Looney Tunes : Wacky World of Sports est un jeu multisport faisant intervenir de nombreuses têtes bien connues de l’univers de Bugs Bunny et sa bande. Au programme ce n’est pas un, ni deux mais bien quatre sports qui seront proposés dans ce nouveau jeu développé par Bamtang Games et édité par GameMill Entertainment. Dans une ambiance aussi décalée que cartoonesque, nous serons donc amenés à varier les modes de jeu entre le basket, le football, le golf et le tennis. Enfilez donc vos meilleurs chaussures pour être prêts à relever le défi, où vous pourrez convier amis et famille dans les découvertes sportives de ce jeu.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Quoi de neuf, docteur ?
Au lancement du jeu, la cinématique d’introduction nous présente d’emblée le contexte. Nous sommes les bienvenus au Tournoi des Champions ACME ou les Looney Tunes seront en compétition sur quatre épreuves sportives. À la clé de ce défi, le grand gagnant remportera le prix ultime, l’enclume d’or. Rien de tel pour mettre dans l’ambiance, le thème musical des Looney Tunes est bien présent et le menu nous présente les différentes options qui s'offrent à nous. Les modes de jeu proposés seront des expériences complémentaires autour des quatre sports à jouer. Nous aurons donc le basket dont le but sera de marquer le plus de points dans le temps imparti. Dès le coup d’envoi, il faudra être réactif pour appuyer au bon moment sur une touche et réceptionner la balle. En équipe de deux contre deux, il faudra jouer collectif pour pouvoir venir à bout de l’adversaire et user des meilleurs subterfuges pour défendre son camp, dérober la balle et marquer des points. Durant le jeu, une barre d’énergie se remplit pour optimiser les chances de mettre des paniers. Tous les coups sont permis, dont le fait de pousser l’adversaire ou de ramasser les objets ACME sur le terrain pour obtenir un avantage personnel ou utilisable contre l’équipe adverse. En second sport, nous aurons le football, qui consiste à marquer le plus de buts contre l’équipe rivale durant deux mi-temps. En équipe de quatre contre quatre, les aspects collectifs, stratégiques, physiques et défensifs seront tout aussi importants à prendre en compte que pour le basket. Pour nous aider ponctuellement, il est possible grâce à une barre d’énergie d’effectuer un super tir, il faudra appuyer sur trois touches au bon moment pour optimiser les chances de marquer un but.
Avec cette même jauge, la défense peut également effectuer une super interception. Enfin, divers pièges pourront apparaître sur le terrain, alors prenez garde. Le troisième sport proposé sera le tennis, une discipline où l’on doit remporter des sets pour gagner le match. Ils peuvent se dérouler en double ou en simple. Il est possible de renvoyer la balle de quatre manières différentes qui se contrent les unes face aux autres. Grâce à la barre d’énergie, on peut effectuer ponctuellement un super coup ou ralentir le temps pour récupérer une balle au loin. De plus, en tapant sur les cibles qui apparaissent au-dessus du filet, des pièges se manifestent du côté adverse. Pour finir, nous aurons le golf, une spécialité qui se joue en individuel et dont le but est de mettre la balle dans le trou en moins de coups que les autres compétiteurs. Il est possible de choisir son club pour varier sur la distance du coup porté. La puissance et la précision se décideront à partir d’une jauge à arrêter en fonction de la distance maximale que l’on veut parcourir. Certaines interactions avec l'environnement donnent sur des raccourcis qu’il nous faudra découvrir. En touchant les cibles volantes avec la balle, on peut avoir accès à un objet ACME donnant sur un avantage personnel ou un handicap pour l’adversaire. Enfin, grâce à la barre d'énergie, il est possible d’effectuer un super coup pour tirer efficacement dans la direction voulue. Dans l’ensemble, les règles sont simples et les mécaniques de jeu sont revisitées différemment sur chaque sport. Mais au niveau du gameplay, le jeu se heurte néanmoins à quelques défauts qui, comme nous allons le voir, vont altérer l’expérience en jeu.
Un ensemble de pépins
Le jeu nous permet de retrouver nos Looney Tunes préférés parmi une sélection de neuf personnages, ce qui s’avère plutôt léger. En effet, on aura vite fait le tour des personnages jouables, d’autant que pour des sports en trois contre trois, cela réduit vite le choix si l’on ne veut pas créer de doublon de personnage. On regrettera donc ce vide par rapport au casting pourtant bien fourni des Looney Tunes. Chaque personnage jouable possède des statistiques qui lui sont propres, incluant un score de vitesse, de puissance physique et d’intelligence. Celles-ci déterminent les points forts de chacun en fonction des sports effectués. Nous pourrons donc les choisir astucieusement, ce qui donne de l’intérêt et de la personnalité à la sélection des personnages. Le choix des modes de jeu se limite à trois possibilités. En premier lieu, nous aurons la coupe ultime dont le but est de jouer chacun des quatre sports et d’établir un classement en fonction des victoires et de la notation finale. En effet, en plus du score attribué aux gagnants, des points bonus seront accordés aux autres joueurs selon les actions effectuées en jeu. Ainsi, même sans gagner la manche, il est possible d’accumuler un nombre suffisant de points pour rester en compétition. Néanmoins, les points attribués sont parfois difficilement cernables, sur des actions lambdas et neutralisent un peu trop la compétitivité et le mérite d’une victoire. Nous serons amenés à jouer en équipe avec chacun des participants, et même là, la distribution des points n’en sera que plus équitablement répartie. L’intérêt de la compétition se perd donc, laissant davantage sur un enchaînement de mini-jeux à plusieurs comme nous pouvons déjà le faire dans le second mode du jeu, le mode sports.
