Nintendo Switch

Squidlit

Test Switch

Squidlit

Par Rubix_Man - Le 16/01/2020 à 10:00

Nostalgie, nostalgie, quand tu nous tiens… Nombreux sont les joueurs « vétérans » à avoir fait leurs premières armes sur la désormais emblématique Game Boy. Le rétro est aujourd’hui une mode dont il est difficile de nier l’importance dans le milieu vidéoludique et il n’est pas rare de trouver des jeux tentant avec plus ou moins de réussite, d’audace ou d’inventivité, de nous replonger dans ces univers remplis de pixels. C’est avec cet état d’esprit que nous découvrons Squidlit, un joyeux petit jeu d’aventure « à l’ancienne ».

Retro je suis, retro je resterai

Squidlit, c’est quoi ? Squidlit, c’est tout d’abord une mise en forme, une contrainte imposée et parfaitement assumée. C’est le parti pris d’être le plus fidèle possible aux limitations techniques de la vieille portable de Nintendo : affichage maximum de sprites limité, idem pour les canaux sonores ( les musiques et les sons sont d’ailleurs produits à partir d’une vraie GameBoy à l’aide du logiciel LSDJ) , une résolution de 160x144 pixels et, bien évidemment, les quatre nuances de vert qui font partie du charme de cette bonne vieille console. Le tout offre donc un rendu fidèle, crédible, et si l’on enlève, comme le jeu nous le propose, les deux bannières verticales situées sur les côtés de l’écran, on pourrait croire sans peine à un portage d’un jeu GameBoy qui serait initialement sorti dans les années 90, d’autant plus que toutes les actions qu’effectuera votre personnage seront enclenchées grâce au croix directionnelle, au bouton A et au bouton B. C’est tout, c’est simple, et c’est fidèle.

Ainsi Squidlit vous fait incarner un charmant petit calamar (paraît-il, bien que votre avatar ressemble bien davantage à une pieuvre, sous bien des aspects) du nom de Plip envoyé en mission dans un château qui ne semble pas particulièrement hospitalier. Partant de là, vous aurez à parcourir des niveaux parsemés d’ennemis à neutraliser à l’aide de la seule arme mise à votre disposition, à savoir de l’encre projetée vers le bas lorsque vous appuyez sur le bouton de saut alors que vous n’êtes pas au sol. Une idée de gameplay intéressante mais malheureusement très peu développée ; certains ennemis seront effectivement plus sensibles que d’autres à votre jet, mais le jeu ne propose guère plus de variété. Vous parcourez un à un des niveaux certes charmants mais qui, du point de vue du level design, restent désespérément classiques et peu inspirés. Il est d’ailleurs difficile d’éviter la comparaison avec « Save me, Mr.Tako ! », un jeu lui aussi paru entre autres sur la Nintendo Switch, ayant choisi lui aussi de reproduire, de manière moins strictement fidèle, l’atmosphère des jeux GameBoy et ayant lui aussi une fois encore pour personnage principal un poulpe ayant pour arme un jet d’encre ayant, lui, la faculté de transformer momentanément les ennemis en plateformes. Il n’était certes pas nécessaire d’en faire autant, mais l’absence d’une autre utilité que l’attaque ne joue pas en la faveur de Squidlit, qui souffre ainsi de cette comparaison inévitable.

Un univers attachant mais limité

Car malheureusement, les aventures de ce petit calamar(?) manquent cruellement d’originalité. La structure des niveaux est basique, le système de vie n’apporte rien de nouveau, le jeu est très, très court (comptez trente à quarante-cinq minutes maximum), d’une grande facilité et n’a rien à offrir pour nous faire retourner sur le jeu, pas de contre-la-montre, pas d’objets à ramasser, pas de pièces à dépenser, nib, rien, zéro, nada, que pouic. Bien sûr, pour moins de deux euros, il ne faut pas s’attendre à un contenu digne d’un Smash Bros. Ultimate, mais tout de même, ça fait peu, et lorsqu’on s’aperçoit que Squidlit ne propose pas même un gameplay particulièrement réjouissant, on se dit que son seul attrait réside dans son aspect rétro.

Ou plutôt si, il y a tout de même du bon dans Squidlit. La première chose que l’on remarque est son ambiance. Squidlit est gai, enlevé, plein de bonne humeur et les différents dialogues ont le mérite de faire sourire. C’est là d’ailleurs, outre le charme « à l’ancienne » du jeu, son principal intérêt. Les interactions avec les personnages du jeu sont plutôt décalées comparées à l’esthétique enfantine générale. On prend ainsi plaisir à suivre cette aventure, certes courte mais bon enfant, sans prétention aucune, charmante. Et si le gameplay est franchement restreint, les différents niveaux proposent certaines phases assez diversifiées pour un jeu se terminant en trente minutes. Requêtes de PNJ, phases de tir sur un véhicule volant… Le jeu compte tout de même quatre boss proposant des phases de gameplay, admettons-le, assez variées. Ainsi tout dépend de vos attentes, mais pour moins de deux euros, on peut dire que Squidlit offre un petit moment de nostalgie plutôt sympathique.



 

5.5
Squidlit est un charmant petit jeu qui sans manquer totalement d’intérêt, ne semble pas prendre le risque d’aller plus loin que ce que son prix laisse supposer. Si vous cherchez une petite aventure distrayante, un retour dans le passé qui vous rappellera ces jeux que l’on prenait pour patienter entre le prochain Pokémon ou le dernier Zelda, ce jeu pourra vous convenir. Avec ses dialogues amusants et son univers mignon, Squidlit est un jeu sans prétention qui n’est là que pour le simple plaisir de s’amuser le temps d’une petite heure. Pourquoi pas ?

  • Un univers attachant
  • Des combats de boss intéressants
  • Les dialogues
  • Gameplay et level design peu inspiré
  • Terriblement court
  • Aucune rejouabilité

Rubix_Man

https://twitter.com/moulinauxbulles
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