Nintendo Switch

Tower of Babel - no mercy

Test Switch

Tower of Babel - no mercy

Par Guyoon - Le 23/03/2020 à 09:00

Lors d'une réunion, l'un des développeurs de DNA Studio se lève soudainement et clame haut et fort : « J'ai une idée ! » Les autres, dubitatifs, lui demandent de quoi il s'agit. L'homme debout répond qu'il voudrait créer un jeu où on empilerait des trucs. Cette reconstitution pose la première pierre du concept de Tower of Babel – No Mercy. Oui, dans ce jeu il faut seulement lâcher des blocs qui se balancent accrochés par un fil. Rien d'autre ?

Un jeu de tour au tour par tour

Graphiquement, ce jeu de tour au tour par tour tourne bien. Les décors colorés, les personnages aux styles atypiques et les effets visuels pleins de cotillons renforcent le côté festif du jeu. Les menus sont simples, basiques et restent dans le côté chatoyant de la partie jeu. Jouable jusqu'à 4 joueurs, le mode local donne le choix entre 3 solutions de jeu. Le mode Co-op propose de monter la plus haute tour à 2, chacun son tour, sachant que les blocs seront de plus en plus petits donc difficiles à placer. Le mode Battle permet de s'opposer avec 2 tours. Celui qui monte plus haut que l'autre l'élimine. Le mode Selfish porte un nom compliqué alors que sa fonction est affligeante de banalité. Il s'agit de jouer seul et de parvenir à battre le record de la tour la plus haute. En solo, l'ennui vient très rapidement se pointer pour vous faire lâcher le jeu.

Bonus, Malus et Babybel

Tower of Babel - No Mercy peut s'apparenter à un Tetris dans sa mécanique de combat. Quand on réussit un placement parfait et bien aligné de 2 blocs, un malus est automatiquement envoyé à son adversaire, pour le mettre en difficulté. Une bombe peut être jetée pour détruire une construction ennemie. Il est possible de remplacer un bloc carré de l'adversaire par une arche, beaucoup plus complexe à placer. Une rafale de vent peut apparaître afin de déstabiliser l'opposant. Rappelons que dans ces conditions, la chute du bloc se balançant à une corde peut devenir fatale. La moindre erreur et la pile vacille. Heureusement, le jeu prévoit des check-point qui maintiennent la structure avec des échafaudages. Ce qui permet à nouveau de repartir vers les cieux.

Des décisions choisies dans les toilettes

Les personnages ont tous des pouvoirs différents, ce qui apporte une utilité à leur choix. Une fois le bonus spécial débloqué, il suffit de l'activer avec un bouton de tranche. Cette maniabilité est assez étrange. Pourquoi utiliser un bouton de tranche alors qu'un seul bouton est pressé pour jouer ? L'autre décision farfelue est l'obligation d'utiliser les joy-con. Il est en effet impossible de jouer à Tower of Babel – No Mercy à la manette (!). Enfin, terminons ce festival de défauts avec le mode Online. Oui, le jeu nous annonce qu'il est possible d'affronter des joueurs du monde entier à celui qui à la plus grosse (tour) mais … il m'a été impossible de se connecter lors de mes multiples essais. Serveurs en mousse ? Absence de joueurs ? Problème du jeu ? Nous n'avons pas la réponse mais ce dernier contact avec le jeu a joué sur sa note.

3
Avec Tower of Babel - No Mercy, on a l'impression de jouer à un mini-jeu d'un party games. Mais une fois la partie terminée, il n'y a pas d'autres propositions, il faut à nouveau empiler des trucs. Les bonus apportent bien quelques variantes et pièges bienvenus aux personnes jouant à plusieurs mais l’intérêt sur le long terme est plutôt médiocre. A cette austérité vient s'ajouter quelques problèmes étranges qui enfoncent le clou d'un jeu qui n'en avait plus besoin.

  • Direction Artistique sympathique
  • Accessible
  • Ennuyeux seul ...
  • … et pas fou à plusieurs
  • Concept unique et trop répétitif
  • Maniabilité étrange
  • Joy-con obligatoire
  • Mode Online qui ne fonctionne pas

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
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