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Saga of Sins

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Saga of Sins

Par ggvanrom - Le 03/04/2023 à 08:00

Développé par le studio Allemand Bonus Level Entertainment, Saga of Sins vous propose un jeu d’action / aventure en terre Impie inspiré par le peintre néerlandais Hieronymus Bosch, se déroulant en plein durant les Croisades dans la ville de Sinwell. Est-ce que prêcher la bonne parole dans un jeu vidéo tout en incarnant des formes démoniaques peut donner un bon rendu ? La réponse ci-dessous.

Un clerc obscur

Après avoir choisi d’abandonner la Croisade dans laquelle il s’était lancé, le clerc Cecil décide de revenir dans son village Sinwell ravagé par la peste noire. A une époque où l’on attribuait tous les maux aux péchés des Hommes, il a été répandu l’idée que la peste noire était provoquée par les péchés des habitants de Sinwell, et que le seul moyen de sauver la ville était de purger ses habitants corrompus. Sur les conseils de son maître Ulric, Cecil va donc devoir trouver les fidèles impies rongés par les 7 Péchés Capitaux pour ramener la ville à la normale.

Mais ne pensez pas remettre les pécheurs sur le droit chemin à coup de confession et de « je vous salue Marie », non, il va vous falloir une méthode beaucoup plus radicale. Ulric vous confie alors un des nombreux fragments de verre qui vont vous permettre de réparer les vitraux de la chapelle. En ce faisant, vous débloquerez l’accès à 4 transformations que vous revêtirez en pénétrant l’esprit des pécheurs pour y trouver les fruits défendus qui ont gangréné leur esprit. Mais devant votre aspect démoniaque, l’esprit des pécheurs tentera à chaque fois de vous repousser.

Seulement est-ce que cette solution est réellement la meilleure ? Et est-ce que les péchés des Hommes sont réellement la cause de la Peste Noire ? Comment le Maître Ulric a su utiliser le pouvoir des vitraux ? Et quelle est la raison des hallucinations et des étranges rêves de Cecil ? Pour le savoir, il faudra venir à bout du jeu qui durera un peu moins de 10 heures, à condition de vouloir découvrir toutes les fins du jeu.



Sortez les démons de minuit

La ville de Sinwell est habitée par les 7 Péchés Capitaux, à savoir la gourmandise, la paresse, l’avarice, l’envie, la luxure, l’orgueil et enfin la colère. 3 habitants incarnent chaque péché, soit un total de 14 stages et 7 boss représentant chaque péché. En pénétrant l’esprit des pécheurs, Cecil se transformera en Loup Garou, l’esprit du premier vitrail de la chapelle. Avec cet esprit, Cecil possédera le double saut, la possibilité de tirer des projectiles, ainsi que la capacité de hurler pour briser le verre fissuré et révéler des secrets dissimulés. Dans chacun des stages que vous visiterez, vous devrez faire face à ce nombreux ennemis terrestres et volants qui viendront vous mettre des bâtons dans les roues.

Pour les combattre, vous aurez donc la possibilité d’envoyer des projectiles, et au bout de 4 ennemis tués, vous pouvez utiliser un sprint qui vous permettra d’éliminer plusieurs ennemis en ligne droite. En les éliminant de cette manière, vous doublerez l’or obtenu à la mort d’un ennemi. De nombreux coffres se cachent d’ailleurs dans chaque stage, dont certains dans des zones impossibles d’accès lors de votre premier passage. Une fois le boss d’un péché éliminé, vous obtiendrez un fruit, et surtout un éclat de verre qui vous permettra une fois suffisamment accumulés de réparer les autres vitraux, et donc d’obtenir de nouvelles transformations.

Vous aurez ainsi accès au Loup-Garou, à la Gargouille cracheuse de feu pouvant enflammer des braseros, et le Griffon qui peut s’accrocher aux parois recouvertes de vignes. Nous vous laisserons découvrir la dernière créature lors de votre propre session de jeu. Cette dernière vous permettra de récupérer certains coffres relativement difficiles d’accès, voire impossible autrement, et il faudra récupérer les 111 coffres du jeu pour débloquer le dernier secret de Saga of Sins. Petite mention spéciale concernant les boss qui ont chacun un style unique. Créature géante, stage de type « montée de lave » ou encore ennemi conceptuel, il y en a pour tous les gouts.

Pour pouvoir venir à bout du jeu, vous avez 3 niveaux de difficulté pour s’adapter à chaque profil, ainsi que la statue de la Madone où vous pourrez dépenser l’or acquis contre des améliorations des pouvoirs de vos différentes créatures, une amélioration de votre santé, et le nombre et la puissance de vos sprints. Enfin, les derniers éclats de verre manquants pour débloquer les bonnes fins du jeu sont à récupérer en visitant l’esprit des Innocents qui proposent de petites énigmes, et en refaisant les 21 stages principaux pour récupérer cette fois-ci des fruits pourris.

Pardonnez moi mon Clerc car j’ai péché

A titre personnel, je n’ai jamais été un fervent partisan des sermons religieux. Dans Saga of Sins, chacun des stages des 7 péchés démarre par la présentation du personnage habité par le démon, et une petite punchline de Cecil qui a toujours un sermon à balancer avant d’envahir l’esprit de sa cible. Cet aspect est heureusement contrecarré avec les monologues à chaque fin de stage justifiant justement lesdits péchés, et poussant a plus de réflexion.

Côté graphismes, on reste sur un jeu d’action/aventure 2D évoluant sur 1 seul et unique plan. Le tout est coloré et rend effectivement plutôt bien hommage aux œuvres de Hieronymus Bosch (qui fait d’ailleurs une petite apparition dans la liste des pêcheurs). La bande-son habille de manière très convaincante les différents stages. On regrettera peut-être le doublage anglais de Cecil qui a un accent assez prononcé. Point négatif en revanche côté gameplay. Même si les différentes créatures possèdent des pouvoirs différents, on reste extrêmement limité en termes de liberté d’action. Et que dire de l’absence de frame d’invincibilité ou de recul lorsque l’on s’empale sur un pic). Enfin, j’ai plutôt apprécié la fin du jeu, et le rapport durant le jeu entre la peste et la religion.

6.5
Rebuté initialement par l’aspect religieux du jeu, j’avoue avoir passé un bon moment sur Saga of Sins grâce à son approche en deux temps des péchés, ainsi que son twist (même si on le voyait venir à des kilomètres). On reste sur un jeu d’action / aventure convenable, qui fait le travail même si on aurait aimé un peu plus de diversité dans le gameplay.

  • Un style graphique original
  • 3 gameplays différents
  • Plusieurs fins à visionner
  • La dualité bien / mal en ouverture et en conclusion de chaque stage
  • Des boss aux concepts différents
  • Sous-titré en français
  • Un gameplay assez rigide et limité
  • Assez court (moins de 10h)
  • Un dénouement un peu trop prévisible
  • La quatrième transformation peu intéressante