Toziuha Night Dracula's Revenge est un Castlevania-like réalisé et édité par une seule personne, à savoir Danny Garay. Il s'agit donc d'un jeu de plateformes en 2D teinté de pixel-art et largement inspiré d'anciennes productions. La belle Xandria parviendra t-elle à faire revivre l'esprit des anciens Castlevania à qui elle souhaite rendre hommage ? C'est ce que nous allons tâcher de voir dans ce test !
Une histoire profonde.
Vous incarnez Xandria, une alchimiste de fer qui est prête à accepter la dangereuse mission d'aller défier le mal qui sévit en Transylvanie. Armée de son redoutable fouet, ses motivations apparaissent quelque peu obscures au début du jeu, sachant que pour une fois on évite le cliché de l'héroïne qui lutte uniquement pour la survie de l'humanité. Sur votre chemin, vous rencontrerez quelques personnages qui finiront par éclaircir les quelques voiles de mystère dont regorge le scénario. Cependant, le tout n'est qu'un prétexte pour aller buter du monstre, donc pas besoin ici d'y prêter une grande attention.
Selon que vous choisissez de jouer en normal ou en facile, vous aurez droit à des mouvements supplémentaires ou pas. Ainsi, en facile, Xandria peut effectuer un double saut, ce qui sera très efficace pour éviter un maximum de dangers. Il est important de le maîtriser car les ennemis ou pièges vous font perdre une partie de votre barre de vie, qui se réduit à peau de chagrin assez rapidement. On perd souvent dans ce jeu mais heureusement, chaque écran passé fait office de checkpoint, et vous recommencerez toujours au début de la zone dans laquelle vous êtes parvenu tant bien que mal.
De la même façon, en facile vous pourrez frapper avec votre fouet dans plusieurs directions, et ce ne sera pas du luxe pour vous défaire des ennemis qui ont des tailles plus ou moins différentes. Le bestiaire n'est pas très varié et les boss sont encore moins nombreux, mais ils sont assez retors pour vous occuper un moment. Le jeu possède un compteur de morts pour vous rappeler à tout moment votre gloire... Ou votre déshonneur de joueur, si vous perdez trop souvent. Graphiquement, le jeu est agréable, proposant du pixel art soigné. Les musiques collent bien à l'action mais aucune ne demeure inoubliable, on n'imite pas Konami comme ça.
En quoi est-ce comparable à Castlevania ?
On retrouve tout de suite l'esprit Castlevania dans ce jeu, et pour cause : jeu d'action-plateformes en 2D avec défilement horizontal, héroïne qui se bat grâce à un fouet, qui doit affronter tout un tas d'ennemis tels que des chauves-souris et des squelettes et qui a pour objectif de trouver et détruire Dracula : excusez du peu ! La difficulté est elle-même calquée sur celle des Castlevania classiques, à savoir cette série de jeux parus entre 1986 et 1995 et qui rassemble les principaux opus parus sur NES, SNES, Game Boy et autre Megadrive. De ce fait, l'hommage est réussi, vu que la jouabilité est à peu de choses près un copier-coller de celle de ces opus : notre héroïne se dirige d'une manière assez raide, ce qui contribue également à la difficulté du jeu, surtout si on n'est pas habitué à la série à laquelle elle souhaite rendre hommage.
Le jeu se veut être un jeu d'action non-stop, seulement entrecoupé par des dialogues entre les 4 ou 5 protagonistes principaux du jeu, lorsqu'ils se croisent - souvent avant ou après un boss ou une fin de niveau - ce qui permet de souffler quelques peu après avoir franchi au péril de notre vie les différents pièges qui parsèment chaque niveau. Ne comptez donc pas trop sur une originalité quelconque, bien que le scénario soit assez poussé pour un hommage au genre ; d'ailleurs on s'étonne de finir assez rapidement le jeu vu que l'histoire, assez profonde, semble nous promettre à chaque fois davantage de niveaux à venir. A noter qu'il n'y a aucune différence à y jouer en nomade ou sur télévision.
Des imperfections fatales ?
Outre la durée de vie, pour laquelle un habitué du genre finira le jeu en une bonne heure et demie, ce qui laissera forcément le fan sur sa faim, le titre souffre de quelques imperfections, ce qui l'empêche d'en faire un hommage vraiment bon à la série de jeux dont il s'inspire. Le néophyte qui voudra faire le jeu avec la difficulté en normal en aura sans doute pour son argent, car il en bavera avant d'en voir la fin, peut-être même au point de le décourager car le die & retry arrivera très souvent, et comme vos vies sont limitées... Si vous ne connaissez pas trop les Castlevania à l'ancienne, optez pour la difficulté réduite, dans les options du jeu, vous aurez ainsi la possibilité d'en voir la fin via les vies infinis et les quelques facilités en plus de gameplay proposé.
Attention aussi à éviter un bug qui vous imposera de recommencer tout le niveau dans lequel vous êtes ! Il se situe au bout d'un long passage de plateformes situées sur la partie supérieure d'un des premiers niveaux du jeu, il vous faudra absolument privilégié de passer par le bas du niveau sous peine de rester par la suite coincé dans un bloc dans lequel il n'y a aucune échappatoire. Ne tenez pas compte non plus des fautes d'orthographe qui reviennent souvent dans ce jeu, on sent que la traduction a été réalisée par un amateur qui a sans doute voulu dépanner, mais qui malheureusement a laissé beaucoup trop de coquilles.