanisme principal pour désactiver la sécurité ? N'est-ce pas plus alléchant de collecter un peu plus d'argent en détruisant quelques attractions au lieu de les réparer pour recevoir un bonus de la part d'un Gremlin ? Bref, c'est le joueur qui est roi de Wasteland et il nous paraît impossible de voir tout le contenu du titre d'un seul trait puisque selon les chemins choisis, le jeu prendra un aspect bien différent.

Bien plus qu'un simple jeu de plates-formes, Epic Mickey se veut prometteur sur bien des plans. Les graphismes et le design épatent, le gameplay se veut exemplaire, la bande-sonore fait plaisir aux oreilles et le scénario s'annonce captivant. Difficile de trouver de grands défauts à ce jeu pour le moment, la démo ne nous permettant de tester que trois niveaux, mais cela est largement suffisant pour nous rendre compte du grand potentiel du soft de Junction Point Studios. Nous attendons donc avec une grande impatience la sortie d'Epic Mickey pour voir ce que vaut réellement cette aventure épique !