Nintendo Switch

Project Blue

Test Switch

Project Blue

Par ggvanrom - Le 04/11/2023 à 18:30

Dans la famille du rétrogaming moderne, il y a deux types d'élèves : ceux qui tentent une approche esthétique similaires aux titres d’antan en apportant des éléments modernes, et ceux qui essayent d’être le plus fidèle possible, même au niveau des contraintes consoles de l’époque. C’est dans cette seconde catégorie que se range 8 Bit Legit qui propose des jeux rétros sur console moderne, ainsi que sur cartouche NES ! Avec Project Blue son dernier titre en date, est-ce que la hype du rétro est toujours présente ?

La créature contre le créateur

Project Blue est le nom de code donné à notre personnage, un jeune SDF récupéré par Theta Lab dans le but de créer un armement biologique à la pointe de la technologie. À la suite d’une accumulation d’énergie, Blue parvient à s’échapper de sa prison, mettant tout le laboratoire en alerte. Votre objectif est simple : parvenir à vous échapper du laboratoire en éliminant les différentes menaces envoyées par Theta Lab, et révéler au monde les agissements obscurs de la firme.

Pensé comme étant un jeu NES pur et dur, le scénario tient pour ainsi dire sur un post-it, et à vrai dire, on n’a pas besoin de plus d’éléments pour nous lancer à l’aventure. En tout, ce sont plus de 256 écrans différents qui vont demander à être parcourus, répartis sur 4 grandes zones de jeu. Chaque zone possédera son lot d’ennemis, de pièges, et bien sûr un boss à éliminer pour passer à la zone suivante.



Un gameplay très à l’ancienne

Conçu pour fonctionner avec 2 boutons, le gameplay de Project Blue se veut des plus basiques. Vous déplacez votre personnage de gauche à droite avec le stick, un bouton pour sauter, et un bouton pour tirer, avec une limite de 2 tirs affichés à l’écran. Les différentes zones quant à elles seront truffées de pièges. Outre les classiques plateformes à atteindre avec un brin de concentration et de réflexion, les choses commenceront à s’envenimer peu à peu. Vous aurez ainsi des ennemis destructibles ou non, des tourelles qui tirent sur 2 angles différents, des scies rotatives, ou encore des faisceaux laser pour ne citer que quelques exemples.

Votre personnage commencera avec un total de 2 cœurs sur les 5 qui composent sa barre de vie. Chaque contact avec un ennemi lui faudra de perdre des points, et un contact avec une barrière d’énergie lui vaudra un KO pur et simple. Pour retrouver de la vie, des cœurs seront disséminés un peu partout, mais le facteur risque pour mettre la main dessus n’est pas toujours intéressant. Même chose pour les rares améliorations qui sont disséminées dans des écrans peu accessibles de base.

Lorsque vous mourrez, vous perdez une vie, et recommencer au dernier checkpoint rencontré. Ce qui est particulièrement frustrant, c’est que vous ne savez pas où sont les fameux écrans checkpoint. Vous pouvez ainsi à cause d’une erreur bête reculer de plusieurs cases et devoir vous retaper le chemin une nouvelle fois, l’énervement vous rendant plus distrait, et sujet à une nouvelle élimination. Dans le cas où vous perdriez toutes vos vies, vous devrez recommencer la zone dans laquelle vous vous trouvez. Et pour récupérer des vies supplémentaires, il vous suffira de collectionner des pièces disséminées un peu partout. Si le jeu n’est pas spécialement punitif en soit, un « léger détail » va pourtant énerver pas mal de joueurs, même les amoureux de rétrogaming.

Pas de sauvegarde, ni de mot de passe !

Bien qu’ayant entamé ma trentaine, j’ai beaucoup joué plus jeune à la NES et à la Game Boy. Si à l’époque les piles de sauvegarde étaient encore assez peu communes sur les jeux NES, on avait la possibilité d’utiliser les mots de passe pour simplifier notre progression sur les jeux relativement longs. Dans le cas de Project Blue, vous n’avez ni sauvegarde, ni mot de passe… Si vous éteignez le jeu, vous recommencerez automatiquement au départ lors du redémarrage. Sachant que la run peut être bouclée entre 1 et 2 heures en mode normal selon votre niveau, on serait tenté de dire que ce n’est pas un problème, mais ça reste extrêmement frustrant.

Côté habillage, il n’y a rien de particulier à dire. Le studio a su se débrouiller avec contraintes de la NES pour proposer quelque chose d’agréable à l’œil. Et mention spéciale à la bande-son composée de 22 pistes qui habillent bien l’ensemble. Côté Boss si chacun a une apparence différente, la manière de les éliminer reste au final identique. On terminera enfin avec la présence de 3 modes de difficulté pour ceux qui aiment les challenges. Le titre propose enfin un manuel numérique dans la plus pure tradition de ceux que l’on pouvait trouver jadis dans nos boîtes de jeu cartonnées.

6.5
Se voulant dans la plus pure tradition rétro 8 bits, Project Blue fait bien son travail. Malgré l’absence d’un système de sauvegarde ou de mot de passe, le jeu reste agréable pour les amateurs de rétrogaming.

  • 256 écrans pour un jeu "NES"
  • Une OST agréable
  • Un gameplay simple à assimiler
  • Pas de sauvegarde ou de mot de passe
  • Les checkpoints ne sont pas spécifiés
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