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TRINE 4 : The Nightmare Prince

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TRINE 4 : The Nightmare Prince

Par rifraff - Le 07/10/2019 à 11:17

TRINE est une série de jeux d'aventure et d'énigme unique en son genre de par son ambiance fantastique, sa réalisation hors pair et la particularité de pouvoir être jouée à plusieurs sur le même écran  en local et en ligne. Développés par le studio finlandais Frozenbyte, trois épisodes étaient jusqu'à présent disponibles sur PC et consoles (dont la Nintendo Switch) : Trine Enchanted Edition, Trine 2 : Complète Story et Trine 3: The Artifacts of Power  (voir notre vidéo du jeu ici)  Désormais, un quatrième opus vient agrandir la famille :  TRINE 4 : The Nightmare Prince sachant que les retardataires peuvent retrouver les quatre épisodes réunis dans Trine: Ultimate Collection. Alors,TRINE 4 : The Nightmare Prince va-t-il faire honneur aux trois autres épisodes ? Réponse dans notre test ci-dessous.

TRINE se met en 4

Pour commencer, contrairement à Trine 3: The Artifacts of Power qui s'était risqué avec plus ou moins de bonheur à un gameplay en 3D, TRINE 4 : The Nightmare Prince revient aux fondamentaux avec un gameplay en 2D.  On retrouve donc une construction façon jeu de plateforme 2,5 à défilement horizontal où dans des décors fantastiques, le joueur solitaire doit jongler entre trois héros aux styles et aux compétences différentes pour résoudre diverses énigmes...  Si vous connaissez la licence,  vous ne serez pas dépaysé puisque TRINE 4 ressemble aux épisodes précédents (et plus spécifiquement à TRINE 2) et n'innove que par petites touches.

Les trois-z-amis

On retrouve sinon, de base, les trois mêmes personnages avec les mêmes capacités que dans les épisodes précédents. Il y a d'abord Amadeus, le magicien qui en fait des caisses ou plutôt qui peut, si ce n'est en lâcher, tout du moins en faire apparaître ce qui permet notamment de bloquer ou d'actionner des mécanismes et, en montant dessus, d'atteindre des plateformes inaccessibles. On retrouve aussi Zoya, la voleuse au grand cœur avec son arc magique et son grappin lui permettant d'accrocher des cordes pour faire de la voltige ou ficeler différents mécanismes. Et, enfin, Pontius, le gros chevalier qui est celui qui peut tout défoncer avec son épée mais aussi avec son bouclier bien pratique pour renvoyer des projectiles... Bizarrement, alors que le jeu est jouable à quatre, il n'y a pas de quatrième comparse qui aurait pu justifier le mode et surtout apporter un peu de fraîcheur avec un nouveau style et de nouvelles capacités...

A part ça, comme d'habitude tout le jeu consiste, lorsque l'on joue seul,  à passer d'un personnage à l'autre en fonction des situations ou, lorsque l'on joue à plusieurs, d'essayer de coopérer en utilisant et en combinant les bonnes capacités au bon moment. TRINE 4 est d'ailleurs un jeu clairement conseillé à plusieurs. C'est avec ses amis en local ou alors en ligne que le titre prend en effet véritablement toute son ampleur- même s'il peut parfaitement être joué et apprécié en solitaire. Lorsque l'on joue à trois, logiquement chaque joueur choisi un personnage différent mais il est aussi possible de jouer "en illimité" et dans ce cas, chaque joueur à accès au trois personnages qu'il peut changer n'importe quand. Ainsi en jouant à quatre on peut parfois se retrouver avec quatre Zoya ou deux Amadeus et deux Pontius, etc. Autant vous dire que c'est le gros fouillis (et délire) assuré ! 

Des énigmes à fins multiples

Il faut noter qu'en fonction du nombre de joueurs, les énigmes sont légèrement différentes (avec des objets en plus ou en moins) et que, globalement, l'expérience à plusieurs est un peu plus compliqué ne serait-ce parce qu'il faut réussir à s'entendre... Un "difficulté"" toute relative car globalement, en ligne droite, le jeu reste assez simple, les développeurs ayant fait le choix de ne pas frustrer les joueurs avec des points de sauvegarde réguliers- sans compter que si vous connaissez déjà la série vous aurez encore plus de facilités... En effet, on ne peut s'empêcher de remarquer que beaucoup de puzzles du jeu sont des adaptations (voire des reprises) d'énigmes déjà posées dans les jeux précédents. C'est un peu problématique mais heureusement, les choses évoluent en cours de jeu.

TRINE 4 est un jeu qui dispose d'ailleurs d'une belle courbe de progression. Contrairement aux autres opus ou on devait se débrouiller avec des capacités imposées,  le titre permet une plus grande liberté dans la façon de jouer et de résoudre certaines énigmes. Au cours de l'aventure, les trois personnages  obtiennent des compétences qui se débloquent automatiquement et d'autres, facultatives que l'on peut "acheter" en fonction des trésors ramassés dans le décor. Une façon d'inciter le joueur à rechercher la difficulté en résolvant les petites énigmes facultatives qu'il y a dans tous les coins en marge du tracé principal. Ainsi, plus on cherche et ramasse des trésors, plus on peut débloquer de nouvelles capacités, permettant de résoudre (plus facilement) d'autres énigmes et donc de ramasser plus de trésors et ainsi de suite.

