Nintendo Switch

I*CHU: Chibi Edition

Test Switch

I*CHU: Chibi Edition

Par Miki-Daisuki - Le 26/10/2024 à 10:00

Jeu rythmique pour mobile sorti en 2015, I*CHU fait partie de cette longue lignée de titres à succès japonais qui se déclinent presque à l’infini, aux côtés d’autres séries bien connues des fans du genre comme Love Live !, Show By Rock ou encore Idolish7 pour un pendant masculins. Le point commun de ces titres : proposer aux joueurs de suivre l’évolution de différents groupes d’idols, de leurs débuts jusqu’au sommet des plus grandes scènes musicales. Fort de plusieurs années de mise à jour constantes, c’est donc un jeu extrêmement complet qui nous est aujourd’hui présenté sur console switch.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur

Un jour je serai le meilleur chanteur

C’est avec la plus grande fierté que le jeune Seiya Aido franchit les grilles de l’Etoile Vie school. Son rêve, partagé par la trentaine d’étudiants de l’établissement : devenir idol et se produire sur les plus grandes scènes du pays. Une ambition qu’il partage rapidement avec deux autres élèves, Kanata et Akira, avec lesquels il fonde le groupe Fire Fenix. Sous l’égide de l’excentrique directeur de l’établissement et de leur manager, personnage incarné par le joueur, les différents groupes de ceux qui constituent désormais la troisième génération d’I-chu, devront franchir bien des obstacles pour obtenir ce qu’ils désirent.

Commençons par ce qui fait définitivement le charme du titre : ses personnages. Nombreux, voire très nombreux de prime abord, le jeu parvient à donner à chacun son petit moment de gloire grâce à un mode histoire qui a misé sur l’efficace. Chaque chapitre est ainsi divisé en trois parties, lesquels se composent de petites scénettes qu’il est d’ailleurs tout à fait possible de passer en intégralité si vous êtes uniquement là pour les phases de rythme. Pour autant, nous ne le conseillons pas forcément, car il s’avère que le scénario, relativement simple, se révèle très plaisant à suivre, ne serait-ce que parce que l’on se sent véritablement investi par cette indéfectible positivité dégagée par une galerie de personnages diablement attachante. Et si parfois la valeur centrale de l’amitié déborde un peu trop vers le sentimentalisme exacerbé, l’on se plait véritablement à suivre les réussites, les échecs, les désillusions et les questionnements de ces jeunes artistes qui croient dur comme fer en un rêve que l’on se plait à partager avec eux. Personne n’est oublié y compris des personnages souvent présentés comme secondaires comme la manager que nous incarnons et qui occupe une place de choix dans l’intrigue par sa bienveillance autant que par ses compétences.

S’agissant des phases de rythme, elles seront accessibles de deux manières différentes. Soit librement par le bais des « shows », qui permettront à la fois de choisir sa chanson et le niveau de difficulté ; soit de manière imposée à la fin de chaque chapitre du mode histoire. Sur ce point, le gameplay est assez similaire aux jeux du même genre, c’est-à-dire appuyer au bon moment lorsque le jeton personnage entre en contact avec l’icône qui cercle le bouton correspondant sur l’écran. Forcément répétitif sur le long terme, il devient alors plus intéressant de se tourner vers les modes de difficultés plus élevés qui, pour une raison inconnue, ne sont pas proposés dans le mode histoire. Il ne sera alors pas possible de débloquer le chapitre suivant si la chanson imposée est complétée dans une autre difficulté que « facile ». D’ailleurs, aucun objectif particulier en termes de points gagnés lors des lives n’est imposé non plus. I*CHU se veut donc être un jeu de rythme accessible, ce qui fait de lui une excellente porte d’entrée pour les nouveaux joueurs mais qui pourrait frustrer ceux qui sont avant tout là pour le challenge et qui risque de s’ennuyer dans ce mode-ci. Reste qu’avec plus de 80 chansons disponibles, toutes interprétées par les comédiens de doublages des héros et brassant une large quantité de styles musicaux différents, de la pop au Visual-Key, il y a de quoi mettre tout le monde d’accord.

L’âme des cartes

Si la simplicité des phases rythmiques est indéniable, on ne peut pas en dire autant du reste du jeu. Loin d’être intuitive surtout quand on n’a jamais touché à un jeu mobile du genre, la mécanique générale du titre, basée sur les cartes, demandera un peu de recherche et de bonne volonté avant d’être complètement assimilée. En effet, I*CHU fonctionne sur un système de cartes de personnage dont les caractéristiques uniques permettront par exemple de gagner davantage de points lors des lives ou encore d’augmenter les points de vie du groupe. A vous de constituer votre équipe de cinq chanteurs en mettant le mieux à profit les avantages de vos personnages, tout en gardant à l’esprit que les cartes peuvent se combiner ou encore s’améliorer via le « sacrifice » d’une autre.

Pour obtenir ces cartes, et accessoirement ravir notre collectionnite compulsive, il faudra s’en remettre à la chance car tout fonctionne sur un système de loterie (ou « scout » pour reprendre la terminologie du jeu) accessible via le paiement par « disques », récompenses obtenues lors des lives. Résolument addictif, cette course à la rareté ne se perd jamais vraiment car le nombre de cartes à collectionner est tout bonnement stratosphérique. L’occasion de revenir sur un autre point du titre : sa durée de vie impressionnante, pour ne pas dire presque inquantifiable. Fruit de plusieurs années de mise à jour et autant d’event saisonniers regroupés au sein d’une même cartouche, cette version console d’I*CHU offre un contenu extrêmement complet dont l’inventaire prendrait bien plus que quelques pages.

Tout doux, tout rond et tout mignon

Entre couleurs chatoyantes, chara design léchés et personnages attachants, I*CHU emprunte visuellement tous les ingrédients du Light Novel, la surabondance de texte en moins pour aller à l’essentiel. Il en ressort une atmosphère teintée d’une certaine douceur et portée par des valeurs comme l’amitié, la passion et les bons sentiments qui font du bien au moral. Les illustrations des cartes tout comme celles du jeu sont très jolies et ne souffrent que très rarement d'un manque d'inspiration des développeurs, toujours très imaginatif y compris dans les tenues portées par les différents personnages.

En filigrane, l’on pourra reprocher à I*CHU de s’être contenté de deux thèmes musicaux seulement dans le mode histoire, ainsi que certains ratés s’agissant du passage entre le mobile et la console. En effet, notamment lors des gros plans sur les personnages ou lors de l’acquisition d’une carte rare, les visages deviennent complètement flous à l’écran, faisant ainsi disparaitre tout l’impact qu’est censé avoir la scène en question sur nous. Du reste, le portage est un sans faute manifeste.

8
Dans le paysage saturé des jeux de rythmes japonais, I-chu fait office de digne représentant d’un genre dont la popularité ne s’est jamais vraiment essoufflé. Flamboyant par un contenu conséquent au risque de s’y perdre parfois, le titre peut compter sur ses musiques entrainantes, son accessibilité, son histoire simple mais plaisante, et ses personnages hauts en couleurs qui transpirent la bonne humeur et la sympathie pour mettre tout le monde d’accord, du vétéran d’idol management au novice du Visual Novel.

  • Des personnages attachants
  • Un gameplay efficace et amusant
  • Une tonne de contenu
  • Des chansons entrainantes aux styles divers
  • Une atmosphère bienveillante
  • La difficulté facile imposée en mode histoire
  • Un passage mobile/Switch pas toujours bien optimisé
  • Un système de cartes peu intuitif pour les non initiés
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