Hommage à la série Power Stone, LASTFIGHT est un jeu mélangeant Combat et Arcade, le tout proposant des parties complètement déjantées en multijoueur. basé sur la licence Lastman qui a commencé sous la forme de BD, puis de série animée, voyons voir si le jeu vidéo sied tout aussi bien à cette production française.
Fais pas d'histoire mon gars
Que les choses soient claires, dès le lancement du jeu, si vous ne connaissez pas un minimum la licence Lastman vous serez rapidement largué sur les relations entre les personnages que vous verrez défiler. Heureusement, le scénario dans LASTFIGHT n'est qu'un prétexte pour un autre pour justifier de partir bastonner un peu partout.
Mais pour la faire courte, l'histoire nous propose d'incarner Richard Aldana ou son ami Duke Diamonds. Alors qu'une étrange drogue se répand dans la ville, Richard reçoit un message pour le moins inquiétant : quelqu'un a kidnappé sa petite amie Tomie, et lui demande de se coucher durant la finale de son prochain combat pour espérer la revoir. Il n'en fallait pas plus aux deux compagnons pour faire le tour de Paxtown afin d'affronter les différents ennemis connus de la bande dessinée. Si le mode histoire peut se boucler facilement en 30 minutes, elle est seulement utile pour débloquer l'ensemble des 10 personnages et des 8 arènes.
C'est la baston et voilà
S'il ne restera pas dans les annales, LASTFIGHT a le mérite de divertir de par son concept s'inspirant de Power Stone. Jusqu'à 4 combattants s'affrontent dans une arène fermée réalisée entièrement en 3D. En plus des classiques enchainements de coups, prises et autres attaques spéciales, des objets apparaîtront régulièrement, ne demandant qu'à être balancé sur vos adversaires. Si les commandes sont relativement simples à comprendre, on s'étonne rapidement de la profondeur de gameplay du jeu. Attaquer comme une brute ne sert à rien, il faut savoir correctement placer esquives et dash pour contrattaquer, et user des objets pour se sortir de situations difficiles.
Si le casting de 10 personnages pour 8 arènes peut sembler peu, pour un petit jeu indé cela reste très correct, sachant qu'en plus chaque personnage a sa propre palette de coups. Côté objets chaque arène à ses sets dédiés, pour plus de 20 armes potentielles à reconnaitre et à maitriser. Sans compter la possibilité de déclencher une transformation aussi propre à chaque arène, en ramassant 3 objets bonus, et pouvant totalement renverser le cours d'une baston.
Ça manque de muscles !
Pourtant, plusieurs ombres viennent noircir le tableau. La première est un manque d'équilibrage entre les personnages. Dans ce jeu, l'allonge est une chose importante, et manque de pot nos héros Richard et Duke en manquent cruellement. De ce fait dans le mode histoire vos premières parties risquent d'être extrêmement punitives, surtout devant des IA qui auront tendance à vous balancer tout ce qui se trouve sur votre chemin, ou encore effectuer des esquives parfaites avec contrattaque dévastatrice juste derrière.
Pour vous aider à maitriser les bases, vous aurez accès à un simple tutoriel composé d'images fixes. Il est d'ailleurs dommage de constater qu'aucun mode entrainement n'est de la partie. Ensuite, hormis le mode histoire, on demeure sur un contenu assez famélique. Un mode versus pour s'affronter jusqu'à 4 en deux équipes de 2, et un mode Flipper où vous pouvez cogner sur des billes géantes pour infliger un max de dégâts à vos adversaires. Si les parties à 2 joueurs peuvent s'éterniser par moments, les parties à 4 en revanche gagnent en dynamisme, mais perdent en lisibilité de l'action.
Enfin, il est également dommage de constater que le jeu ne propose aucun mode de jeu en online. Il faudra donc vous contenter d'affronter des IA dont on ne peut modifier le niveau de difficulté, et faire appel à vos amis et à votre famille pour vous mettre sur la tronche le temps d'un après-midi ou d'une soirée.
