Développé par Ant Workshop, un studio basé à Édimbourg, Into the Restless Ruins propose une fusion originale entre la construction de donjons et l’exploration, le tout sur fond de folklore écossais. Est-ce que la formule a réussi à prendre ? La réponse dans ce test.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Ruines et légendes écossaises
Une légende écossaise raconte que ceux dont le cœur désire ce que le monde ne peut offrir doivent s’adresser à la Servante des Moissons. En tant qu’aventurier, vous finissez par trouver les ruines où se dissimulent cette dernière, et elle vous confit ainsi une mission. Pour vous voir accorder un vœu, il vous est demander d’aller « moissonner » des gardiens de différents donjons pour collecter une ressource appelée Glimour. Mais le petit twist, c’est que ces donjons doivent être confectionnés par vos soins.
Une aventure en deux phases
Le gameplay de Into the Restless Ruins se divise en 2 parties distinctes. Une fois sélectionné la ruine à explorer, vous vous retrouver sur une zone vide où se trouvent des pièces flottant dans le vide. Votre première tâche consiste à « invoquer » des pièces et des couloirs grâce à votre pioche de cartes, et de les placer pour relier les différentes salles. Le but est de trouver les sceaux permettant de vous enfoncer dans la ruine, jusqu’à trouver son gardien, et l’éliminer. Le jeu se déroulant en tours, vous piochez de nouvelles cartes à chaque tour, et vous avez un nombre limité d’utilisation de cartes. Une fois que vous avez épuisé le nombre de cartes à invoquer, vous pouvez passer à la phase des moissons.
Durant la phase des moissons, vous prenez directement le contrôle de l’aventurier qui va ainsi explorer les sales judicieusement disposées par vos soins. Vous aurez ainsi différentes jauges qui apparaîtront. Une jauge d’expérience qui se remplie en récoltant du Glimour une fois les monstres éliminés, une jauge de malédiction qui signe le Game Over une fois remplie à 100%, une barre de santé qui diminuera à chaque impact de monstres, et une jauge de lumière qui baissera votre visibilité ambiante au fur et à mesure qu’elle se vide. L’objectif est ainsi de se dépêcher de trouver les sceaux et le gardien avant que la jauge de malédiction ne se remplisse totalement. L’aventurier attaquera automatiquement les monstres qui arrivent à proximité, mais prenez garde à ne pas vous faire encercler. A noter qu’une torche éteinte signifie une baisse automatique de votre jauge de vie, il convient alors de se dépêcher lors de vos recherches et d’apprendre à maîtriser le temps d’éclairage qui vous est alloué. Les pièces que vous mettrez en place peuvent également proposer différents effets qu’il convient d’utiliser pour pouvoir avancer dans les meilleures conditions possibles.
Un concept à la rejouabilité illimitée ?
Le principal atout de Into the Restless Ruins est l’équilibre entre hasard et stratégie. La pioche aléatoire de cartes lors de la phase de construction introduit de la variété, tandis que la nécessité de créer un chemin viable ajoute une mécanique proche du puzzle. Lors de l’exploration, il faut se souvenir du chemin et s’adapter aux surprises rencontrées, tout en gérant la pression du temps. Cela rend chaque partie unique, et il peut aussi arriver d’avoir un mauvais tirage de cartes et de s’auto-saborder à cause d’une mauvaise gestion des cartes. Côté difficulté, les monstres peuvent taper fort, et il n’est pas rare dans les moments de stress de se faire avoir par l’éclairage qui fait défaut. N’étant pas un fervent partisan des rogue-like, il faut tout de même souligner que le concept du jeu est intéressant.
Côté direction artistique, le choix du pixel-art fait le travail, mais personnellement je commence à trouver ce choix cruellement redondant. L’ambiance sonore quant à elle fait le travail pour renforcer l’immersion du joueur et souligner les moments de tension.
