Mugen Souls Z est initialement sorti sur PS3 en 2014. Le voilà ainsi de retour sur Nintendo Switch, édité par Eastasiasoft, depuis le 19 septembre 2023. Se proposant comme un Tactical-RPG plutôt particulier à l’ambiance loufoque et décalée, parvient il à séduire la rédaction en 2023 ?
Les 12 du zodiaque
Suite directe de Mugen Souls mettant en scène la déesse Chou-chou qui n’avait d’autre aspiration que de conquérir l’univers, cet opus Z nous fait découvrir une certaine Syrma, déesse étant malheureusement amnésique. Et Chou-chou dans tout ça ? Et bien ses pouvoirs sont absorbés par la nouvelle protagoniste et son apparence s’en fera sentir. De ce fait, Chou-chou fait en sorte que Syrma puisse perpétuer sa propre mission en essayant de conquérir ce nouvel univers. Ainsi, il faut partir à l’aventure grâce au G-Castle, une sorte de vaisseau (et pas uniquement) qui transporte toute la bande aux quatre coins de l'univers afin d'explorer différentes planètes.
Afin de recouvrer la mémoire, Syrma quant à elle, va devoir absorber les douze dieux du zodiaque. C’est donc deux objectifs qui seront à atteindre dans cette aventure. Mais puisque nous parlions de bande, sachez que d’autres protagonistes sont de la partie. Entre dieux et démons, vous serez bien entourés. Car oui, ce sont avant tout de grandes puissances qui vont devoir s’affronter. Outre cette force, la “petite” Chou-chou laissera sa personnalité sans limite s’exprimer à tout instant, et ce ne sera pas sans un certain plaisir. Attendez-vous à une aventure délurée et débridée.
Des dieux en action
Le système de jeu peut paraître assez simpliste dans un premier temps, d’autant plus que l’esthétique du jeu, très colorée et chibi, peut aussi être trompeuse. Nous sommes ici en présence d'une sorte de Tactical-RPG. Chaque personnage dispose d'un panel d’actions : attaquer, techniques, se défendre, etc. Par ailleurs, ici les mouvements ne sont pas contraints par un damier (traditionnellement représenté par des cases). Là, disons que c’est une certaine distance que chaque personnage peut parcourir quand c’est à son tour de jouer. Le placement sera bien évidemment primordial puisque par exemple, une attaque de zone est bien plus efficace si vous la lancez en étant au milieu d’un groupe d’ennemis. Des boutiques sont aussi disponibles pour acheter des armes, mais aussi des vêtements (qui changent l’apparence et ayant aussi plus ou moins de tissu…) qui auront bien évidemment un effet sur vos attributs. Mais le sel du jeu est surtout dans tout ce que propose son système de combat qui arrive à nous surprendre et sort du classicisme du genre.
En effet, Syrma a la faculté de charmer ses ennemis et en quelque sorte de les absorber. Afin d‘y arriver, il faudra composer un trio de postures. Trois issues sont alors possibles, le fait de les avoir en “compagnon”, les convertir en objets ou échouer (auquel cas l’ennemi sera alors plus difficile à vaincre). Mais, me direz-vous, à quoi bon attraper des ennemis ? Et bien cela permet de lancer une attaque ultime qui gagne en puissance à chaque ennemi que vous avez “capturé”. Outre cette mécanique, sachez que vous trouverez aussi des cristaux sur l’aire de combat qui peuvent octroyer divers bonus en combat mais sachez aussi que parfois il sera possible de déclencher une sorte de mini jeu qui s’apparente à un flipper. Et là, vous allez pouvoir exploser votre score (et les cristaux viendront contribuer à ce résultat). Ainsi, vous gagnerez plus d’argent ou autres à l’issue du combat. Enfin, sachez aussi qu’il est possible de créer des personnages, les fusionner et qui sait, en faire devenir un combattant ultime !
De la couleur et de la simplicité (trop ?)
Mugen Souls Z est assez inégal dans sa réalisation. Autant les illustrations sont très bien réalisées et arrivent à nous accrocher, autant les modèles 3D ultra simpliste et mélangeant SD / Chibi font parfois un peu tâche. Alors certes, le jeu a initialement presque dix ans, mais même pour cette période c’est assez léger. De plus, les animations sont quant à elles tout aussi simplistes et on ne prend pas toujours plaisir durant les combats (hormis quand on déchaîne de grandes puissances). C’est fort dommage car l’univers, certes très décalé, arrive à nous accrocher et que le gameplay est bien plus travaillé que ce que l’on pourrait croire. Cela ne plaira donc pas à tout le monde et il en est de même de l’écriture.
En effet, l’écriture est, disons le de suite, très particulière et plutôt frivole. Si vous n’avez pas l’esprit ouvert, passez votre chemin car certains moments pourraient paraître assez déplacés ou même dérangeants compte tenu de l’apparence des personnages. Mais dans l’autre cas, il faut avouer que c’est assez drôle et que l’humour ici, ne se repose pas. Les personnages sont complètement décalés tout en étant clichés. En revanche, il faudra aimer lire puisque ça parle tout de même beaucoup (comme dans beaucoup de jeux du genre). On peut parfois y voir du Disgaea sur certains points. Et puisqu’il faut lire, sachez que le titre n’est pas localisé et que de bonnes connaissances en anglais sont nécessaires pour tout comprendre.
