Hiroshi Yamauchi ou l'homme providentiel de la Wii U

Arrivée depuis plusieurs semaines sur le marché, la Nintendo Wii U commence son cycle vidéoludique. Que l’on aime ou pas la machine, nous ne pouvons pas reprocher à Nintendo cette nouvelle prise de risque qu’est le Wii U GamePad et son gameplay asymétrique.[

Pourtant, cette idée ne date pas d’hier. Déjà à l’époque du GameCube, l’idée d’avoir un écran sur une manette avait commencé à fleurir dans la division R&D de la firme. Puis est arrivée la Nintendo DS avec ses deux écrans et son tactile. La Nintendo Wii U pourrait donc être assimilée à une DS surpuissante en version « salon » et même s’il a quitté ses fonctions depuis plus de dix ans maintenant, Hiroshi Yamauchi ne se serait pas totalement étranger à la naissance de cette console HD.

L’actuel Président, Satoru Iwata, va même jusqu’à l’impliquer spirituellement.

Monsieur Yamauchi n’a pas été directement impliqué dans le développement de la Nintendo Wii U mais indirectement, on peut dire que son idée d’une Nintendo DS est liée. Bien avant que la DS voit le jour, nous l’avons souvent entendu dire : « Ne faites pas la même chose que ce qui a été fait précédemment. » et à plusieurs reprises.

Son envie de toujours se démarquer face à la concurrence a donné naissance à la Nintendo DS et donc indirectement à celui de la Wii U près de dix ans plus tard. La philosophie de celui que l’on nomme Mother Brain gravite aujourd’hui encore autour de la firme de Kyoto et pour Shigeru Miyamoto, cela évite à Nintendo bien des soucis.

Quand nous avons commencé à développer la Nintendo DS, nous sommes partis de cette question : « Si nous faisons un Game Boy Advance plus puissant, est-ce que les gens voudront l’acheter ? » Si vous faites toujours la même chose, il n’y a pas ce petit coté unique et quand quelque chose n’est pas unique, tout ce que vous obtenez comme résultat est une guerre de prix.

Pour faire simple et résumer un peu la chose : dans l’histoire de Nintendo, il y a aura un avant Nintendo DS et un après ! Reste à savoir si cette direction permettra au constructeur de se protéger face à une concurrence toujours plus redoutable ?