Nintendo Switch

The Suicide of Rachel Foster

Test Switch

The Suicide of Rachel Foster

Par Guyoon - Le 07/11/2021 à 08:00

Avec son esthétique aguicheuse et son héroïne qui converse à la radio comme dans Firewatch, The Suicide of Rachel Foster semble cocher les bonnes cases pour devenir un bon jeu dans le genre. Le séjour dans ce bel hôtel sera un voyage plein de péripétie. En bien ou en mal ?

Madame malchance

Dans The Suicide of Rachel Foster, vous incarnez Nicole, une jeune femme qui revient à l'hôtel familial des années plus tard. À cause d'une tempête de neige, elle se retrouve coincée dans ce lieu. Rapidement, elle fait la connaissance d'Irwing, un jeune homme, avec qui elle conversera à l'aide d'un vieux téléphone cellulaire tout au long de l'aventure, à la manière de Delilah dans Firewatch. Jour après jour, Nicole doit exécuter diverses tâches afin de s'alimenter ou de se laver dans cet hôtel à l'abandon. Au détour de ses activités, elle entend des bruits et chuchotement étrange semblant être les fantômes du passé. Son enquête la mène vers de surprenantes révélations sur le suicide d'une certaine Rachel Foster.

L'influence de Firewatch

Dans The Suicide of Rachel Foster, vous êtes souvent sollicité pour arpenter l'hôtel d'un endroit à un autre afin de remplir des objectifs. Une carte est présente de façon diégétique. Afin de coller au mieux au ton réaliste, le studio ONE-O-ONE GAMES a choisi de ne pas incorporer de pointeur montrant votre position. Mais il ne fallait pas, également, s'affranchir d'une pastille montrant le lieu ou se rendre sur la carte. L'objectif est indiqué de façon vague sur un coin de la carte et plus détaillé dans la discussion entre les 2 protagonistes principaux. Le souci, c'est que le jeu n'incorpore aucune sauvegarde des conversations. Il arrive alors fréquemment de ne plus savoir où aller, dommage.

Les aller-retour sont parfois trop faciles et semblent présents pour allonger artificiellement la durée de vie. En 5 heures de jeu, vous découvrez le générique de fin. Cela est une durée moyenne pour un walking simulator. Alors que l'histoire monte peu à peu en rythme et dévoile ses mystères, la fin est assez décevante. Le soufflet est soudainement retombé, dommage.

Un gameplay digne d'un Walking Simulator

Développé par ONE-O-ONE GAMES et édité par Daedalic Entertainment, The Suicide of Rachel Foster est un walking simulator. Comme souvent avec ce genre de jeu, l'histoire est au cœur du jeu et le gameplay un peu en retrait. Il est possible de zoomer, étrangement avec la gâchette gauche, afin de mieux distinguer les détails. Cependant, on interagit le plus souvent avec les objets pour les observer de plus près. Il est dommage de constater que ce jeu a un gameplay « à l'ancienne ». En effet, un pointeur vous sert à interagir avec le monde et il faut ainsi déplacer le champ de vue avec le stick analogique. Aucun effort n'a été fait pour moderniser le gameplay et surtout l'adapter au support. On aurait apprécié avoir la possibilité de toucher les objets intéressants via le tactile de la Switch ou se servir de la fonction gyroscope de la machine afin de mouvoir plus efficacement le pointeur. Quelques options de sensibilités existent dans les options. Nous vous conseillons de bien les régler.

Au fil de votre progression, vous découvrez 3 objets importants tels que : un micro, un appareil photo et une lampe torche. Le premier vous aide à entendre des sons éloignés et vous guide grâce à ses détecteurs. Le second sert à éclairer furtivement dans le noir grâce à son flash. Le troisième vous permet d'illuminer les zones sombres, mais de façon sporadique. En effet, il s'agit d'une lampe torche à une dynamo avec un éclairage pas toujours optimal. Le gameplay avec ses objets vous met un petit coup de pression dans un hôtel où de mystérieux sons raisonnent.

Les craquements du parquet

Justement, le son a fait l'objet d'un soin particulier. Il est recommandé de jouer au casque pour mieux percevoir le travail de bruitages. The Suicide of Rachel Foster n'est pas un jeu d'horreur, mais l'audio installe une ambiance fantomatique plaisante. De petits détails sont présents comme la différence de résonnance de vos pas selon le sol foulé.

L'ambiance sonore est aidée par les graphismes du jeu qui renforce le côté réaliste du jeu. Les diverses salles de l'hôtel sont crédibles aussi bien au niveau de l'éclairage que des textures utilisées. La fonction zoom, cité plus haut dans ce test, permet de se rendre compte des détails apportés à chaque élément. Les quelques intermèdes lors d'actions contextuelles sont également bien réalisées. L'ensemble est très joli pour la petite console de Nintendo aussi bien en salon qu'en mode portable. Seule ombre au tableau, les sous-titres sont légèrement trop petits sur l'écran de la Switch et il est impossible de les agrandir dans les options.


6.5
En empruntant le récit audio et la carte diégétique de Firewatch et le huis clos de Gone Home, The Suicide of Rachel Foster remplit le cahier des charges d'un bon walking simulator avec succès. Même si l'histoire peine à décoller et que le rythme instauré par le jeu tombe soudainement à la fin, les révélations et secrets du scénario, découpé en journée, sont cependant assez prenants pour aller jusqu'au bout des 5 heures de jeu. Dommage que le jeu traîne quelques défauts comme ses objectifs peu clair et sa carte peu lisible.

  • Jolis graphismes
  • Bonne ambiance sonore
  • Suspens, révélations et secrets qui poussent à avancer
  • Maniabilité parfois étrange
  • Aucune adaptation aux fonctionnalités de la Switch
  • Carte peu pratique et lisible
  • Objectifs peu clair

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
Pas d'images pour ce test.