Nintendo Switch

Skully

Test Switch

Skully

Par Guyoon - Le 16/08/2020 à 09:00

10 heures sont nécessaires pour terminer ce petit jeu de plateforme. Mais que propose cette dizaine d'heures en compagnie de Skully, le petit crâne de squelette que vous dirigez dans ce jeu éponyme ?

Mulder et Skully

Dans Skully, vous incarnez … Skully. Vous êtes un petit crâne rond comme un ballon. Vous dirigez ainsi votre boule dans les niveaux dans un gameplay proche d'un Super Monkey Ball. Vous subissez l'attraction terrestre, ce qui fait que vous devez adapter les mouvements de votre balles aux pentes du terrain. Au début sur un espace plat, vous êtes rapidement confronté à des plates-formes obliques vous obligeant à corriger votre position pour ne pas tomber. Dans ces premiers instants, on découvre également que la fleur jaune est l'item trivial du jeu. Les bouquets poussent un peu à l'exploration. Si vous parvenez à en attraper un nombre suffisant, vous gagnerez des récompenses. Mais celles ci se limitent à votre satisfaction personnelle du 100% et l'obtention de quelques artworks. Le jeu est assez permissif. Il est possible de grimper partout dans les limites de la zone de jeu. Avec un peu d'adresse, il est possible de prendre des raccourcis sur le chemin balisé. Assez rapidement, vous plongez Skully dans une mare de boue et en ressortez en molosse. C'est l'un des points forts du jeu, les transformations.

Skully et ses amis

Les esprits de l’eau, du vent et du feu s’affrontent afin d'attraper et activer le Cœur de Vie. Cet artefact magique permet à quiconque le possédant de devenir plus puissant. Terry, l'esprit de la terre, est votre allié pour combattre les autres forces de la nature. Si on l'aperçoit seulement dans les cinématiques en stop motion (qui apportent un peu de liant aux niveaux), son aide précieuse s'aperçoit par les mares d'argile magiques qui jalonnent votre chemin. Ces dernières servent à sauvegarder, à regagner de la vie et à déployer un pouvoir. Il est dommage de constater que ces checkpoint sont placés d'une façon peu logique. Il arrive d'en croiser 2 proches l'un de l'autre et aucun avant un passage ardu. Mais revenons à la seconde utilité de ces mares magiques, les transformations. Le studio Finish Line Games n'ayant pas donné de nom à celle-ci, nous allons en donner pour les besoins de ce test.

Le première que vous allez incarner est le « Destructeur ». Ce personnage puissant peut détruire certains murs fissurés et frapper au sol pour envoyer une vague d'énergie sur les ennemis. Plus tard, on apprend à sortir Skully de son ventre pour pouvoir le projeter dans un lieu éloigné.

Le second personnage que vous pourrez jouer est le « Coureur ». Comme son nom l'indique, il est capable de courir très vite afin de prendre de l'élan et sauter plus loin. Il peut également déplacer certains types de plates formes pour créer un pont ou un escalier. A savoir que le « Coureur » ne peut les bouger qu'horizontalement. Une restriction étrange de prime abord mais qui s'explique par la dernière transformation.

Le « Sauteur » est le troisième personnage que vous pouvez incarner. Coiffé de 2 branches d'arbres, vous pouvez exécuter un double saut avec lui. Malheureusement, le deuxième bond aérien ne permet pas de changer de direction brusquement. L'air control y est assez restreint ce qui rend ce personnage parfois compliqué à jouer. Outre cette capacité, il peut aussi déplacer les plateformes de « Coureur » mais verticalement seulement.

Jeu d'adresse

Tout au long des 18 longs niveaux du jeu, vous vous servez de ces protagonistes pour progresser. Ces amis ont des pouvoirs qu'il est possible de cumuler. Vous pouvez par exemple invoquer « Sauteur » pour élever une plate forme, sortir de son corps pendant qu'il tient la position puis demander de l'aide à « Coureur » pour bouger ladite plateforme horizontalement. Ensuite, vous vous éjectez à nouveau de son corps pour appeler « sauteur » et bondir sur la plateforme qui est tenue par vos 2 autres pantins. Les possibilités de combinaisons sont très intéressantes. Cependant, on apprend rapidement que le studio Finish Line Games bride le déplacement des plateformes. Sans doute pour éviter de survoler le jeu en trichant.

Les niveaux sont une succession de phases d'énigmes et de plateformes. Ces dernières ont une difficulté incompréhensible. On ne perçoit pas de montée de la difficulté. Il peut y avoir des passages avec des plateformes petites, mouvantes et de biais (vous obligeant à corriger la gravité avec la boule) puis après des endroits très faciles. Le jeu n'évite pas les répétitions et les copier-coller. Certains niveaux s'étirent en longueur inutilement.

Des hauts et des bas

La réalisation de Skully est en demi-teinte. L'ambiance sonore est bonne. Les divers bruitages sont dans le ton du jeu et les musiques sont agréables. Le jeu est doublé en anglais lors des cinématiques et on entend Terry en voix off pendant que l'on joue. Ce dernier nous accompagne dans le jeu mais on a rarement l'occasion d'avoir le temps de lire les sous-titres français. Le ton de sa voix parfois forcé peut être énervant. Graphiquement, si le premier niveau est assez joli avec des reflets et textures sympas, la suite est moins bonne. Dans le niveau de la rivière, on a l'impression que les textures n'ont pas été chargées. Le rendu est un cran en dessous. Plus tard, quelques niveaux, notamment ceux avec la lave, redeviennent subitement plus agréables à l’œil.

Enfin, Skully propose quelques phases de course-poursuite. Dans celles-ci, le jeu bloque la caméra dans une vue éloignée et à déplacement automatique. La Switch en mode portable, il devient très difficile de percevoir notre petit boule, surtout que le parcours est jonché d'obstacles. De plus, certains de ces passages vous demandent de fuir le haut de l'écran. Il faut alors aller vers le bas avec une visibilité réduite de moitié. Ces problèmes cumulés rendent ces phases brouillonnes, frustrantes et inutiles. Ce problème de caméra n'est pas exclusif à ces phases. Dans les niveaux, il arrive souvent qu'elle se coince dans un élément du décor ou qu'elle zoome brutalement sur Skully. Mais en règle générale, le jeu reste jouable.

6
Skully est perfectible. Le jeu est assez inégal sur plusieurs points mais sait apporter quelques sensations similaires à Super Monkey Ball. L'aventure se laisse parcourir sans que le concept de transformation tire le jeu vers le haut. Finalement, Skully aurait peut-être été meilleur s'il n'avait gardé que le meilleur du jeu, les passages avec la petite boule.

  • Gameplay à la Monkey Ball réussi
  • Transformations sympathiques
  • Joli pendant quelques niveaux
  • Caméra parfois folle
  • Quelques répétitions
  • Pas joli pendant quelques niveaux

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
Pas d'images pour ce test.