Nintendo Switch

Omen of Sorrow

Test Switch

Omen of Sorrow

Par Lotario - Le 01/05/2023 à 22:00

Omen of Sorrow est un versus fighting ayant mis ses premières baffes il y a déjà 5 ans, c’est à dire en 2018. Il est désormais disponible sur Nintendo Switch depuis le 23 mars 2023 et édité par Eastasiasoft. Arrivant alors que certaines stars du genre sont déjà sur Switch à l’instar de Mortal Kombat ou Dragon Ball FighterZ, parvient-il à s’en sortir sur le ring ?

Les créatures de la nuit

Ce qui sera frappant d’entrée de jeu, c’est le roster proposé. Outre deux personnages que l’on pourrait qualifier du côté du bien, le reste fait partie de tout le folklore que nous ne connaissons que très bien grâce au septième art. Vous croiserez donc la route d’une momie, d’un loup-garou, d’une sorte de succube, d’un cousin de Frankenstein et même d’un certain monsieur Hyde. Cocorico au passage, notre cher Quasimodo est de la partie et compte bien vous faire tâter de sa bosse ! Ainsi, le titre aspire à une atmosphère sombre et peut paraître attrayant de par son univers. Il se targue d’ailleurs d’un mode histoire, ce que ne font pas tous les titres du genre (bien que cela devienne plus fréquent).

L’histoire met en scène Gabriel, un homme ayant perdu sa mère par la faute d’une créature maléfique. Ainsi, il se met en quête d'anéantir toutes les créatures de la nuit. Il pourra d’ailleurs compter sur des pouvoirs liés à un héritage surnaturel et mystérieux. Durant cette quête macabre, il pourra compter sur Zafkiel qui s’apparente à un ange. Bien que nous souhaitons saluer le fait d’intégrer un mode histoire, il est malheureusement plat et desservi par une mise en scène totalement ennuyeuse. Les animations sont peu immersives et le tout reste très plat dans sa direction. Malgré tout, le doublage est présent en anglais et sous-titré en français. Malheureusement, ce ne sera pas le seul défaut qui va emporter Omen of Sorrow.

Chassez ces créatures à coup de poings !

Même si l’histoire ne transporte pas, il faut se pencher sur le gameplay afin de trouver un intérêt. Car le cœur même d’un versus fighting, c’est essentiellement son Game System. Pour faire assez simple, nous avons quatre coups, pieds et poings, chacun décliné en haut et bas. Vous avez ensuite une touche de projection et enfin une touche EX. Là où le bât blesse, c’est que l’on est peu accompagné et qu’un tutoriel en combat aurait été intéressant. Nous devons nous limiter à une fiche expliquant les mécaniques du soft. C’est assez léger surtout avec ses spécificités. Toutefois, chaque personnage dispose bien de sa liste de coups dans le menu pause. La pratique aide alors à appréhender chaque personnage uniquement au nombre de douze. En effet, c’est très peu. Il faut toutefois nuancer ce potentiel défaut tant chaque personnage se joue différemment. Par exemple, notre petite Momie a la capacité d’invoquer des morts-vivants, et même de déplacer qu’une partie de son corps, d’autres personnages peuvent voler légèrement. C’est en soit un très bon point car vous n'apprendrez pas le combat de la même manière suivant le personnage choisi.

En termes de mécaniques, le gameplay se veut traditionnel à la Street Fighter (quart de cercle, charge, et bien sûr double quart pour les gros coups spéciaux). Ainsi, vous disposez d’une jauge qui se charge en fonction des dégâts faits ou reçus permettant de sortir des coups améliorés ou une sorte d’ultra. Ces gros coups sont plutôt bien mis en scène et collent parfaitement au personnage contrôlé. Outre cette jauge, vous avez aussi un état qui vous octroie un bonus ou un malus suivant votre comportement durant le combat. Autant dire que l’agressivité peut vite payer. En d’autres termes, tout est classique mais plutôt efficace. Quelques regrets se font tout de même sentir côté gameplay. Dans un premier temps, nous n’avons pas toujours l’impression que les coups portent plus que ça et cela donne parfois un sentiment de mollesse dans les échanges de torgnoles. Ensuite, ce sont les enchaînements qui sont assez limités, ici n’espérez pas faire des combos longs, bien au contraire. On se retrouve avec un gameplay plutôt vieillissant nous ramenant à nos antiques machines et cela s’illustre davantage par la rigidité des mouvements… C'est donc plutôt moyen.

On a perdu trop de sang…

Côté technique, ce n’est pas non plus une vitrine pour la Switch. Les décors sont assez tristes, et pas uniquement par l’ambiance, mais bien par une sorte de vide qui ne les rend absolument pas vivants. Autant en mode TV, on peut plus ou moins se dire que ça reste acceptable (on a vu pire, rassurez-vous), en revanche en mode nomade, il est plus difficile de trouver des qualités. C’est plutôt aliasé. Toutefois ça tourne bien et ça reste fluide dans les deux cas. On notera aussi des temps de chargement bien trop longs pour un jeu de combat en mode nomade, ce qui casse vite l’intensité des combats. Notons quelque chose qui nous apparaît comme négatif : le son. Non pas que les musiques ne soient pas intéressantes (elles le sont et collent parfaitement à l’ambiance). Mais il y a un très mauvais équilibrage du son en jeu. On n'entend quasiment pas nos personnages lors des poses de victoire ou lors de leur présentation pré match. Les coups portés ne s'entendent pas vraiment hormis durant une garde. Cela rend le tout… Ennuyeux ?

Côté contenu, il y a un peu de tout. En local, vous aurez de quoi faire entre le mode arcade vous permettant de profiter de l’histoire propre à chaque personnage, le mode entraînement afin de tester chaque personnage et en découvrir les subtilités, le mode histoire bien évidemment qui retrace le scénario et enfin le mode survie, qui, comme son nom l’indique, vous demande d’enchaîner les combats le plus longtemps possible. De plus, en fonction de ce que vous aurez accompli, il est possible de modifier votre profil de joueur et par conséquent modifier votre surnom (titre) et votre icône. Il y en a toute une fournée à débloquer afin de montrer vos exploits. Oui, mais les montrer à qui ? Il y a en effet un mode en ligne et cross plateforme, ce qu’il faut aussi souligner. Néanmoins, nous n’avons jamais pu trouver un adversaire durant nos phases de test. Il y a de fortes chances qu’il soit peu peuplé.

5
Omen of Sorrow est un versus fighting tout juste moyen qui avait pourtant de très bonnes intentions de par son univers et le choix des personnages. Malheureusement, la rigidité des combats lui donne un coup de vieux ne lui permettant pas de se trouver une vraie place en 2023. Et côté technique, c'est tout aussi passable. Dommage.

  • Un gameplay classique qui a déjà convaincu par le passé...
  • Des personnages uniques, intéressants et variés
  • Un contenu solo riche bien venu
  • ... mais bien trop rigide
  • Le manque d'impact des coups
  • Visuellement pas terrible
  • Des problèmes d'ajustement audio
Pas d'images pour ce test.