Nintendo Switch

Riverbond

Test Switch

Riverbond

Par Guyoon - Le 15/12/2019 à 11:17

Riverbond bondit sur Switch en détruisant tout sur son passage, transformant les ennemis et décors en centaine de petits cubes ! Découvrons ce jeu généreux, mais avec des manques.

Une ambiance néo-rétro travaillée

Ce qui interpelle en premier lieu dans Riverbond, c'est son esthétique. Cette direction artistique, empruntée par le jeu The Touryst, sorti récemment sur Switch, est un mélange de pixel et de 3D appelé Voxel. Fouilli en images, le jeu devient lisible et plutôt joli en mouvement grâce au soin apporté aux animations des personnages et aux divers effets lumineux et brumeux. Les différents niveaux que l'on arpente sont colorés et diversifiés. Le moteur physique autorise la destruction de nombreux éléments du décor. Certains blocs peuvent être portés puis jetés pour s'en servir comme plate forme ou comme arme. Pour en finir avec l'habillage, un petit mot sur la musique. C'est un fond sonore hypnotisant et relaxant qui vous accompagnera mais pas de mélodie qui reste en tête. On aime ou on n'aime pas.

Un bacon tape sur un pingouin avec une sucette

Le jeu est maniable et accessible. Notre avatar peut sauter, esquiver et attaquer. Cette action permet de défourailler du monstre avec son épée (une attaque de zone et un coup chargé sont inclus) ou de tirer avec son flingue. Dans cette configuration, le jeu passe en twin stick shooter. Comprenez par là que l'on pose les 2 pouces sur les sticks pour déplacer son personnage indépendamment de la visée. D'ailleurs, il n'y a pas de mire, on canarde puis on ajuste . Les balles perdues nous forcent à recharger et donc perdre la visée. C'est un gros défaut qu'il est possible d'éviter en préférant rentrer dans le tas avec l'arme de mêlée, quand on le peut. Et c'est finalement plus efficace et rigolo !

Pour ce faire, il faudra chercher les coffres qui renferment des armes ou des skins. Ces contenants sont d'ailleurs l'une des seules motivations à l'exploration mais nous y reviendrons plus tard. Le contenu de ces coffres est assez énorme ! Le jeu possède 50 armes variées et loufoques et plus de 100 skins ! Parmi les armes, il y a celles de mêlée comme l'épée, le marteau, la sucette, les gants de boxe, le parapluie ou le crayon et celles de distance comme le revolver, le fusil à plasma, le pistolet abeille ou le fusil à pompe. Ce choix pléthorique permet de varier le gameplay de 5 à 6 façons. Il faut également savoir que toutes ces armes ont des statistiques de vitesse et de dégâts infligés différentes les unes des autres et qu'il est possible d'en conserver 5; de quoi varier les plaisirs contre les ennemis. On appréciera d'ailleurs leurs variétés et leurs patern. Aussi, les adversaires ne sont jamais identiques d'un monde à l'autre, c'est une bonne chose.

La centaine de skins est un ajout purement cosmétique. Cococucumber, les développeurs de Riverbond, ont ajouté des personnages issus d'autres jeux indépendants comme Guacamele, Bastion, Shovel Knight, Enter the Gungeon ou Spelunky mais à la sauce voxel. Très cool !

A quatre, c'est mieux ?

Riverbond n'a pas d'histoire, tout au plus des quêtes données par les PNJ. C'est dommage, cela aurait ajouté de la consistance au jeu. Mais l'avantage, c'est qu'il va à l'essentiel et nous laisse dès le départ le choix parmi les 9 mondes du jeu. Ce menu rétro « à la Megaman » nous présente moins les niveaux que les Boss qui ont tous un design soigné et charismatique. Lors des combats, on s'aperçoit que ces patrons sont des sacs à PV ce qui rend l'affrontement interminable quand on est seul. Il aurait fallu changer les points de vies de ces monstres en correspondance au nombre de joueurs.

Parce que oui, un à 3 de vos amis ont la possibilité de rejoindre l'aventure solo à tout moment afin de jouer en coopération, mais également de la quitter tout aussi facilement. On apprécie cette flexibilité ! Le jeu à 4 est toujours fluide mais forcément bordélique. Il faudra se coordonner parce que l'écran ne dézoome pas lorsque l'on s'éloigne. Par souci de lisibilité sans doute. Un compte à rebours apparaît lorsqu'un personnage se fait tuer. Il est possible de le réanimer pendant le décompte. De plus, les morts ne sont pas punitives parce que les dégâts contre les ennemis et boss sont conservés quand on réapparaît. Le challenge est donc inexistant. Par contre, il est agréable de passer d'une mort à une renaissance ou de changer de monde sans temps de chargement ou presque, tellement ils sont rapides.

L'amour des chiffres

Riverbond a un gros aspect scoring. Ainsi, hormis les coffres, l'exploration est récompensée par des diamants, pièces étoiles et autres secrets plus ou moins cachés. Ces items ont comme seule utilité d'augmenter votre score final. Il est vraiment dommage de ne pas avoir une réelle diversité dans les objectifs. On nous demande de dénicher des trésors, délivrer des villageois ou lire des livres mais au final, le gameplay se résume à trouver l'objet et appuyer sur le bouton X, quelques soit la raison. Aucune énigme ne vient étoffer le gameplay. La seule variante est la recherche d'une clé ou d'un objet spécial qui est le plus souvent détenu par un monstre plus puissant. Chaque monde dure de 30 à 60 minutes. La durée de vie totale est d'environ 7 heures, voire plus si vous cherchez tous les items. Ce qui est correct pour un jeu indépendant en 3D.

 

 

6.5
Avec sa direction artistique mignonne et chatoyante, son côté accessible et fun de ses combats, son challenge absent et ses objectifs simples qui se répètent, Riverbond semble tout destiné à un jeune public. Pour la petite anecdote, c'est accompagné de mon fils de 7 ans que nous avons terminé cette sympathique aventure.

  • DA en voxel maitrisée
  • Niveaux longs et thématiques ...
  • Fluide, même à quatre
  • Accessible et pas prise de tête
  • Le look des Boss
  • Aucun challenge
  • ... mais trop peu nombreux
  • Histoire inexistante
  • Musique en retrait
  • Répétitif

Guyoon

Cartoon-Master, la rubrique bi-mensuelle de NM à ne pas rater
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