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Spider-Man : Aux Frontières du Temps

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Spider-Man : Aux Frontières du Temps

Par Iblis - Le 06/11/2011 à 14:54

Suite au succès engendré par Spider-Man Dimensions, qui mettait en scène quatre Spider-Men venus de différentes époques, Beenox a semble-t-il un peu trop pris la grosse tête et s’est décidé à créer une suite à ce soft. C’est ainsi qu’est né Spider-Man : Aux Frontières du Temps, où seuls Peter Parker et Miguel O’Hara, l’homme-araignée de 2099, sont cette fois-ci présents pour régler une histoire de faille spatio-temporelle. L’idée est-elle assez bonne pour permettre à cette nouvelle adaptation de Spider-Man de grimper au niveau de son prédécesseur ? Et bien, oui et non…

 

Spider-Man : Aux Frontières du TempsSpider-Man : Aux Frontières du Temps prend place quelques temps après les évènements de l’épisode Dimensions. Le jeu commence "in medias res" avec un combat contre un Anti-Venom qui semble avoir perdu le contrôle de soi, comme s’il était possédé. Un bon prétexte pour apprendre les bases du gameplay de l’Amazing Spider-Man, celui que nous connaissons tous. Et c’est là que commencent les mauvaises nouvelles : le gameplay est horriblement mal pensé ! Le jeu se joue obligatoirement au combo Wiimote/Nunchuk mais on nous indique que les attaques se font avec la croix directionnelle de la Wiimote. Les attaques et combos au corps-à-corps se font uniquement avec la direction gauche et les attaques à distance avec celle de droite. Cela pourrait encore passer si on ne dirigeait pas la caméra avec cette même croix tout en maintenant le bouton Z du Nunchuk. Cela rend le tout très confus, d’autant plus qu’il est du coup impossible d’attaquer et de diriger la caméra en même temps. Bref, une fois toutes les techniques maîtrisées, Anti-Venom nous massacre aisément et Spider-Man 2099 arrive d’un portail spatio-temporel afin de secourir Parker, en vain. Peter semble mort.

Spider-Man : Aux Frontières du TempsSuite à ça, nous nous retrouvons quelques heures avant le combat didactique en prenant le contrôle de l’araignée de 2099. Miguel O’Hara a eu vent des intentions du scientifique Walter Sloan, qui travaille sur un système de portails spatio-temporels chez Alchemax. Evidemment, cet homme est un vilain pas beau qui a pour ambition de devenir le maître du monde en retournant dans le passé pour modifier certains évènements en sa faveur. Nous prenons donc le contrôle de Miguel et devons trouver un moyen de rattraper Sloan avant qu’il ne commette l’impensable. Encore une occasion en or pour nous apprendre à diriger les deux Spider-Men et à voir en quoi ils sont différents. Leur gameplay est quasi-similaire, si ce n’est que leurs combos changent et qu’au lieu d’utiliser son Spider-Sens pour éviter les attaques ennemies, O’Hara l’utilise pour se déplacer ultra rapidement et créer des leurres grâce à sa vitesse. En outre, on apprend que les Spideys possèdent un triple-saut, peuvent se balancer de toile en toile grâce au bouton B et au stick directionnel, peuvent s’accrocher aux murs et plafonds simplement en se dirigeant vers ces parois et en continuant d’avancer (l’accroche est parfois laborieuse, d’ailleurs), ou encore utiliser la fameuse caméra en appuyant sur Z et une touche de la croix directionnelle pour trouver un point d’attache où se tracter rapidement en appuyant brièvement sur B. Une fois ce didacticiel fini, Spidey du futur retrouve le scientifique mais ne l’empêche pas de traverser le portail à temps. Dès ceci fait, une cinématique s’enclenche où l’on voit le paysage du futur comme du passé changer, la Statue de la Liberté devenant une statue guerrière ou le Daily Buggle devenant le QG d’Alchemax. Suite à cela, Miguel est rejeté du portail dans son époque modifiée mais n’est pas affecté par les actions de Sloan du fait de son saut dans le portail. Il décide donc de demander de l’aide à Peter Parker et retrouve son ADN afin de communiquer avec ce dernier (ne me demandez pas comment, je ne connais pas les technologies de 2099 !). Une fois qu’il l’a convaincu que celui-ci a été victime d’une faille spatio-temporelle, Parker revêt son costume et décide de rejoindre l’endroit où le portail est apparu. La suite, c’est à vous de la découvrir !

