Le principe de Resident Evil est très simple. Enfermés dans un manoir infesté de zombis et d'autres créatures sordides, des membres du S.T.A.R.S., une unité d’élite, doivent s’échapper de cette demeure. Ils doivent par la même occasion tenter de découvrir quels malheurs ont pu frapper cette maison. Lorsque le joueur insère le disque, il a le choix entre 2 protagonistes. Jill Valentine représente le mode Easy. Cette dernière peut porter 8 objets dans son inventaire et a plus de facilité à obtenir des armes ou à résoudre des énigmes. Elle peut aussi crocheter les serrures de manière illimitée. Le second personnage, Chris Redfield, correspond au mode Hard. Celui-ci ne peut porter que 6 objets et doit se contenter d’un nombre de munitions disponibles inférieur à celui de Jill. Cependant, quel que soit le choix, l’aventure ne s’adresse pas aux joueurs débutants et donnera du fil à retordre à tous les gamers sommeillant en nous.
Une fois la partie lancée, une magnifique cinématique d’introduction met en place la situation. De nombreux corps ont été retrouvés dans la forêt de Racoon City, une petite ville paisible se situant près des montages Arklay. Afin de découvrir qui est responsable de ces meurtres, un hélicoptère dépose des membres du S.T.A.R.S. dans cette même forêt. Cependant, l’enquête ne se passe pas comme prévue, mais nous vous laissons le plaisir de découvrir ce qui se passe. Une fois la partie commencée, plusieurs constats vont s'imposer à l’esprit du joueur. Tout d’abord, les graphismes. La moindre peinture, les moindres lumières, les moindres meubles, sont extrêmement détaillés. Il ne faut pas oublier que le jeu est en 3D pré-calculée, c’est-à-dire des décors immobiles en 2D. Cependant, cela n’empêche pas le jeu d’être magnifique en tout point. De plus, les décors se veulent très variés. Le joueur visite bien entendu le manoir, mais aussi des égouts, des laboratoires… Et que dire de l’animation ? Les personnages et autres monstres, en full 3D à la différence des décors, possèdent une animation excellente et sont magnifiquement bien modélisés. Sur ce point, le jeu réalise un sans faute. On regrette cependant que les cinématiques subissent quelques ralentissements. En effet, lors de chaque changement de plan, un chargement est nécessaire. Le jeu tient donc très bien la route et surpasse même la plupart des titres Wii actuels. Cependant, le jeu ne SUPPORTE PAS le 16/9. Il est honteux que Capcom n’ait pas pensé aux joueurs équipés de téléviseurs récents. Deux choix s’offrent donc à vous. Jouer avec des bandes noires sur les côtés, ce qui ampute l’image, ou jouer en plein écran avec une image déformée. Gros point noir pour Capcom.
Autre aspect pouvant rebuter la majorité des joueurs : une maniabilité similaire à celle de 1996. Les personnages sont lents et lourds à manier. Il faut aussi noter qu’il est impossible de tirer tout en se déplaçant, comme dans d’autres titres de Capcom tels que Resident Evil 4 ou Dead Rising : Chop Till You Drop. Cependant, le point le plus étrange de cette maniabilité est le déplacement du personnage. Dans la majorité des jeux, lorsque le joueur place le stick vers le haut, le personnage se déplace vers le fond du décor. Dans Resident Evil, si le stick se trouve en position haute, le personnage se déplace en avant, quelle que soit la position dans laquelle il se trouve. Si le stick se trouve à gauche ou à droite, le personnage tourne sur lui-même. Un temps d’adaptation est donc nécessaire avant de pouvoir slalomer aisément entre les zombis. On notera le support de quatre configurations différentes, à savoir Wiimote/Nunchuk, Wiimote seule, manette classique et manette GameCube.
L’un des points les plus importants pour un survival-horror est la bande-son. Une excellente bande-son doit créer une ambiance à elle seule. Resident Evil Rebirth nous montre que sur ce point aussi, Capcom est maître dans l’art. Il faut savoir que le jeu contient peu de musiques. Les seules qui sont audibles se veulent très discrètes. Cependant, les bruitages sont exceptionnels. Le bruit du vent dans les arbres, du feu, du tonnerre... rien n’a été oublié. Les râles des zombis sont d’un réalisme criant et terrifiant. Quant aux doublages, ils sont très bons. L’ambiance de série Z que l’on pouvait retrouver dans la version originale a ici disparu, afin d’immerger le joueur dans la terreur la plus totale.
Resident Evil Rebirth se veut être une refonte totale du premier opus paru sur Playstation. Mais Capcom n’a pas seulement opté pour une refonte graphique. Le jeu est totalement différent. De nombreux lieux sont inédits à cette mouture, et la plupart des énigmes sont absentes de la première version. Le joueur doit, par exemple, récolter des masques mortuaires afin de progresser dans l’aventure, ainsi que visiter la forêt entourant le manoir. Toutes les créatures présentes en 1996, comme les Hunters ou autres araignées, sont de retour sous leur plus beau jour, grâce à la puissance de la génération 128 bits. De nouvelles créatures ont aussi fait leur apparition, comme Lisa Trevor, ou encore les Crimson Heads.
Terminons avec ces quelques questions : Cette version mérite-t-elle de faire partie de votre ludothèque ? De toute évidence, oui, que vous ayez fait la version Playstation ou non. Faut-il investir dans cette version Wii ou préférer la version GameCube ? Il s’agit là d’un choix personnel, sachant que la version GameCube nécessite une manette GameCube ainsi qu’une carte mémoire. Faut-il craquer pour cette version Wii, même si vous avez déjà fait la version GameCube ? La réponse est non. En effet, ce jeu est un exact copier-coller de la version sortie sur le Cube en 2002.