Nintendo Switch

The Princess Guide

Test Switch

The Princess Guide

Par ggvanrom - Le 30/03/2019 à 19:13

Suite spirituelle de Penny Punching Princess, The Princess Guide nous propose d’incarner un sensei qui devra guider 4 princesses sur le champ de bataille, afin de faire d’elles de grandes guerrières capables de viser leur objectif propre. Proposant un chara-design toujours aussi attachant et des dialogues décalés, est-ce que le plaisir se fait ressentir une fois manette en main ? La réponse dans les quelques lignes ci-dessous.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur*

Mon sensei ce héros !

Général d’armée connaissant tout ce qu’il faut savoir sur les champs de bataille, l’heure est enfin venue pour vous de vous retirer, mais que faire de vos journées ? Rédiger votre auto-biographie ? Vivre en ermite ? Sitôt libéré de vos fonctions, vous serez quémandé par 4 princesses que tout semble opposer, mais dont les histoires finiront par se croiser : Liliartie : un véritable ventre sur pattes, faisant une fixation sur le steak de dragon. Veronica : une jeune mage souhaitant conquérir le monde et qui aime maltraiter ses sujets. Alpana : mi-femme mi-dragon dont la mission est de sauver le monde. Monomaria : une princesse à qui rien ne fait défaut, sauf l’argent.

Après avoir fait le choix de la première princesse dont vous aurez la charge de l’entrainement, le titre vous catapulte sans plus de précision que ça dans l’action. Un (trop) rapide tour sur un tutoriel vous permettra d’apprendre les bases du gameplay. Vous déplacer un capitaine, entouré de soldats sur une arène plus ou moins grande, et votre objectif consiste à éliminer tous vos ennemis, activer des reliques et vous en mettre plein les poches. Sur le fond, ceux qui ont déjà joué à Penny Punching Princess ne devraient pas être dépaysé.

C’était pas ma guerre !

Si sur le papier après le premier tutoriel les contrôles semblaient simples à apprendre, sur le terrain c’est une autre paire de manches. Après avoir assimilé quelques bribes de gameplay, entre les coups simples, les coups spéciaux, les attaques d’alliés, les placements d’unités, le jeu va vous bourrer le mou les premières heures avec toujours plus d’éléments de gameplay. Déjà que la chose est rébarbative en temps normal, il vous faudra en plus composer avec le fait que le titre est intégralement sous-titré en anglais. Fort heureusement vous pourrez à loisir vous rendre dans les menus pour refaire à tête reposée les tutoriels et assimiler tant bien que mal toutes les notions nécessaires. Mais pour la majeure partie d’entre-vous, l’apprentissage se fera à tâtons sur le terrain. Fort heureusement au bout de quelques heures de jeu, vous arriverez à trouver vos marques.

Concrètement comment se déroule le jeu ? Vous évoluez sur une carte où plusieurs points d'intérêts sont reliés par des routes. et vous devrez déplacer vos unités en temps réel pour accéder aux missions principales, mais aussi à des quêtes bonus ou encore des coffres au trésor sur lesquels il . Pour se faire il faudra sélectionner vos escadrons qui auront à leur tête les princesses, notre protagoniste, ou encore des mercenaires enrôlés contre de la monnaie sonnante et trébuchante. Une fois arrivé sur le point d'une mission, il s'ensuivra alors un échange entre nos personnages, avant de lancer une mission qui vous demandera de faire le ménage dans les rangs ennemis.

L'enseignement, un métier ingrat !

Si les premières missions pourront être défoulantes, voire amusantes, la répétitivité frappera rapidement au pas de votre porte. Les développeurs ont bien tenté de limiter les dégâts en permettant d'enrôler des soldats, mettre des reliques dans les stages que l'on peut retourner contre nos adversaires, ou encore mettre en place un système de punition / récompense octroyant divers bonus à nos princesses sur le champ de bataille, mais là encore l'intérêt de retombe que trop vite. L'essentiel des missions se cantonnera à décimer vos adversaires, protéger un point d'intérêt sur la carte du jeu, ou encore éliminer des cibles dans le temps imparti.

Au niveau des personnages, NIS America a tenté de varier les styles de jeu, Veronica utilisant la magie plutôt réservée aux attaques à distance, à l'inverse de Liliartie qui préfèrera aller se couper une bonne tranche de dragon au corps-à-corps, mais les arènes dans lesquelles nous évoluons sont hélas trop étroites, et entre les multiples informations apparaissant à l'écran, et la surcharge de personnages à l'écran, on en finit par être serré au possible, rendant l'action illisible la plupart du temps, et nous contraignant à nous battre au corps-à-corps. Tout ça pour finir une mission en une poignée de minutes.