Spider-Man : Aux Frontières du TempsLe jeu est basé sur les failles temporelles et les conséquences qu’entraîne une action du passé sur le futur. Ainsi, lorsque Parker détruit un ascenseur dans son époque, le même endroit change en 2099. S’il détruit un robot inactif, celui-ci n’attaquera pas Miguel dans le futur, etc… L’idée est bien pensée mais les interactions s’arrêtent à ce niveau alors que l’on aurait aimé quelque chose de plus développé, d’autant plus que le jeu mise tout sur cet aspect. Autrement, les niveaux se déroulent quasiment tous de la même façon : on avance dans un décor qui ne change presque jamais, on tue des ennemis très peu variés (juste de plus en plus nombreux au fil du temps) et on affronte un boss lassant car très répétitif, comme tout le reste du jeu. Enfin ça, c’est surtout pour Parker car O’Hara nous offre quelques petites choses en plus, comme par exemple un long saut dans le vide où il faut éviter divers obstacles durant sa chute afin de rapidement atteindre un autre endroit du bâtiment. Cela ne dure que très peu de temps malheureusement et ne vous empêchera pas de finir le jeu en 7-8 heures. Cependant, à l’image de Spider-Man Dimensions, le jeu propose une Toile des Défis qui s’ouvrira progressivement au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Celle-ci vous proposera soit de faire (ou refaire) un parcours d’obstacles avec des orbes à récupérer, soit de castagner du méchant, le tout dans un temps imparti afin de gagner des Araignées d’Or pour gagner de nouvelles compétences. Il est juste dommage que les défis soient extrêmement difficiles à cause de cette satanée caméra ingérable, et peu variés eux aussi...

Spider-Man : Aux Frontières du TempsPour en revenir aux Araignées d’Or, sachez qu’elles sont également disséminées à travers les niveaux ou récupérables en faisant de bons combos sur les groupes d’ennemis. Elle permettent d’acheter des améliorations soit pour l’Amazing Spider-Man, soit pour celui de 2099, ou encore pour les deux à la fois. Mais ces Araignées ne sont pas les seules choses à récupérer. Vous trouverez en effet des orbes bleues servant de monnaie pour les améliorations également et des rouges pour regagner de la santé. Les améliorations sont surtout de nouveaux combos ou des renforcements de capacité et d’endurance, mais la première capacité à débloquer reste l’une des plus intéressante : elle permet aux deux héros, en appuyant sur la touche 1 de figer tous les ennemis à moins d’une dizaine de mètres de vous pour ainsi les abattre plus facilement et surtout gagner de l’argent bien plus rapidement. Cette technique est réalisable à chaque fois que votre jauge spéciale est remplie en tuant plusieurs ennemis et en réalisant des combos. Pour en revenir aux objets disséminés ça et là dans les niveaux, vous trouverez également des terminaux à pirater pour gagner le plus souvent de l’argent mais également des bonus tels que des « figurines » des personnages du jeu (celles des ennemis s’obtiennent la première fois que l’on abat un de chaque sorte) ou autres artworks. Réussir suffisamment de défis déverrouille également d’autres bonus tels que des tenues alternatives, par exemple.

Spider-Man : Aux Frontières du TempsParlons un peu de la bande-son. Enfin, du peu que l’on puisse dire, notamment pour la musique. Celle-ci n’est pas franchement mauvaise mais est tellement anecdotique que jouer en la désactivant en reviendrait au même, ce qui est assez dommage en soit. Les doublages ne sont quant à eux pas mauvais, et on notera, outre les vannes que se lancent les Spider-Men entre eux, les différentes références à l’univers Marvel, clins d’œil toujours sympathiques ! On arrive par contre à l’aspect qui fâche : les graphismes. Ceux-ci sont absolument indignes de la Wii et relèvent plus de ceux d’une mauvaise adaptation sortie en début de vie de la PlayStation 2 que d’un  vrai jeu Wii. Le soft est aliasé, les décors fades et presque tous identiques, les ennemis ont presque tous le même designs, les effets sont bâclés... Heureusement, les principales cinématiques en images de synthèse relèvent le niveau en nous offrant des visuels dignes des consoles HD, mais ce sera tout.

3
Cette énième adaptation des aventures de l'homme-araignée avait tout pour devenir un bon jeu, seulement ses développeurs ne se sont clairement pas donnés à fond et en ont fait un jeu vraiment dispensable. Si vous voulez tout de même vous procurer le jeu, foncez au moins si vous le pouvez sur les versions HD de Spider-Man : Aux Frontières du Temps. Ou mieux encore, achetez Spider-Man Dimensions qui est quant à lui une vraie réussite !

Iblis

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