Wargroove est une licence apparue en 2019 qui se place comme étant un jeu ressemblant trait pour trait à la saga Advance Wars, en tout cas, sur son gameplay et son game system. Le studio remet le couvert en nous offrant une suite se voulant plus complète disponible depuis le 5 octobre 2023 sur Nintendo Switch. Ce nouvel opus nous a-t-il fait frémir en nous faisant prendre la tête de ces armées ?
La chasse aux reliques est ouverte
Comme indiqué en introduction, Wargroove est un titre qui ressemble à s’y méprendre à Advance Wars. Toutefois, l’univers est quant à lui totalement différent. Pour faire simple, nous sommes plutôt dans un monde quelque peu heroic fantasy dans lequel plusieurs races vont devoir s’affronter. Et c’est là que le titre est plus exotique que celui dont il prend ses références. En effet, vous verrez s’affronter sur le champ de bataille des souris humanoïdes, des hommes plantes ou encore des pirates pour ne citer qu’eux. Il en découle bien évidemment que les unités seront totalement en adéquation avec leur armée. Malgré tout, il nous faut un contexte et c’est avec les petites souris mignonnes mais non moins farouches que l’histoire prend place.
Notre histoire débute sur les côtes d’Aurania, alors que Madame Pistil, du peuple Faahris (les souris), est à la recherche d’anciennes reliques possédant un grand pouvoir. Ainsi, au fur et à mesure de leurs recherches, cette armée va se retrouver face à plusieurs adversaires souhaitant empêcher leur progression. Il n’en faudra pas plus pour prendre les armes. Nous en dirons plus afin de vous laisser découvrir le scénario. Sachez simplement que le titre vous réserve plusieurs campagnes afin de découvrir chaque pan de l’histoire. En outre, afin d’apprendre les bases du gameplay, le titre commence par une introduction faisant office de tuto afin de faire vos classes avant que la vraie guerre ne débute.
Advance Groove
Comme indiqué, le titre est avant tout un “clone” d’Advance Wars tout comme le premier opus, mais en y apportant quelques nouveautés. Pour reprendre les bases du jeu, sachez qu’il s’agit d’un tactical (pas RPG). Ainsi, vous débutez avec une petite armée dès le départ composée de différentes unités. S’il elles meurent, c’est définitif, mais pas de crainte, vous pourrez en générer sur le champ de bataille un peu comme dans un jeu de stratégie classique. Toutefois, ici, nous sommes dans un tour par tour, chaque armée avance ses pions l’une après l’autre. Par ailleurs, à la fin d’une bataille, vous ne conservez pas non plus vos unités, vous repartez à zéro à chaque fois avec les unités qui sont fournies spécifiquement en début de map. Outre le fait que chaque unité est très vulnérable ou puissante face à un autre type, la stratégie d’occupation du terrain reste primordiale.
En effet, il convient de capturer un maximum de village pour deux raisons : soigner vos unités et générer plus d'argent à chaque tour. Avec cet argent, il est alors possible d’acheter des unités afin de renforcer votre armée. Dernier point, les généraux. Ici, ils ne resteront pas en retrait et seront bien présents dans la boue avec leurs troupes. Bien évidemment, les généraux possèdent des caractéristiques supérieures et peuvent vite mettre à mal les unités simples, mais prenez garde, ils sont loin d’être invincibles. D'ailleurs, au fur et à mesure du combat, ils peuvent entrer en Groove (sorte de furie), ce qui leur permet d'utiliser leur capacité spéciale pour déplacer et jeter un ennemi ou encore gagner la puissance d’un Berserk. Voilà de quoi pimenter la stratégie.
Pixel War
Sur le plan technique, le titre garde son aspect pixel art. Sans être allergique à ce genre, il est une fois de plus fort dommage de ne pas exploiter une meilleure 2D de nos jours (au moins d’un niveau 16 bits). Pour autant, le titre reste relativement plaisant à regarder et cette patte graphique n’entache pas le côté mignon, mais cela donne malgré tout un côté vieillot au tout. Les animations sur la carte ne sont forcément pas folles, mais offrent un rendu malgré tout plaisant (surtout sur les animations). Les cinématiques de combat sont elles aussi très simplistes. Malgré tout, le jeu transpire la fantasy par son côté coloré et mine de rien plutôt bon enfant. Quant aux musiques, elles sont de très bonnes factures et ont même des thèmes plutôt épiques par moments qui nous poussent à gagner notre guerre. Sur ce point, c’est une réussite.
Attardons-nous désormais au contenu offert par le titre. Outre ses campagnes, il est possible de créer les vôtres à votre guide ainsi que des cartes. Partagez alors vos créations afin d’en faire profiter les autres, tout comme il est possible de profiter des créations des autres joueurs. Bien évidemment, un multijoueur est aussi disponible en local à quatre joueurs, mais aussi en ligne afin de démontrer vos talents de stratège à vos amis. Dernier mode et non des moindres, le mode conquête. Celui-ci se décline comme un rogue like dans lequel il faudra enchaîner des batailles générées de manière procédurale. Ce mode est certes fort intéressant et peut relancer sans mal l'intérêt du titre une fois les campagnes terminées, mais il pourra parfois paraître difficile, tant l’aléatoire peut vous mettre à mal. Relativisons, c’est le propre même d’un rogue-like. Cet ajout est donc une excellente idée pour qui a le sens du défi.
