Le jeu de réflexion du studio Pillow Castle a des énigmes basées sur la perspective forcée et les illusions d'optique. Découvrons, ensemble, si les surprises des premières minutes arrivent à se renouveler.
Super Portal
A l'heure où nous écrivons ces lignes, Portal n'est pas encore disponible sur Nintendo Switch. Cependant, quelques jeux reprenant ce concept de FPS-puzzle sont apparus sur la console de Nintendo. Dans Superliminal, vous n'avez pas de portal-gun mais les similitudes sont bel et bien présentes. Superliminal vous propose de participer au programme de thérapie par le rêve « Somnasculpt » développé par le Docteur Pierce. Vous y êtes le sujet d'expérience non pas de laboratoire mais de vos rêves. Une voix off et des enregistrements audios sur cassette vous donnent quelques indications sur le scénario. Comme dans Portal, vous pouvez passer derrière le décor et découvrir les subterfuges et les astuces que déploient les chercheurs pour vous espionner. La musique joue d'ailleurs un rôle en proposant un thème bucolique lors de l'expérience et un silence lourd quand on passe de l'autre côté.
Super Puzzle
Superliminal est un jeu de puzzle utilisant les illusions d'optiques. Mais le studio Pillow Castle a ajouté plusieurs variantes d'énigmes tout au long du jeu. Celui-ci est découpé en 9 niveaux qui sont presque autant de nouvelles mécaniques d'énigmes. Presque, parce que le premier et dernier monde sont l'introduction et la conclusion. Ils n'apportent rien de plus que leur fonction première. La mise en scène de la fin est bien amenée même si peu surprenante. Dès le troisième monde, vous découvrez que vous ne portez plus les objets mais les dupliquez. Ainsi, il faut réfléchir autrement pour progresser. Puisque le jeu se finit en seulement quelques heures, nous n'allons pas vous dévoiler toutes les mécaniques de jeu.
La découverte fait partie du plaisir de jeu et les développeurs se sont même amusés à troller le joueur à plusieurs reprises. Afin de conclure ce paragraphe, sachez que Superliminal vous place sans dessus dessous et vous pousse à vous poser la question de ce qui est réel ou non. Cependant, dans les faits, le concept de chaque monde n'est pas suffisamment poussé. Il y a quelques éclairs de génie dans diverses énigmes mais cela se fait trop rare. On aurait aimé d'avantage de complexité et un mariage de plusieurs mécaniques afin d'avoir un résultat mémorable. Ce n'est pas le cas.
Super Ralentissement
Graphiquement, Superliminal offre des environnements variés. Tantôt réaliste ou psychédélique, les décors ont leur propre style, usent et abusent des effets d'optiques. Cependant, on note des chutes de framerate assez fréquentes et inexpliquées. L'un des niveaux permet de dédoubler un nombre important de pommes. Dans ces moments, le personnage marche plus lentement mais le jeu ne saccade pas. A d'autres endroits, alors que rien ne le justifie, le jeu peut saccader ou subir des ralentissements. Néanmoins, cette fluidité en dent de scie n'est pas si préjudiciable dans un jeu au rythme lent où la réflexion et le placement sont plus importants.
Super Agrandissement
Notre avatar se dirige en vue subjective. Contrairement à d'autres puzzle-game comme Portal ou Talos Principle, Superliminal ne possède pas d'arme. Néanmoins, il est possible d’interagir, de prendre ou dupliquer toutes sortes d'objets. L'une des mécaniques des premiers niveaux nous fait jouer avec les perspectives. En prenant un objet et en le mettant au sol, il rapetisse. Inversement, en l'exposant vers le plafond et en le faisant tomber, il s'agrandit soudainement ! Ainsi, même un petit objet comme une canette de soda peut prendre des proportions gigantesques. Toutes les interactions se font avec le pointeur au centre de l'écran. Quand une main apparaît, c'est qu'une action est possible. Seulement, la main est très petite. En jouant en nomade, il arrive que l'on manque une interaction à cause de cela, dommage.
