Nintendo Switch

Mekorama

Test Switch

Mekorama

Par Rubix_Man - Le 10/04/2020 à 16:00

Au milieu des Candy Crush, des Brawl Stars et des Clash of Clans, si vous êtes un habitué des jeux sur portables et tablettes, peut-être avez-vous entendu parler de Mekorama, sorti au début de l’année 2016. Développé par le suédois Martin Magni, c’est quatre ans plus tard que ce jeu de réflexion arrive sur la Nintendo Switch. Voyons si Mekorama est plus qu’une simple copie de Captain Toad: Treasure Tracker.

Simplicité, efficacité et astuce

Mekorama part d’un principe tout simple: vous commencez par contrôler un petit robot, nommé sobrement “B”, et votre but sera de l’amener jusqu’à un bloc dôté d’un point rouge, vous permettant de débloquer les niveaux suivants. La particularité du jeu se trouve dans le fait qu’il n’est pas possible de contrôler le personnage directement, il vous faudra déterminer à l’aide de votre doigt (si vous jouez en mode portable, ce qui est fortement recommandé) ou avec votre curseur si vous jouez avec une manette (ce qui n’est pas fortement recommandé), la case vers laquelle vous souhaitez diriger votre sympathique robot. Si cette case est accessible, ce dernier ira de lui même la rejoindre. Cette mécanique de jeu, bien évidemment imaginé par rapport à la plateforme d’origine du titre qui, rappelons-le, provient des smartphones et autres tablettes, permet au titre de se démarquer dès le départ du Captain Toad: Treasure Tracker, sorti initialement en 2014 sur WiiU, dont il est difficile de ne pas faire la comparaison, du moins, de prime abord.

Les différents casse-têtes, comme le titre du jeu l’indique, se présentent sous la forme de dioramas gagnant en complexité au fur et à mesure de votre progression. Afin de vous aider à atteindre l’arrivée, le jeu vous présente d’emblée la possibilité de déplacer certains blocs ayant des propriétés différentes en fonction des niveaux. Si ces derniers semblent n’être au départ que des plateformes qu’il est possible de déplacer, vous apprendrez bien vite que le moteur du jeu permet de nombreuses extravagances similaires à celles de la Redstone de Minecraft ou aux multiples mécanismes qu’il est possible de créer dans Super Mario Maker. Ainsi, si les premiers niveaux se révèlent extrêmement simplistes, voire ennuyeux durant les premières sessions de jeu, il faut attendre les niveaux de difficulté “normale” avant de pouvoir commencer à vraiment s’amuser. Martin Magni connaît son moteur de jeu, sait en faire usage et c’est avec plaisir que l’on découvre de nouveaux niveaux mettant de plus en plus à l’épreuve nos petites cellules grises.

 

Diversité et communauté

Vous l’aurez compris, Mekorama cache bien son jeu car il ne s’arrête pas à son principe de base, et c’est ce qui fait la force de certains jeux-vidéos, comme celui-ci. A l’instar de la série des Trials, par exemple, nous partons d’un gameplay de base (petit robot doit atteindre point rouge, en déplaçant petit robot) qui peut être décliné de bien des façons. Par exemple, sachez qu’il n’est pas nécessaire que ce soit votre robot qui atteigne la case rouge. Tant qu’il y a quelque chose qui passe dessus, c’est gagné, et ce seul détail change complètement la donne. Nous parlions des blocs à déplacer; eux aussi permettent des situations complètement folles, allant jusqu’à faire se déplacer le niveau entier, ou créant un système de code secret ouvrant un passage, et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Bien sûr, il n’est pas envisageable de créer un RPG ou un jeu de plate-formes comme cela est possible de le faire dans les Trials ou Minecraft, mais rappelons qu’il s’agit d’un jeu vendu à 4,99€ sur le Nintendo Eshop européen.

Mekorama n’est pas exempt de défauts. Son moteur de jeu présente parfois quelques lacunes et peut s’avérer imprécis, surtout dans des phases délicates demandant précision, dextérité, adresse. Quand bien même vous joueriez en mode tactile, certains blocs peuvent réagir de manière complètement aléatoire, faisant ainsi voltiger votre pauvre personnage en dehors de la zone du plateau. Autre détail gênant, si le jeu vous permet de faire pivoter la caméra horizontalement, de zoomer et de la déplacer, vous ne pouvez toutefois pas modifier l’angle vertical, ce qui aurait été grandement appréciable dans certains cas, comme par exemple dans les niveaux à structure labyrinthique.

Et si la centaine de niveaux proposés ne vous suffisent pas, sachez que Mekorama propose aussi un éditeur de niveau vous offrant exactement les mêmes libertés que celles du développeur lui-même. Si toutefois vous veniez à manquer d’inspiration, vous pourrez trouver sur internet une multitude de stages et de tutoriels déjà créés par les utilisateurs de la version de 2016. Malheureusement, et c’est fortement regrettable, les versions consoles ne proposent pas le partage de créations, alors que la version (gratuite!) pour smartphones et tablettes le permettait, ce qui ôte une grande partie de l’intérêt de ce mode.

 

7
“L’habit ne fait pas le druide”, comme disait Obélix. Sous ses airs de Captain Toad: Treasure Tracker Eco+ se cache en fait un jeu de réflexion absolument charmant et qui saura satisfaire les amateurs de jeux de réflexion, sans toutefois trop leur faire arracher les cheveux de la tête. Malgré un début relativement ennuyeux, Mekorama se laisse découvrir petit à petit et, sous une façade simpliste, montre une richesse assez étonnante pour un jeu de cette envergure. Il serait dommage de passer à côté!

  • 100 niveaux variés
  • De nombreuses idées
  • Une atmosphère apaisante
  • Un éditeur de niveau complet...
  • Un bon rapport qualité/prix
  • Un début laborieux
  • Le moteur physique quelquefois imprécis
  • Jouabilité à la manette inadaptée
  • ...Mais aucun moyen de partager nos créations

Rubix_Man

https://twitter.com/moulinauxbulles
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