Pocket Brevery se présente comme un versus fighting 2D en pixel art. Développé par Statera Studio, lequel nous a habitués à plusieurs titres Pixel Art de bonne facture. Malgré son apparence old-school, le titre nous réserve malgré tout pas mal de bonnes surprises. Le titre est disponible depuis le 10 avril 2025 sur Nintendo Switch.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Here comes a new challenger
Dans le monde du versus fighting, il faut se battre pour se faire une place au sommet, d'autant plus quand on connaît les grands pontes qui sont ancrés depuis maintenant quelques décennies comme King of Fighters, Tekken, Mortal Kombat et bien sûr Street Fighter. C’est d'ailleurs ce derrière qui est en quelque sorte mis à l’honneur et qui semble avoir servi de source d’inspiration, pour être plus précis, on a l’impression que c’est le IV qui est l'inspiration principale (ne serait-ce que le stage Training qui en reprend tous les traits de celui de Street IV). C’est d‘ailleurs un très bon point, car la licence avait fait un retour en force avec cet opus. Outre ce petit détail, c’est aussi dans le gameplay que le titre reprend les codes de la série tout en y ajoutant une notion de gameplay lui étant propre.
D’ailleurs, il cherche très rapidement à installer sa propre identité grâce à son mode histoire qui présente un lore plutôt convaincant. Ce mode pourra apparaître comme dur à arpenter, mais nous y reviendrons. Le titre propose donc pas moins de treize personnages aux caractéristiques bien distinctes offrant ainsi des set moves très variés. Ceci dit, rien de novateur non plus puisque tous les classiques, pour le dire, ainsi sont représentés tel que le spécialiste du corps-à-corps Arshavin qui n’est pas sans rappeler un certain Zangief. Chacun à ses particularités : vitesse, allonge et force. Mais attention, même si le gameplay n’est pas trop compliqué à prendre en main, les novices pourront très vite se casser les dents sur le jeu.
Elemental Power !
Le principal dans un jeu de baston, c’est avant tout son gameplay et ici, tout est bien pensé et surtout, tout répond très bien. De base, vos combattants utilisent quatre coups : poing faible, poing fort, pied faible et pied fort. Ensuite, vous aurez tout ce qui se fait dans le genre : chope, coups spéciaux, super coups spéciaux, et coups ultimes. Les supers coups spéciaux se déclenchent grâce à une jauge qui se remplit au fur et à mesure des coups donnés et reçus. Les coups ultimes quant à eux (un par personnage) peuvent se déclencher uniquement si votre barre de vie est inférieure à 30%. Ils sont très puissants, et même plutôt impressionnants visuellement. Tout est question de charge de direction ou de quart de cercle que tout le monde connaît.
Le titre est assez nerveux et très fluide. En revanche, il y a un élément qu’il est important de prendre à considération, c’est le gabarit du personnage. Et Pocket ne ment pas sur sa propre terminologie, certains personnages sont vraiment courts. Entendez par là, une allonge très très petite ce qui peut poser des difficultés. Il convient donc de s’entraîner et de s’approprier la physique du jeu sur ce point. De plus, le titre tire son épingle et se veut différent des classiques par un type de coup unique : les coups élémentaires. Il est en effet possible de déclencher des coups uniques au personnage qui lui-même est affilié à un élément (foudre…). Ce sont des petits coups qui viennent pimenter le jeu sans pour autant apporter un quelconque déséquilibre. Pour conclure sur le gameplay, il est réellement soigné et ne déçoit en aucun cas.
Pixel Fight
Pour la technique, il est vrai que tout est en pixel art et donc on ne peut s’attendre qu’à un jeu fluide, et c’est en effet le cas. Pour autant, on sent que le studio n’a pas fait dans la facilité. En effet, certains stages bénéficient de scènes d'introductions très bien fichues et très bien animées. Même en combat, un soin particulier a été apporté aux animations. Par exemple, les chopes peuvent surprendre par les détails et la fluidité de l’animation compte tenu du style. Les musiques quant à elles sont aussi très classiques et donnent comme un air de déjà vu dans le sens où les mélodies nous font bien penser à un versus fighting. Ainsi, elles collent très bien à l'ambiance et au genre de Pocket Bravery.
Parlons maintenant d’un sujet bien plus fâcheux : la difficulté. Même si le challenge est apprécié, ici, il faudra bien maîtriser le tout pour ne serait-ce qu’avancer en mode histoire (qui est particulièrement difficile et dont la difficulté ne peut être ajustée). L’IA est très agressive, même en facile dans d’autres modes. Les novices devront avoir le cœur accroché et être déterminés. Enfin, côté contenu, c’est le florilège de modes : Histoire, arcade, training, tutoriel, versus, survie, Trials, time attack. Une boutique est même disponible pour débloquer des personnages (oui, débloquer du contenu sans DLC existe encore !) et d’autres features : couleurs, titres, etc. En bref, il y a vraiment de quoi faire en jeu !