Après avoir remporté le Championnat vidéoludique de Norvège en 2019 (et une coquette somme de 100 000 couronnes norvégiennes, soit plus de 9000€), Terror Squid du studio Apt Games sort désormais sur Switch. Le jeu nous promet d’offrir un challenge grâce à son côté arcade et son aspect innovant puisque l’ennemi, c’est nous. Voyons donc ce qui en résulte.

Et on fait tourner la planète…

Comme tout bon jeu d’arcade qui se respecte, Terror Squid nous met directement dans le bain. À peine avons-nous démarré la partie que le jeu débute en plaçant notre vaisseau sur une petite planète. Son esthétique vectorielle n’est pas sans rappeler son illustre ancêtre Asteroids. Au début, on ne fait qu’avancer en ligne droite mais quelques secondes après, on est obligé de tourner et on comprend le principe du jeu.

Ce principe, c’est que notre vaisseau éjecte à l’arrière des projectiles qu’il faut éviter. Simple dira-t-on. Sur le papier oui mais comme nous sommes sur une planète sphérique, on se retrouve rapidement avec de nombreux obstacles à éviter. La difficulté est d’autant plus grande que les projectiles ne disparaissent pas et font éternellement le tour de la sphère (sauf si on les détruit mais nous allons y revenir).

Toute la difficulté réside donc dans le fait que plus le temps passe, plus il y a de projectiles sur le terrain et il s’agit de slalomer entre eux pour ne pas être touché et tenir le plus longtemps possible. Le temps correspondant à notre score. Mais comme c’est notre vaisseau qui éjecte les projectiles, c’est à nous de faire nos calculs et d’anticiper leurs trajectoires en les envoyant. Un concept intéressant qui fait que nous sommes notre propre ennemi.

… Jusqu’à tourner en rond.

Pour donner un peu de piquant, si on parvient à éviter les projectiles, une barre se remplit progressivement et permet lorsqu’elle est chargée de provoquer une explosion sur la planète afin d’évacuer quelques projectiles du terrain. Attention toutefois, cela ne fait pas de miracle si on l’utilise mal, les projectiles ne disparaissent pas tous, il faut donc bien se positionner pour en faire disparaître un maximum et éclaircir la carte. Pour autant, il ne faut pas attendre trop longtemps car chaque seconde rajoute de nouveaux projectiles sur la carte.

Par ailleurs, à chaque explosion, le vaisseau se met à produire de nouveaux types de projectiles avec de nouvelles caractéristiques. Après les projectiles rectilignes rouges, on passe aux « accordéons » bleus, puis aux circulaires blancs, etc… Ce qui complique d’autant plus notre survie. Survivre dans Terror Squid est donc une question d’agilité et de calculs.

On peut bien sûr effectuer de petites accélérations pour réaliser de petites téléportations afin d’éviter un endroit rempli d’obstacles mais là-encore, il s’agit de bien calculer ses sauts pour ne pas se retrouver en mauvaise posture. De plus, cela n’allège pas la quantité de projectiles sur le terrain.

Malgré tout, on fait rapidement le tour du jeu. Celui-ci ne nous propose qu’un seul mode et pas grand-chose de plus que ce qui a été écrit dans ces lignes. Pourtant, il aurait eu tout à gagner à recevoir quelques suppléments : des bonus, des malus, des changements de règles passé certains niveaux… On sent la bonne idée de départ mais qui n’est pas allée plus loin. Et ce ne sont pas les 7 trophées à décrocher qui aideront à faire gagner en intérêt.