Nintendo Switch

Zero the Kamikaze Squirrel

Test Switch

Zero the Kamikaze Squirrel

Par Ex-Nihylo - Le 10/10/2024 à 13:40

Zero the Kamikaze Squirrel est un spin-off de la courte série de jeux Aero the Acro-bat, parus pour l'essentiel dans les années 90. Mettant en avant l'écureuil Zero, antagoniste de la série, le jeu était paru en 1994 sur consoles 16 bits. A l'époque dorée des jeux de plateformes en 2D à scrolling horizontal, quels avaient été les apports de ce jeu dans l'univers impitoyable des consoles 16 bits, où chaque production du genre devait posséder ce petit truc en plus pour percer ? Ce portage Switch était-il nécessaire en 2024 ? C'est ce que nous allons tâcher de voir dans ce test, grâce à un code fourni gracieusement par l'éditeur du jeu.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.

Un peu d'histoire…

Un certain Jacques LeSheets - ça ne s'invente pas - a fait irruption dans votre forêt natale et menace de détruire tous les arbres. En prime, il s'en est pris au père de votre petit amie Amy, l'a kidnappé, tout en poursuivant ses activités de faux-monnayeur. Alors que vous vous rendez immédiatement en avion sur le lieu du crime, après au passage une belle dispute avec Edgar Ektor, l'antagoniste principal de la série, votre avion est abattu et par chance, vous ne vous en sortez pas trop mal car vous parvenez tant bien que mal à atterrir sur la plage. Votre première destination ? Atteindre la fameuse forêt pour tenter de mettre la main sur ce LeSheets, qui n'a qu'à bien se tenir, même si vous apprendrez par la suite qu'il n'agit pas tout seul...

Pas moins de 5 boss viendront tenter de vous barrer la route au long de votre périple, qu'il s'agisse du cruel Skreech, du machiavélique Quicksliver ou encore du démoniaque Firebug. En tout, une bonne dizaine de niveaux vous attend, et ils sont plutôt longs. Ce sont donc quelques heures de jeux qui seront nécessaires pour voir le bout de l'aventure, et celle-ci s'adresse avant tout aux joueurs aguerris du jeux de plateformes à l'ancienne, car sans être non plus spécialement punitif, on peut facilement perdre des vies bêtement. Heureusement, contrairement aux jeux Aero, les continus sont infinis, on ne recommence donc jamais le jeu depuis le début, et puis les désormais habituelles options "de confort" sont toujours de la partie…

Du confort, vraiment ?

Les options pour faciliter l'expérience au maximum sont activables quand vous le désirez, aussi bien à l'écran titre qu'en pleine partie. Par exemple on peut choisir d'être constamment invincible, d'avoir des vies infinies, etc etc. Le challenge proposé étant de base plutôt équilibré, ces ajouts sont plutôt nuisibles pour tous ceux qui voudront retrouver de bonnes vieilles sensations à l'ancienne. Une touche de la manette est dédiée à l'accès à ces options en cours de partie, certains d'entre nous se laisseront clairement tentés par cette possibilité. Au moins les plus jeunes pourront finir le jeu, mais pas sûr qu'ils y reviennent ensuite… Cela aurait été mieux d'avoir droit à ces cheats du moment que l'on parvienne à achever le jeu une première fois, à titre de récompense. Surtout que ça aurait pu être grisant de refaire le jeu avec ces bonus, comme la possibilité de pouvoir user et abuser du saut à répétition dans les niveaux, afin de trouver toutes les zones secrètes... 

Parce que oui, une des clefs du jeu réside bel et bien dans la maîtrise des divers sauts. Le fameux "dive test" est délicat à maîtriser, il consiste à sauter dans le vide et à se servir de la vitesse acquise pendant la chute pour se retourner et remonter dans les airs. Certains passages ne sont accessibles qu'avec la maîtrise de ce mouvement, et il ne s'agit pas que de zones bonus. Avec l'utilisation abusive de cheats, le jeu perd tout son sel et se retrouve amputé de l'expérience initialement proposée. Notre écureuil peut également lancer des shurikens - pas illimité en nombre, à vous de les utiliser à bon escient et d'en dégoter dans les niveaux - effectuer un double saut et se jeter en avant les bras écartés. 

Alors, ça vaut son pesant de cahuètes ?

Ce qui intrigue le plus dans le cas de notre écureuil, c'est qu'en dépit de ses qualités, le jeu n'a pas vraiment connu le succès escompté à l'époque. En témoigne la fin des jeux de la série avec cet opus, si l'on excepte le remake du 1er Aero sur Game Boy Advance en 2002. Esthétiquement parlant pourtant, c'est très coloré, très propre, sans doute parmi ce qui se faisait de mieux à l'époque. Il en va de même pour les animations, plutôt réussies dans l'ensemble. Sans doute que le jeu a été noyé dans la masse des jeux de plateformes à l'époque, il faut dire qu'en 1994 paraissait également un certain Donkey Kong Country ou encore d'autres jeux charismatiques comme Sonic 3, Earthworm Jim ou encore Le Roi Lion, excusez du peu ! 

Plus rageant au final, sachez qu'un remake de ce jeu était prévu sur GBA en 2003 mais qu'il a été purement et simplement annulé, sans que l'on sache pourquoi ! On ne peut que supputer que le remake du premier Aero sur GBA n'a pas eu le succès escompté… En tout cas, les seuls bonus réellement sympathiques concernent la bande-son, que l'on peut écouter à satiété, mais également au niveau de la galerie d'art, que l'on se plait à parcourir pour mieux se rendre compte du travail effectué à l'époque. Le manuel d'époque est également présent, ainsi que la possibilité de modifier l'affichage à l'écran avec un tas de filtres différents disponibles. Pas de traduction en français mais bon, vu le type de jeu, ce n'est pas si important… Il n'y a pas de différence entre jouer en nomade et sur la console du salon, aucun bug n'est venu entraver les différentes parties nécessaires à ce test. La présence de sauvegarde manuelle à chaque instant de la partie ainsi que la possibilité de charger sa sauvegarde quand on le souhaite sont également très dispensables. 

7
Au final, bien que proposant quelques différences notables avec Aero the Acro-bat 2, Zero the Kamikaze en est très proche, et propose un challenge intéressant, du moment que l'on décide d'y jouer de manière legit, sans utiliser les nombreux cheat codes disponibles d'emblée. Les plus jeunes n'ont plus d'excuses pour découvrir cette série de jeux, et on peut s'attendre à retrouver à peu près la même recette pour le dernier opus à paraître prochainement sur Switch, à savoir Aero the Acro-bat Rascal Rival Revenge, prévu le 1er novembre prochain !

  • Un anti-héros charismatique dans une aventure riche en couleurs.
  • Abordable pour tous.
  • De la bonne plateforme à l'ancienne !
  • Les options de conforts qui ruinent l'expérience initiales
  • Une durée de vie un peu courte.
Pas d'images pour ce test.