Cas d’école : lorsqu’un développeur et un éditeur proposent au public occidental de découvrir une licence jusqu’alors exclusive au marché japonais, comment procéder ? Malheureusement cette question n’a visiblement pas été un sujet d’étude pour la sortie de Umihara Kawase BaZooKa! sur Nintendo Switch. Mais attardons-nous quand même un peu sur le jeu.
Histoire
Umihara Kawase BaZooKa! part malheureusement avec un double handicap d’entrée de jeu. Il s’agit du premier épisode de la licence à débarquer en Occident, et il s’agit en plus d’un spin-off. Si on aurait aimé un minimum de mise en contexte pour expliquer l’univers, le personnage principal qu’est Kawase, ainsi que les 21 autres personnages à incarner, il n’en est rien. Le jeu nous propose lors de la sélection des personnages des descriptions ne dépassant généralement pas les 10 mots. Le mode challenge ne proposant aucune histoire ou introduction à l’univers, on en vient presque à se demander pourquoi ce jeu a fait l’effort d’une traduction française.
Gameplay
Passé le tutoriel nous expliquant brièvement comment jouer, nous prenons enfin le contrôle de notre personnage. Le but est simple, sur une quarantaine de niveaux répartis en 4 mondes aux thématiques différentes, vous devez éliminer les différents monstres poppant dans les stages afin de récupérer des pièces d’or, nécessaires pour finir le niveau dans lequel vous êtes.
Pour éliminer les monstres, vous avez à votre disposition une canne à pêche pour les ferrer et les étourdir. une fois fait, vous pouvez vous rapprocher d’eux pour les transformer en projectile de bazooka, et les envoyer valser sur les autres ennemis. En plus de cette mécanique, chaque personnage dispose de 2 capacités uniques, ainsi qu’une capacité ultime, demandant un % d’une jauge affiché au-dessus de vos points de vie pour être utilisées.
Si sur le papier tout cela parait simple, on se retrouve malheureusement confronté à de gros problèmes de physique, nos personnages sont extrêmement rigides, et ont souvent du mal à ne serait-ce que se retourner sur eux-même. Sans compter la maniabilité de la canne à pêche qui vous demandra un temps d’adaptation. Nous vous conseillons d’ailleurs de jouer en mode semi-automatique pour une expérience plus confortable. Autre point qui risque de vous faire grincer des dents, le recul de votre personnage à chaque fois qu’il est touché
Outre le mode solo, il est également de jouer en local avec vos amis en coopération, ou bien en mode chacun pour soi. Un mode combat est également disponible si vous le souhaitez, vous permettant de jouer en local ou en online. Si la sensation de fun est quasiment absente en mode solo, il est vrai que le jeu est plus plaisant avec de vraies personnes.
Graphismes
Difficile de juger une oeuvre quand on ne connait rien d’elle. Si au niveau des sprites des personnages on semble rester sur la patte graphique propre à la licence, le rendu en jeu quant à lui ne fait pas vraiment preuve d’originalité. On reste au final avec un rendu assez basique. On notera tout de même la variété des ennemis, et les 4 skins par personnages. Les musiques de leur côté sans être exceptionnelles ont le mérite de bien meubler le jeu.
