Nintendo Switch

Spellcaster University

Test Switch

Spellcaster University

Par Kosmo56 - Il y a 14 heures

Les portages, c'est un peu un sport national sur Switch. Mais entre ceux qui n'ont pas de PC gaming, ceux qui n'ont pas d'autres consoles et ceux qui préfèrent jouer en portable (ou simplement sur Switch), c'est un sport rentable. Alors c'est avec plaisir que nous voyons Spellcaster University arriver sur nos consoles.

Test réalisé sur une version envoyée par l'éditeur

Tu es un sorcier ! Tu es un sorcier ! Tout le monde est un sorcier !

Tous les 74 ans et demi, le Mal attaque. D'habitude, les forces du bien s'unissent pour instaurer une nouvelle ère de paix, mais une erreur de calendrier a causé la destruction de toutes écoles de magie par le Mal, écoles qui étaient le plus grand danger pour lui. Toutes ? Non, car vous, un mage fraîchement diplômé, êtes toujours en vie, et c'est votre rôle de fonder une nouvelle école et de former de nouveaux magiciens ! Et si elle est détruite, encore une ! Et si jamais, encore une ! Jusqu' au triomphe des forces du bien !



Dans Spellcaster University, vous devrez donc construire et gérer une école de magiciens. Rien de bien compliqué, me direz-vous, tout va se faire comme par magie ! Et bien non. Il vous faudra en fait équilibrer vos fonds, votre production de mana qui vous permet de construire des salles, mais aussi votre personnel et vos relations avec vos voisins. Une tâche déjà ardue qui se révèle encore plus complexe quand on sait que le Mal se rapproche et que votre école n'a qu'un temps limité avant que vous ne deviez en reconstruire une. Alors j'espère que vous aimez travailler dans l'urgence, le manque de moyen et les relations difficiles avec des gens qui ne savent pas ce que vous faites. Ah bah vous serez comme un vrai prof en fait.

Le première ordre de mission est de choisir un terrain : chaque terrain possède des avantages et désavantages, comme des zones de construction plus ou moins vastes, et des gênes comme un barde qui distrait les élèves, des gobelins qui attaquent régulièrement ou un monstre du lac sympa qui donne des cadeaux. Ensuite, il faudra construire votre école, salle par salle. Vous aurez pour cela plusieurs « cartes » que vous jouerez avant de placer les salles où bon vous semble, tant que vous en avez la place. Chaque salle a son utilité : salle des profs, dortoir des élèves, réfectoire, foyers et salles de détente pour la vie de tous les jours des résidents, mais aussi des salles de cours pour produire du mana, très important, qui vous permettra de construire d'autres salles !

Encore mieux que Parcoursup

Pour avoir des salles, vous allez donc avoir besoin de mana. Vous allez en acquérir de bien des façons, mais la plus rapide est d'avoir des salles avec des matières correspondantes. Vous pourrez investir un peu de mana vert dans la construction d'une salle de druidisme, qui va vous en rapporter, sur la durée par exemple. A chaque achat de salle d'un mana spécifique (ou avec des sous qui fonctionnent de la même façon), le coût de la prochaine augmente, alors il faut faire attention à votre productivité. L'ennui c'est que vous ne pouvez pas prévoir ce qui va vous être proposé : un achat vous donne en fait le choix entre trois salles, et peut-être que vous en vouliez une autre. Une dimension « chance » qui ne plaira pas à tous.

Il est cependant important d'avoir différentes salles : les élèves vont assister aux cours et gagner des niveaux dans les différentes matières, ce qui va augmenter leurs chances d'avoir un bon futur. Ou un futur tout court. En effet, la fin d'études utilise le niveau d'un élève dans les différentes matières pour lui choisir un futur, alors ils doivent être préparés. De plus, vous pouvez acheter des babioles qui donneront des boosts passifs à tous les élèves au dessus d'un certain niveau dans différentes matières, alors un bon élève est un élèves exponentiellement plus efficace, surtout si vous lui donnez les moyens de se réaliser.

L'ennui, c'est qu'aucune de ces mécaniques n'est vraiment explorée : les profils des élèves, des profs, les cours, et même les très rares explorations de donjon ne sont décidés que par la chance et n'ont pas un impact global. De plus, il est difficile de choisir l'orientation de notre établissement car les salles sont attribuées au hasard. La plupart du temps, on se retrouve juste dans une grande fuite en avant dont la direction est décidée par nos premières pioches, ce qui fait que Spellcaster University est bien plus proche d'un rogue que d'un véritable jeu de gestion. Les mécaniques de jeu comme les relations, les quêtes, et même le scénario global se retrouvent alors trop secondaires. Alors oui, on peut jouer en changeant des paramètres, et même en enlevant la limite de temps, mais il est dommage de ne pas pouvoir pousser le bouchon aussi loin qu'on aimerait.

Et c'est d'autant plus regrettable car Spellcaster University a vraiment une âme et une direction humoristique et attachante. C'est un plaisir de lire les différentes situations stupides qui nous sont proposées, de sympathiser avec des factions, et même de zoomer sur l'école pour observer les cours. Tout a été construit avec cœur. Alors tempérez vos attentes, et appréciez un petit jeu sympathique pour le petit jeu sympathique qu'il est, et vous pourriez bien tomber sous le charme de Spellcaster University.

7
Spellcaster University est moins un jeu de gestion qu'un rogue-like d'un nouveau genre. Difficile de prévoir des choses avec si peu de contrôle sur la situation, et ce malgré qu'on ait accès à des outils sympathiques... mais souvent inutiles. Mais pris pour ce qu'il est, c'est un jeu de gestion « light » qui est drôle à jouer, et s'il ne se renouvelle pas vraiment sur la durée, son côté imprévisible vous réservera des surprises. A conseiller donc à ceux qui veulent rire un bon coup et à ceux qui veulent mettre le doigt dans les jeux de gestion sans être débordés par des pages et des pages de nombres compliqués.

  • Un jeu de gestion "light" pour mettre le pied dans le genre
  • Une écriture drôle
  • Une très bonne rejouabilité
  • Une vraie profondeur... quand on a la chance d'y accéder
  • Peu de contrôle sur ce qui se passe
  • Beaucoup d'éléments de gameplay sous-exploités (donjons)
Pas d'images pour ce test.