Yellow submarine
Le scénario, enfin la trame scénaristique, enfin l'intro du jeu, bref le prétexte aux minijeux, qui s'apparente à la profondeur de l'épisode des Musclés où ils essayent de séduire les filles qui passent, se résume en une phrase : les lapins envahissent le monde à bord de sous-marins jaunes dans le but de dominer la terre. Voilà, c'est tout. Et à part la vidéo d'intro du jeu, on n'en parle plus. Fini le semblant scénaristique du premier épisode où Rayman remportait les épreuves pour s'échapper. Ainsi, une fois le jeu démarré, vous voila dans le menu principal représentant un centre commercial, QG des lapins infiltré par vous, Rayman. Vous aurez ainsi la possibilité de voyager autour du monde en enchainant plusieurs minijeux à la suite, ce qui est le semblant du mode histoire. Vous pourrez également jouer à chaque minijeu séparément pour améliorer vos scores ou vous rendre sur la Plaza (la place dans la langue de Materazzi). A partir de celle-ci vous pourrez déguiser vos lapins avec les nombreux costumes débloqués au cours des minijeux, écouter les musiques au nombre de 6 (sic) et accéder aux phases de tir, beaucoup moins mises en avant que dans l'opus précédent. Voilà c'est tout pour le mode solo. Et croyez-moi, la seule motivation à jouer seul est de battre les records, car les minijeux peuvent se débloquer à plusieurs.
Les secrets de la zone 51
51, outre ma note sur 200 à mes partiels, est également le nombre de minijeux disponibles. Ils sont répartis en 5 continents : Asie, Amérique du Sud, Europe, USA et Tropiques (USA et Tropiques ne sont pas des continents mais on bon on s'en fout c'est moi qui décide d'abord :p). Chaque minijeu à donc son propre univers et sa personnalité. 51 minijeux c'est peu me direz-vous, mais je vous répondrais.... oui. De plus, "burgerinni" et "burgeritos" sont des sosies et le jeu des échecs est soit un minijeu à l'humour très décalé, soit un foutage de gueule en bonne et due forme. Sinon, côté gameplay pas de soucis, toutes les possibilités de la Wiimote sont utilisées et chaque minijeu a sa mécanique et ses propres mouvements. Ils sont d'ailleurs assez complets et durent 2 à 3 minutes pour la plupart. Vous aurez ainsi plusieurs actions à réaliser au cours du même minijeu, ce qui évite l'impression de microjeu sans profondeur.
Les jeux musicaux sont tous présents mais ont subi une refonte réussie. Le principe s'apparente à un Guitar Hero (ha, je vois Algo tendre l'oreille). En effet il faut agiter la Wiimote ou le Nunchuk au moment où les symboles apparaissent dans le bas de l'écran. Vous avez le choix entre quatre instruments et votre façon de joueur influera sur la musique. On peut donc se retrouver facilement avec une vraie cacophonie mais l'immersion est renforcée avec le sentiment de jouer réellement le morceau.
Autre classique présent, les jeux de tir. Toutefois ce ne sont plus que des minijeux optionnels et les décors sont quasiment inexistantes. Vous n'avez plus de vie, seul le score varie, et il n'y a plus de bonus comme les munitions illimitées. Plus aucun intérêt alors ? Comme vous êtes naïfs. Non, car ils font quand même leur petit effet grâce aux décors qui sont en fait des vidéos filmées, donnant l'impression que les lapins envahissent réellement la terre. Mais passé l'éblouissement du début, le manque de profondeur lassera et on retournera sans hésiter vers les minijeux principaux.
Bwaaahhh !!!!!!!!!
Je sais j'avais dit que je le referais plus, mais je suis en manque d'inspiration. Tout ça pour vous dire que l'humour si décalé de nos quadrupèdes chéris est bel et bien présent et on se surprendra à sourire en réalisant les minijeux, devant la débilité de la situation. Vous devrez ainsi téléphoner au cinéma puis envoyer un SMS pour que les autres se fassent choper par le vigile, balancer des boules de papier sur le prof et dénoncer un de vos camarades quand le prof se retourne ou secouer une canette de soda et la boire pour détruire les Champs-Elysées à l'aide d'une magnifique éructation. Et c'est bien là l'essence même du jeu, s'éclater. A quatre, on peut tenir toute une soirée à rire, le tout sans alcool, ce qui rend la fête encore plus folle.
Presque tous les minijeux sont jouables en simultané et l'action n'est pas brouillonne. De toute façon, même quand elle l'est, on se marre encore plus. Tout est donc réuni pour passer une bonne soirée. Ce jeu est parfait me direz-vous alors? Et je vous répondrais... non. Effectivement, on fait vite le tour des minijeux et certains sont ennuyeux. Une lassitude finit donc par s'installer, nuisant à la durée de vie du jeu. Le plaisir de jeu est cependant bien là et la maniabilité à la Wiimote quasi irréprochable décuple le fun (y'a qu'à regarder un de vos potes jouer, vous aurez des dossiers à ressortir plus tard). Tous les ingrédients sont là pour avoir LE party-game de la Wii. Oui mais....
Meuh !!!!!!!!!!
Ce c'est pas le cri d'un lapin crétin mais celui d'une vache, une vache à lait pour être précis. Et c'est le sentiment que vous aurez après quelques heures de jeu. Le sentiment qu'Ubisoft s'est contenté du strict minimum et a juste surfé sur la vague de popularité des lapins. Et ce sentiment est fondé. Graphiquement le jeu est très moyen, voir médiocre à certains moments, alors qu'Ubi nous promettait une amélioration du moteur graphique. Le Juke-Box ne contient plus que 6 musiques, aussi bonnes soient-elles, et aucun effort n'a été fait sur la mise en scène du jeu. Et je ré-insiste sur ce point, les minijeux sont trop peu nombreux pour faire durer l'expérience. Mais là n'est pas l'essentiel , débranchez votre cerveau pour ne plus penser à ce sentiment et laissez vous pénétrer par le fun, c'est si bon. Et, entre nous, c'est une fois le cerveau débranché que l'on apprécie encore plus l'humour décalé des lapins. Bwaaahhh !!!!! oups désolé.