Dans ce mode, il s’agit de jouer librement à l’un des sports avec des options de jeu qui peuvent être redéfinies afin d’en augmenter la durée. Cela allonge le temps de chaque partie par rapport à la compétition de la coupe ultime, où la durée des jeux est drastiquement diminuée pour pouvoir les enchainer plus rapidement. Le mode sports est donc jouable en classique avec la manette ou avec les mouvements. Parlons tout d’abord du mode classique, au premier lancement des sports, nous retrouvons un didacticiel de base puis un didacticiel avancé pour se familiariser de manière interactive avec les commandes. Chaque sport aura ses points forts et ses points faibles, qui au premier abord, se présentent de manière assez peu intuitive. Le gameplay se découvre et s'apprend à force de jouer et de se perfectionner. Néanmoins, même avec de l’entrainement, on constate que les déplacements des personnages manquent de fluidité et donnent sur des actions parfois brouillons, avec une impression de lourdeur des personnages, que l’on peut retrouver dans le football mais surtout dans le basket. De même, le tennis est imprécis, il donne sur de nombreux coups au corps, on perd bien trop souvent le point dans la lenteur des déplacements, et on remarque un certain délai entre chaque coup. De plus, quel que soit le sport, la difficulté de l’IA est plutôt mal dosée, parfois même aléatoire, nous laissant dans une frustration et un sentiment d’impuissance face à certaines de leurs actions sorties su chapeau. C’est finalement le golf qui s’en sortira le mieux, laissant sur une jouabilité standard et sans grande surprise, mais bien plus digeste que le reste.
Dans le mode sports avec mouvement, seuls le tennis et le golf sont disponibles, mais nous serons surpris de découvrir que la reconnaissance des mouvements est épouvantable, notamment sur le tennis. Pour le golf, cela peut passer mais il faudra d'abord retourner la manette dans tous les sens avant d’avoir le droit de tirer son coup. Cela fait pâle figure quand on sait que même la reconnaissance de mouvement sur Wii Sports, pourtant vieux de presque 20 ans, reste bien plus efficace. On reste ainsi perplexe vis à vis de la jouabilité de ce mode, car aucun tutoriel ne se déclenche quand on lance le sport, nous obligeant à aller dans les menus d’aide pour lire quelques indications, là où nous avions un didacticiel interactif pour chacun des sports du mode classique. Enfin, le dernier mode de jeu sera l’accès aux défis, qui donne sur différents objectifs par discipline sportive. On les retrouve au nombre de vingt par spécialité, pour un total de quatre vingt challenges sportifs qui gagnent en difficulté au fur et à mesure des accomplissements. Ils permettent de tester ses compétences mais également de se familiariser plus intensément avec les différentes mécaniques de gameplay de chaque sport. Leur réussite donne sur un certain nombre de points qui permet de débloquer du contenu bonus tel que des équipements sportifs puis à terme, de nouveaux terrains. Ces équipements supplémentaires, d’aspect très esthétique, ne changent en rien l’expérience en jeu mais influent seulement sur l’aspect des balles, des ballons, et des raquettes.
Un soupçon de nostalgie
Nous noterons qu’il est possible de jouer jusqu’à quatre joueurs en local sur la coupe ultime et le mode classique. Pour les défis, ils s’effectuent uniquement en solitaire. Au final, en jonglant entre ces différentes possibilités de jeu, on fait le tour plutôt rapidement du contenu proposé. De plus, la navigation entre les différents modes de jeu peut être plutôt fastidieuse car les temps de chargement sont excessivement longs entre les différents menus, et peuvent même aller jusqu’à déconnecter la manette dans certaines situations. Dans sa direction artistique, nous sommes ravis de retrouver nos Looney Tunes qui ont quand même marqué plusieurs générations, dans le joli style cartoonesque et absurde qu’on leur reconnaît. Nous retrouverons chaque personnage dans leurs gags et leurs répliques durant les apparitions en entrée de jeu. Les célébrations donnent aussi sur d’autres animations, et l’on reconnaît bien leur mécontentement si le jeu ne va pas en leur faveur. Malheureusement, nous regrettons l’absence de doublage en français, dont les voix de notre enfance auraient été un vrai plaisir à retrouver.
Cela retire un peu de nostalgie dans les retrouvailles avec ces personnages dont l’adaptation vidéoludique se fait maintenant de plus en plus rare. Les personnages sont colorés, l’esthétique est joliment travaillée et les terrains sont en lien avec le monde des Looney Tunes. Néanmoins, les graphismes environnementaux restent très accessoires et se mélangent difficilement avec l’aspect cartoon du reste, comme si l’on avait mixé les deux styles en un. De plus, en jeu, et particulièrement sur le basket, nous remarquons quelques problèmes de déplacement de nos cartoons, qui donne sur une impression de glissement des personnages sur le sol quand ils retournent de leur côté du terrain. De plus, dans certaines animations, notamment en fin de partie, nous les retrouvons bloqués sur des gestes parasites à répétitions, laissant une sensation dépersonnalisant pour les personnages. Enfin, quelques musiques accompagnent chacun des sports, mais donnent au fil du temps sur une répétitivité en boucle qui peut devenir assommante, notamment sur le golf où le temps de jeu est plus long que pour les autres sports. En dehors du thème principal, la bande son varie quand même en fonction du terrain ou de la situation en jeu.