Des surprises merveilleuses

Grâce à ça, Zoya va pouvoir enflammer ses flèches ou au contraire les glacer pour figer des éléments; elle va pouvoir aussi enchanter sa corde pour soulever des objets dans les airs. Pontius quant à lui va pouvoir "upgrader" son bouclier, lancer des rochers et booster sa force tandis qu'Amadeus va apprendre à se téléporter mais aussi à créer des boules d'acier, etc. Les capacités sont nombreuses et apportent beaucoup de variantes même si certaines capacités ont tendance à prendre le pas sur les autres. Par exemple, quand on peut tout glacer et tout transformer en plateforme, cela facilite grandement la résolution des énigmes au point de déséquilibrer un peu le gameplay du jeu... 

Graphiquement  TRINE 4 est magnifique . Le style est un plus "cartoon" que les épisodes précédent mais l'imaginaire fantastique est une nouvelle foisonnant avec une foule de détails et une palette de couleurs extraordinaires. Certains environnements sont de véritables œuvres d'art qui participent au dépaysement comme si on était happé dans un grand livre d'image dont on serait le héros. La bande son est à l'avenant avec des musiques dignes des grands films fantastiques,  des ballades aux accents celtiques ou folkloriques ou encore des envolées lyriques. Pour couronner le tout, le jeu est entièrement localisé en français avec un superbe doublage voix qui renforce le côté histoire racontée au coin du feu...

Plus encore que les épisodes précédents, TRINE 4 est un titre enchanteur qui entraîne le joueur dans un monde fantastique proche des contes de fée, rempli de magie, de poésie et de mystère. Le jeu surprend par sa narration mais aussi par certains développements qui entraînent les joueurs vers des chemins inattendus... Cette fois-ci nos trois héros partent à la recherche du prince Selius dont les cauchemars prennent mystérieusement vie... Une histoire sombre qui paradoxalement renforce le côté merveilleux de l'ensemble et qui permet notamment de découvrir les peurs profondes de nos trois héros matérialisées par trois boss très originaux demandant de faire marcher ses petites cellules grises... Au risque de venir casser le rythme du jeu (certains demandant beaucoup de minutie et de patience...)

Les combats, à la traîne...

L'un des points faibles de Trine a d'ailleurs toujours été ses séquences de combats... Et si finalement celles avec les boss s'en sortent globalement bien, toutes celles impliquant des ennemis lambda sont beaucoup plus poussives et stressantes. Pourtant, les développeurs ont clairement fait un effort d'amélioration en octroyant notamment des pouvoirs offensifs à Zoya et Amadeus. Cependant, ce n'est pas encore ça et la plupart du temps, l'utilisation de Sir Pontius sera encore et toujours la meilleure option pour le combat.  A chaque apparition d'ennemi, on sera aussi bien inspiré de se précipiter sur les monstres (toujours avec Pontius bien sûr) en martelant le bouton d'attaque pour ne pas leur laisser le temps de réagir, sous peine de voir notre chevalier rondouillet décédé sur le champs de bataille, condamnant  quasiment à coup sûr, les deux autres à le suivre six pieds sous terre !  En fait, la règle est simple : plus les combats prendront du temps, plus ça deviendra compliqué d'anéantir les monstres et plus les morts s’enchaîneront...  Enfin, les "morts" faut le dire vite ! La mort étant une vue de l'esprit, les personnages pouvant être réanimés sur le champs de bataille et la séquence problématique, recommencée à l'infini.

TRINE 4 dispose d'une belle durée de vie (entre douze et quinze heures) sachant qu'il est possible de retourner dans les niveaux pour y dénicher tous les secrets. Dommage que le dernier boss soit si décevant- il est tellement facile que lorsqu'on le terrasse on hallucine de voir le générique de fin ! Quoi déjà fini ? Pour finir sachez qu'évidemment sur Nintendo Switch, le jeu a l'avantage de pouvoir être joué sur sa télé dans son salon mais aussi d'être emporté partout pour être joué en mode portable... On regrette quand même que l'écran tactile ne soit pas actif. On se rappelle qu'un superbe travail avait été effectué sur l'épisode 2 en version Wii U avec des commandes entièrement tactiles (en plus des commandes  "classiques") mais bon,  ça, c'était avant...

8.5
Quoique très (trop) proche des épisodes précédents, TRINE 4 : The Nightmare Prince est un titre fantastique dans tous les sens du terme. Féerique et enchanteur, le quatrième titre de la série TRINE est encore une belle réussite mêlant l'aventure, le fantastique et les énigmes avec un certain panache. Excellent seul, et surtout à plusieurs, en local comme en ligne. TRINE 4 est une nouvelle référence pour tous les aventuriers qui n'ont pas peur de faire chauffer (un peu) leurs petites cellules grises !

  • Ambiance fantastique et féerique
  • Tout simplement magnifique
  • Des énigmes savantes
  • Excellent en solitaire...
  • Génial à plusieurs en coopération
  • En mode télé comme en mode portable
  • Des puzzles à solutions multiples
  • Des passages surprenants
  • Une belle durée de vie
  • Les combats
  • Pas de quatrième personnage
  • Difficulté mal calibrée
  • Une fin ratée
  • Pas de tactile