Sherlock Holmes : Crimes and Punishments propose une alternative à L.A. Noire aux jeux d'enquêtes réalistes sur la petite machine de Nintendo. Le flegmatique Sherlock Holmes arrivera-t-il à résoudre ce mystère ? Elémentaire mon cher Watson !
Les pouvoirs de Sherlock
Le studio Frogwares nous fait vivre les aventures de Sherlock Holmes accompagné de son cher Watson. Le jeu est articulé autour de 3 mécaniques : l'exploration, l'analyse et l'interrogatoire. Une fois un endroit découvert, vous êtes libre d'aller comme bon vous semble dans tous les lieux liés à votre enquête, en les explorant et fouillant de fond en comble. Sherlock Holmes n'est pas un enquêteur ordinaire. Ainsi, tel un Batman, il est capable d'activer à tout moment des pouvoirs surnaturels. Il peut voir des détails que les autres ne voient pas.
Cette sorte de vision d'aigle met en exergue des indices invisibles à l’œil humain, comme des empreintes de pas, une planche au sol surélevée, ou encore un document caché dans un recoin d'une pièce. En s'aidant d'une autre filtre, le détective peut également voir des objets ou personnages qui étaient là par le passé. Par la puissance de sa déduction, il parvient à ré-imaginer le déroulement des événements afin d'avancer dans son enquête et de trouver de nouvelles pistes. Par exemple, en découvrant une étagère poussiéreuse marquée d'un carré propre, il matérialise une boite jadis placée à cet endroit.
Une fois que l'enquête a évolué, vous décelez les premiers suspects. Vient alors l'interrogatoire. Ces phases consistent à déplacer votre curseur sur la personne interrogée, ce qui a pour but de mettre en lumière des indices supplémentaires susceptibles de faire progresser votre enquête. Cette technique permet de dresser un portrait global de la personne. Bien qu’intéressant et bien réalisé au début, on se lasse rapidement de ce processus présent à chaque interrogatoire. Durant vos enquêtes, vous aurez l’occasion, parfois, de confronter votre interlocuteur à l’aide d’un Quick Time Event (ou QTE). Cela permet de dynamiser légèrement les échanges verbaux et parfois verbeux.
Bien réalisé et facile
Pour les habitués du genre, les aventures de Sherlock Holmes et de John Hamish Watson se révèlent beaucoup trop simples et trop guidées. Entre la vision de détective que l'on vous dit où et quand l'utiliser; les conclusions mentales ne laissant souvent le choix qu'entre deux possibilités ou les interrogatoires dénués de toute pression et assez plats, le gameplay du jeu ne brille pas par sa complexité.
Aussi malin que vous soyez, vous êtes souvent devancé par Sherlock et n'aurez pas toujours l'entière satisfaction d'avoir résolu de vous-même l'énigme. En effet, certains indices et constatations sont reliés par des déductions un peu hâtives, voire extrapolées. Quoiqu'il en soit, cela ne gâche en rien le déroulement des enquêtes, à la mise en scène dynamique et rythmée. Quelques allers-retours entre trois ou quatre lieux, synonymes de temps de chargements, sont cependant à prévoir. De plus, de nombreux mini-jeux parsèment les enquêtes, alternant entre la reconstitution mentale d'un objet, une expérience physique ou chimique, et le forçage d'une serrure.
Techniquement, les décors soufflent le chaud et le froid. Si les intérieurs sont agréables à l'œil, les extérieurs sont plus pauvres. Les personnages ont fait l'objet d'un soin particulier de par leur modélisation réussie et leur chara desin accrocheur. Les phases de déductions lors des interrogatoires (ci-dessous sur l'image) sont assez bluffantes. Le zoom sur les détails flatte la rétine, toute proportion gardée, évidemment. Les menus sont suffisamment clairs et bien expliqués pour comprendre le déroulement de l'enquête et ses diverses ramifications.