Un peu de roleplay mesdemoiselles !

Orienté beat'em all, The Princess Guide comporte toutefois une dimension RPG qu'il vous faudra là aussi apprendre sur le tas si vous ne souhaitez pas vous prendre la tête. A force de combats, d'acclamations et de remontrances de la part de leur instructeur, les princesses pourront maitriser des matérias, un système qui leur permettra d'augmenter leurs statistiques une fois sur le champ de bataille. Mais pour pouvoir effectuer ces améliorations, il vous faudra rapatrier votre princesse jusqu'à la base. Un système un peu lourdingue qui casse le rythme du jeu. A noter également que les troupes ne peuvent pas rester indéfiniment sur la map, ils devront à un moment donné rentrer pour récupérer leurs points de déplacement, et se soigner au passage. L'attente entre le retour à la base et le redéploiement est de 5 heures ingame, mais heureusement il est possible d'accélérer le temps de manière conséquente, ce qui est fort pratique en attendant le déploiement, ou pour se déplacer d'un point A à un point B.

En matière d'expérience, si les princesses augmentent leurs statistiques grâce aux matérias, les unités qui composent votre équipe gagneront de l'expérience en combattant sur le terrain. Chaque unité ayant ses propres armes et techniques, vous pourrez composer chaque équipe avec 3 unités de votre choix. Ces différentes unités seront à acheter et seront bien sûr de plus en plus chères en fonction de leurs statistiques. Dernier point important, les armes. Vous aurez l'occasion de récupérer ou de créer des armes durant vos parties. Chacune permet de modifier votre attaque spéciale, et dispose d'une valeur d'attaque et de défense. Si les niveaux n'influent que peu la donne lors des joutes, les armes que vous équiperez à vos chefs joueront en revanche un rôle majeur. Si vous prenez le risque de partir avec une arme qui a une attaque élevée mais une défense nulle, vous verrez fondre votre barre de vie comme neige au soleil. Pensez donc à bien choisir vos armes !

Une DA entachée par des choix maladroits

L'esthétique du jeu en elle-même n'a rien de choquant en soi. Les personnages sont dans un style animé du plus bel effet, le doublage japonais reste dans la continuité de ce que nous propose Nippon Ichi Software depuis des années, et demeure raccord avec l'ambiance totalement décalée de nos héroïnes. Seule ombre au tableau, les phases de dialogue avec les personnages qui se secouent comme si ils étaient atteints de la maladie de Parkinson lorsqu'ils parlent. Extrêmement pénible au bout d'un moment.

L'autre point noir réside dans les arènes du jeu. Déjà peu grandes elles sont également peu variées. De ce fait, on se retrouve à errer dans les mêmes dédales entre les quêtes annexes et les quêtes principales. Heureusement, la musique a au moins le mérite de meubler un minimum l'action, et les dialogues oscillent entre l'attachant, le ridicule et l'humour tout le long du jeu. En terme de durée de vie, nous suivrons suivrons à tour de rôle les princesses dans leur royaume respectif, avant de faire un tronc commun, pour ensuite finir chaque histoire chacune de leur côté. Pour découvrir les différentes fins, vous aurez la possibilité de recommencer à la fin du tronc commun si vous avez fait une sauvegarde à ce moment. Sinon, il vous faudra recommencer l'aventure du début pour chacune des princesses. Comptez entre 20 et 40 heures en fonction de comment vous souhaitez terminer le jeu.

6.5
Proposant des héroïnes aux tempéraments variés ainsi qu'une histoire qui, bien que classique se laisse suivre, il est dommage que The Princess Guide propose au final un gameplay très limité, ainsi qu'une trop grande répétitivité. Plutôt à réserver lors de sessions courtes en mode portable. Ne proposant que peu de challenge au final, il est tout à fait possible de terminer le titre sans se concentrer sur la dimensions RPG, ce qui est très dommage au final. Proposé au prix de 40€ lors de sa sortie, le titre a néanmoins baissé de prix pour être proposé à 30€ dans de nombreuses enseignes, ce qui reste correct pour un titre de son acabit.

  • Des héroïnes attachantes
  • Une Direction Artistique agréable à l'œil
  • Quelques boss qui tentent de relever la difficulté
  • Possibilité de créer des escouades variées
  • 20 à 40h de durée de vie
  • Des mini-jeux propres à chaque princesse
  • Beaucoup trop facile
  • L'aspect RPG sous-exploité
  • Des arènes trop étriquées et peu variées
  • Des combats trop fouillis
  • Il manque un système de sauvegarde automatique
  • Uniquement en anglais