Voir un titre monochrome rappelant la première génération de Pokémon estampillé PEGI18, cela interroge. Disons les choses clairement, The Edge of Allegoria n’est pas à laisser entre les mains des plus jeunes. Entre vulgarité et contenu au mœurs douteuses, nous nous sommes plongés dans cet univers le temps de vous fournir notre test dédié.
De zéro à… zéro et demi ?
The Edge of Allegoria nous plonge dans un monde monochrome où les monstres sont légions et un événement intense s’est déroulé il y a très longtemps. Mais ce n’est pas le sujet de notre aventure. Vous vous attendiez à incarner un héros ? Que nenni, vous incarnerez un simple villageois en pleine crise existentielle, et décidé à parcourir le monde pour faire quelque chose de sa vie. Cela se résumera à arpenter ce monde de ville en ville, découvrir les problématiques locales, et d’éliminer des monstres au passage, soit sur les différentes routes, soit dans des donjons dédiés.
Côté univers, le titre se veut volontairement minimaliste, le « héros » découvrira l’histoire au fur et à mesure de son exploration, et en conclusion de la majeure partie des combats de boss. Mais autant dire que la poésie ne sera pas eu rendez-vous, avec une ville qui vous apprendra littéralement à rouler un joint, la ville de départ avec sa fameuse Karen qui vous rappellera à quel point vous êtes un déchet, ou encore une ville dirigée par la MILF fille de joie locale qui en a vu des vertes, et des pas mures (au sens propre comme au figuré). L’aventure globale a un ton très cru, des sujets controversés, et un humour qui tape très souvent sous la ceinture. On aime ou on déteste, mais personnellement, j’ai atteins l’overdose assez tôt dans le jeu.
Maîtriser pour évoluer
Le titre a une inspiration qui rappelle la première génération de Pokémon, mais la ressemblance s’arrête ici. Nous ne collections pas les différentes créatures, nous combattons nous même grâce à ce nombreux équipements que nous devrons maitriser pour assimiler leurs techniques, et pouvoir les utiliser sans avoir l’arme dédiée entre les mains. Pour cela il faudra taper un maximum sur les ennemis. Et pour augmenter les statistiques, vous devrez faire du farming, mais aussi apprendre à maîtriser les pièces d’armure en vous faisant tataner la tronche. Mais prenez garde, si vous tombez KO avant d’avoir maîtrisé une arme ou une armure, son niveau de maîtrise retombera à zéro !
Il va être aussi très important de maîtriser rapidement la question des statuts. Les techniques que vous maîtriserez ne sont pas toutes d’un même intérêt. Certaines tapent sur le physique, d’autre sur le spécial, et certaines peuvent infliger des malus à l’adversaires (ou des bonus pour vous). Il sera donc primordial de maîtriser un maximum d’armes et d’ensuite équiper les techniques qui peuvent déclencher un effet domino. Une technique pour augmenter la chance de saignement contre votre adversaire, une autre qui déclenche ce fameux statut, et enfin un coup bien placé qui double les dégâts pour le monstre atteint de saignement. Il y a beaucoup de combinaisons à débloquer et à maîtriser.
Attention cependant, les monstres peuvent également vous déclencher des malus de statuts. Votre héros pourra soit se soigner tout seul au bout d’un certain temps, ou bien vous devrez utiliser un objet en, ou hors combat. Nous vous conseillons d’ailleurs de faire le stock d’objets de soin. Vous pourrez toujours vous soigner dans une auberge si vous n’avez plus d’objet, et votre chien de compagnie pourra vous permettre de vous téléporter dans les différentes villes quand il n’est pas occupé à vous bloquer le passage de différentes routes.
Côté progression, la carte suggère un grand nombre de routes différentes, mais la plupart du temps elles seront bloquées, vous obligeant à suite l’itinéraire imposé par les développeurs. C’est assez frustrant et vous pourrez de temps à autre vous perdre à force de chercher votre chemin, mais ça avait du charme à l’époque dont le jeu s’inspire. Enfin concernant les boss, vous allez en baver si vous n’arrivez pas avec un niveau suffisamment élevé et un grand nombre d’objets maîtrisés pour booster vos statistiques. Le farming sera important pour venir à bout des boss et des divinités.
Dans son jus vert
Pour voir le bout du jeu, il vous faudra compter pas moins de 20 heures de jeu, ce qui est très respectable pour un titre indé de la sorte. The Edge of Allegoria se montre également très généreux avec presque une centaine d’armes à maîtriser, et un total de 146 monstres différents à affronter le long de l’aventure. Côté bande-sonore j’avoue être partagé. Il y a de la variété, mais les boucles musicales sont bien trop courtes à mon goût. Est-ce un défaut ou un choix volontaires qui s’inspire de l’époque des jeux Gameboy ? Même constat pour les environnements qui ne sont pas assez variés, et une carte peu agréable à parcourir. L’autre point frustrant est le taux d’apparition des ennemis. Le jeu nous pousse à farmer, et ironiquement, les rencontres mettre beaucoup de temps à se déclencher, ce qui rend la durée de vie conséquente assez biaisée. Enfin, on ne le répétera jamais assez dans ce test, éloignez ce jeu des enfants, son ton est clairement pour un public averti !