Plongez Max Payne dans une casserole d’eau et démarrez la cuisson. Faites cuire 10 à 15 min. Dans un saladier, écrasez Stranglehold à l’aide d’une fourchette et incorporez Hotline Miami avec un fouet. Râpez une pincée de répétition au-dessus de la préparation et déposez des gerbes de sang. Enfournez 4 heures à 19€99. Régalez-vous !
Mort 3000 fois
The Hong Kong Massacre est le premier jeu de Vreski, un petit studio suédois. Il reprend la formule du twin stick shooter en die & retry popularisé par Hotline Miami. Le jeu se compose de 35 niveaux assez court pouvant être parcouru entre 20 secondes à 3 minutes. Si vous etes fin mathématicien, vous calculerez aisément que le total n'est pas de 4 heures. En effet, la difficulté du jeu vous force à recommencer à maintes reprises. Vous finirez par apprendre les niveaux par cœur. La rejouabilité est donc présente mais la répétitivité se fait sentir et pas seulement à cause de l'action.
Les environnements où vous tuerez à la chaine vos ennemis paraissent diversifiés aux premiers abords. Vous foulez le toit d'un immeuble, entrez dans un garage, déambulez dans un restaurant ou courrez dans un appartement. Cependant, les stages donnent l'impression d'avoir été construit avec un éditeur de niveau. Les même fenêtres, portes, ennemis et autres éléments du décor se répètent, renforçant le coté redondant du jeu.
Plusieurs armes sont disponibles avant chaque mission. Il est d'ailleurs possible d'en débloquer en obtenant un nombre défini d'étoile dans les stages. Malheureusement, le nombre d'arme est trop peu élevé et pas très original. Ce classicisme tente de se bonifier avec l'ajout d'amélioration pour chaque arme mais celle-ci ne change pas grand chose à l'action.
Le contraire d'un gardien de but ...
… ne plongez pas pour arrêter les balles mais pour les éviter. En effet, le gameplay de The Hong Kong Massacre est très plaisant. Tel un Néo de Matrix, il est possible de ralentir le temps. Vous pouvez également effectuez une glissade pour éviter les balles des adversaires qui sont visibles. Les éléments du décors se brisent sous les impacts de balles. Il est possible de passer au travers de certains murs et menuiseries dans des éclats toujours satisfaisant. Il faut d'ailleurs connaître le niveau et savoir vers quel objet du décor se cacher pour se couvrir. Le jeu n'épargne pas le joueur puisque la moindre balle est fatale. Sachant que l'on doit constamment avoir les pouces sur les 2 sticks, jouer en mode portable sur la petite Switch devient difficile. En effet, l'accès du stick droit de la console n'est pas des plus optimales. Aussi, les petits détails, comme la trainée des balles, deviennent compliqués à percevoir sur le petit écran, ce qui devient vite fatal dans un jeu aussi exigeant.
Graphiquement, cette version Switch s'en sort très bien avec de jolis effets de lumière et une fluidité sans faille même en pleine action. Le jeu n'étant pas une claque technique, il aurait été surprenant du contraire. Des petites scénettes tentent de justifier un scénario qu'on aurait rapidement zappé si elle ne cachait pas les chargements. Heureusement, les réapparitions se font très rapides après une mort. Parce que oui, vous allez mourir très souvent dans The Hong Kong Massacre.
