Dans un futur apocalyptique, vous devez faire pew-pew sur des insectes géants. Hé, attendez, c'est quoi cette histoire ? On est de retour dans les années 80 ? Et non, c'est juste le pitch de base de Hexapoda, un Shoot-em up bien rétro et rempli de bonnes idées. Même si remplir un shooter, c'est facile... Expliquons-nous.
Je fais ma part !
Hexapoda nous présente son histoire sous la forme de journaux télévisés s’enchaînant, et racontant la lente déchéance du monde suite à une guerre acharnée ayant presque ruiné la planète. Alors que les riches et les dirigeants des différents pays prennent des vaisseaux pour aller vivre en orbite, les scientifiques cherchent un moyen de protéger la plèbe. Une solution est trouvée : vivre sous terre. Mais l'ennui c'est que des vilains insectes géants mutants y vivent aussi. Peu importe, c'est là que vous intervenez ! A vous d'aller étudier la zone et ses locaux... EN LEUR DÉFONÇANT LA TRONCHE ! Une fois en jeu, le scénario continue, avec une discussion entre vous et le commandement de la mission, dans des dialogues radio qui rappellent Metal Gear Solid dans la forme. Votre pilote fait des blagues tandis que les différents personnels de soutien tentent de vous rassurer. Pas facile de lire tout ça en jeu, mais en général ça vaut le coup d'y jeter un œil, ne serait-ce que pour l'ambiance.
Le jeu est un shooter vertical à l'ancienne dans le style de Galaga (pour les anciens) ou Ikaruga (pour les moins anciens). Vous n'avez que peu de touches à retenir : une pour tirer, et une pour détruire tout ce qu'il y a à l'écran avec des bombes à usage limité. C'est tout. Nous sommes sur un gameplay on ne peut plus basique. Qu'est ce qui va donc agrémenter vos parties alors ? Tout simplement, des bonus d'armes comme s'il en pleuvait. Les ennemis vont très souvent faire tomber des capsules renfermant différentes armes, comme un laser, un tir rebondissant, un tir large ou à tête chercheuse, ainsi que des améliorations temporaires qui peuvent vous faire remplir tout l'écran de projectiles. Et ne vous gênez pas, l'ennemi en fera autant. En plus de ça, vous obtiendrez des boosts de puissance, et une quantité assez généreuse de vies supplémentaires. De quoi maintenir la pression. Et si vous deviez succomber, vous avez accès à plusieurs Continus afin de reprendre le niveau en cours jusqu'à débloquer les "options" vous aidant à tout canarder. De quoi vous aider à finir le jeu en fait. Toutes les 30 minutes qu'il faut pour le faire. Oh... mince.
Ce n'est pas la taille qui compte
Hexapoda n'est pas un jeu très long à terminer. Très loin de là même. Mais c'est un jeu qui doit être rejoué pour être terminé à 100% ou juste pour le fun. Vous avez un bestiaire à remplir, et des chemins alternatifs afin de varier un peu les plaisirs. Mais surtout, vous disposez d'un mode multijoueur jouable à 4. Et comme souvent dans ces cas-là, le grand n'importe quoi est de mise. Chaque joueur pourra choisir son vaisseau avec une arme de départ différente, et après il sera temps de se tirer la bourre pour faire le meilleur score. Enfin, si vous y voyez quelque chose. Il faut bien dire qu'avec ses graphismes minimalistes en noir et blanc, l'action n'est pas toujours très claire. On penserait que du noir sur du blanc, avec du fushia pour les choses dangereuses, ça suffirait, mais non. C'est souvent un peu confus. Si vous jouez à un haut niveau de difficulté, ça devient même assez gênant d'ailleurs, et ce malgré la présence de plusieurs modes d'affichage, dont un vertical en portable (le mode Tate, pour les intimes). C'est juste très peu lisible.
Ce qui n'est pas gênant, par contre, c'est la musique, qui est superbe et qu'on pourrait même écouter plus longtemps qu'on joue au jeu. Que dire de plus, vraiment ? Hexapoda est un shooter basique à l'action fluide, et s'il reste très court, c'est votre goût du genre qui va déterminer si c'est une mini-pépite ou une grosse arnaque, au vu du prix un peu élevé. C'est un petit jeu fait par des amoureux du genre, avec plein de petites touches qualitatives, mais qui ne fait, finalement, rien d'exceptionnel pour tenir l'attention des joueurs occasionnels.
