Nintendo Wii U

Guacamelee! Super Turbo Championship Edition

Test Wii U

Guacamelee! Super Turbo Championship Edition

Par Shadowdeath - Le 02/08/2014 à 14:11

C'est « sous le soleil de Mexico » que Guacamelee! Super Turbo Championship Edition, développé par Drinkbox, fait son apparition sur l'eShop de la Wii U. Disponible pour 14 euros, il s'agit d'une réédition du titre d'origine Guacamelee qui, à l'époque, sortait en exclusivité sur les consoles Sony. Un an plus tard, le titre se gonfle en contenu et propose à nouveau de se lancer dans l'aventure pimentée du luchador Juan, un humble jeune homme qui part à la rescousse de la fille d'El Presidente qu'il aime tant, ayant été enlevée par le terrible squelette Calaca... Ce type d'intrigue ne vous rappelle pas quelque chose ?

 

Un luchador y un ejercito de esqueletos

Comme évoqué dans l'introduction, l'élément perturbateur du titre consiste en l'enlèvement de la fille d'El Presidente, une amie d'enfance de votre protagoniste, Juan. Celui-ci, tentant de la sauver, découvre qu'il ne s'agit pas que d'un simple rapt, mais d'un complot maléfique préparé par un squelette à sombrero du nom de Calaca, aidé de plusieurs de ses sbires, dans l'optique de fusionner le monde des morts avec celui des vivants. Et pour se faire, l'amie de Juan devra servir d'agneau sacrificiel. Alors qu'il est envoyé dans le monde des morts par ce redoutable ennemi, Juan découvre la statue du Luchador et s'empare de son masque pour devenir à son tour un catcheur mexicain doté d'une montagne de muscles. Ainsi, le titre parvient à mêler combat et plateforme de manière dynamique par le biais d'un système qui ne dissocie que très rarement les deux. En effet, en brisant au cours de son aventure les différentes statues de « Choozo » (avec deux « o ») qui se trouvent sur son chemin, Juan s'accapare différents pouvoirs et techniques de combat écrasantes que lui octroie un vieil autochtone de la selve ayant lui-même la faculté de se métamorphoser en cabri... Cette variété de coup spéciaux offre un gameplay très varié, permettant de démanteler les effectifs de l'armée de squelettes de Calaca de mille et une façons. De plus, ces coups répondent tous à des contraintes particulières, tels les blocs de pierre bloquant de temps à autre le passage, qui nécessitent d'être frappés par une attaque spécifique pour libérer la voie. De la même manière, certains personnages seront entourés d'une bulle protectrice d'une couleur spécifique, demandant d'être brisée par la technique qui s'y réfère. Si l'on cherche bien et en s'aidant de la map affichée sur le GamePad, il est possible d'atteindre des coffres dans lesquels se trouvent des morceaux de cœurs et de crânes qui, lorsqu'on en réunit trois de chaque, donnent respectivement plus de vie et d'endurance. Sinon, ces morceaux de vie et d'endurance peuvent s'acheter aux différents autels sur lesquels se trouvent des « calaveras » animées, que vous rencontrerez régulièrement au cours de votre périple. Des costumes alternatifs sont également disponibles à l'achat et offrent des caractéristiques bonus, en échange d'un malus. Il est à noter que l'aventure peut se mener à deux joueurs, même si la Wiimote est incompatible avec le titre, qui nécessite une manette pro, ce qui est regrettable. 

 

Nuevas cosas por esta edición

En outre, cette nouvelle édition offre au joueur du contenu supplémentaire qui s'ajoute à la quête principale, et qui consiste en un nouveau boss, un nouveau temple rempli de bassins de lave en ébullition, ainsi qu'un pouvoir tout aussi exclusif. En ce qui concerne ce dernier, il s'agit d'augmenter la jauge INTENSO, qui, lorsqu'elle est à son maximum, permet de libérer le pouvoir dévastateur qui sommeillait en Juan. Ainsi, ses dégâts sont multipliés jusqu'à ce que la jauge se vide. En plus de vos coups « ordinaires », vous pouvez également effectuer des projections de vos adversaires dans la direction souhaitée. Bien que ce système était déjà présent dans le titre de base, il n'était pas utilisable dès le début, c'est donc désormais le cas. Il est à noter que lorsque X'Tabay, la petite amie de Calaca, est vaincue, elle vous offre le don de vous transposer de la dimension des morts à cette des vivants et vice versa, ce de façon instantanée. Cette capacité sert de prétexte à un level design parfois doté d'une originalité surprenante, comme c'est le cas dans le nouveau temple du volcan, lorsque qu'un bassin d'eau situé dans la dimension des vivants se transforme en bassin de lave dans la dimension des morts et qu'il faut donc alterner entre les deux pour franchir une succession de bassins du type. Avec tous ces ajouts de qualité, la durée de vie de Guacamelee reste toujours plutôt courte, s'élevant à 6 heures pour une première aventure en ligne droite. Néanmoins, une bonne replay-value s'offre à vous car il vous faudra récupérer les 5 fragments de votre masque pour obtenir la fin alternative, plus heureuse que l'autre, ce qui rajoute quelques heures de jeu en plus.

 

¡ Ay Caramba, me gusta la musica de los mariachis !

La direction artistique est également influencée par ce jeu entre les deux dimensions, et c'est un double travail qui a été effectué ici par les membres de Drinkbox, puisque l'atmosphère, les couleurs et les musiques ne sont pas identiques sur les deux plans. Par exemple, la plupart du temps, les représentations de personnages humains et charnels dans les villes du monde des vivants se transforment en images d'êtres squelettiques dans le monde des morts. Ce concept de transitions dimensionnelles bien réussi participe à la richesse et à l'élaboration du titre qui, de par son aspect artistique et son esprit général est déjà une petite merveille. L'ensemble du jeu se base sur la culture mexicaine et ses coutumes ancestrales, dont « la fiesta de los muertos » fait partie intégrante. Des musiques de mariachis viennent orner le style feutré et coloré des graphismes du titre, au look très cartoonish qui plus est, tandis que parfois, ces sonorités latines se mêlent harmonieusement à des notes électroniques de l'époque « 8-bits » pour un rendu très contemporain. Une atmosphère qui témoigne par ailleurs de l'hommage culturel que peut être le jeu vidéo. Car effectivement, Guacamelee! Super Turbo Championship Edition est un jeu vidéo, et fier de l'être ! Le titre comprend tout un tas de clins d'œil à la culture vidéoludique et à ce qui tourne autour de celle-ci en les exploitant de manière humoristique. Citons simplement les statues Choozo qui, vous l'aurez compris, ne sont autre que des répliques des statues « Chozos » de la licence Metroid, dont le gameplay du jeu s'inspire beaucoup.

8.5
Comme une fajita savoureuse, on se délecte de Guacamelee! Super Turbo Championship Edition ainsi que de son nouveau contenu très appréciable. C'est un titre doté d'une identité forte qui saura faire sensation parmi ses congénères sur l'eShop de la Wii U. On peut dire qu'il s'agit d'un titre de qualité qui fait honneur à l'initiative indé dans le domaine du jeu vidéo.

  • Des combats dynamiques et variés
  • La possibilité de voyager entre deux dimensions
  • L'humour et le ton décalé
  • Les clins d'oeil vidéoludiques
  • Una atmósfera muy mexicana
  • La noncompatibilité de la Wiimote
  • Une durée de vie toujours un peu faible